Scandale: « Ils ont tué les leurs pour enlever Gbagbo »

Par Ivoirebusiness/ Débats et Opinions - « Ils ont tué les leurs pour enlever Gbagbo ».

Les ministres français Michèle Alliot Marie et Dominique de Villepin, responsables de la mort de 9 militaires français à Bouaké, pour enlever Gbagbo.

L'artiste engagé ivoirien Serges Kassy, exilé politique en France, revient sur le bombardement de Bouaké en novembre 2004 qui a coûté la vie à 9 militaires français lors de la rébellion ivoirienne.
Il affirme qu' « ils ont tué les leurs pour évincer Gbagbo ».

LU POUR VOUS

"Bombardement de Bouaké. Se voir tourner en rond dans capitales africaines sans résultat, d’intervenir militairement pour mettre fin à cette rébellion ivoirienne, dans la réalité protégée par eux. Tous tentent de le dissuader, mais le chef colon le lui ordonne, ce qu'il ne pouvait accepter,il décide dont de lancer l'opération cette journée de novembre 2004.

Tout ce passe bien au tout début, l’onuci le félicite sur la justesse des frappes. Seulement voilà, permettre à Gbagbo de mater cette rébellion serait renoncer à enlever Gbagbo du pouvoir pour l’installation de leur pion Ouattara. Une solution entre temps est trouvée, corrompre les pilotes biélorusses pour les retourner en faveur de la France.

Le deal est fait, il faut bombarder le lycée Descartes de Bouaké endroit ou campent des soldats français de la force licorne, où à cette date, aucun élément de la licorne ne devait être dans le camp, ce qui donnerait un alibi au chef colon d’intervenir militairement pour renverser le président ivoirien. Malheureusement, contre tout attente, au moment du bombardement du lycée français, se trouvaient des soldats français, dont 9 meurent sur le coup et une trentaine sont blessés.

La répression ne se fit pas attendre: destruction de tous les aéronefs ivoiriens et une tentative de coup d’État de l’armée française contre le président Gbagbo qui échoue grâce à la mobilisation du peuple ivoirien derrière son chef Président. Cette armée d’occupation tire sur les manifestants faisant 69 morts devant l’hôtel ivoire, et près de 3000 blessés.

Entre temps tout est mis en œuvre pour que les pilotes biélorusses disparaissent dans la nature après leur première arrestation par l’armée française à Abidjan, puis relâchés, une deuxième arrestation de ces mêmes pilotes complices de la France au Togo par les autorités togolaises, qui prennent attache avec les autorités françaises dont celui du ministère l’intérieur, des Affaires étrangères, et le ministère de la Défense.

Tous donnent leur accord pour les relâcher et les pilotes s’évaporent dans la nature. Entre temps, c’est celui qu' on a voulu renverser qui est accusé d’avoir tué les 9 soldats français.

Il a fallu que les familles des soldats morts prennent un avocat pour savoir qui a donné l’ordre pour le bombardement du lycée Descartes, et pourquoi les mercenaires biélorusses, responsables des morts français, arrêtés, ont été relâchés quand les autorités togolaises voulaient les livrer à la France.

Et la vérité se sut, Gbagbo n’a rien n’a voir avec ce complot de Chirac, d’Alliot Marie, de Dominique de Villepin, et de Michel Barnier.
Seulement voilà, la France ne poursuit jamais ses élites criminelles en Afrique, mais la ténacité de l’avocat des parents des 9 militaires morts à Bouaké, maître Balan, avec la sortie de son livre, et des documentaires réalisés par des chaînes de télé françaises.

Pour dire au monde entier, ce qui s est réellement passé à Bouaké a fini par amener la justice française a ouvrir un semblant de procès, où les responsables de ce complot connus, passeront devant le tribunal en tant que simple témoin.

Juste pour un alibi pour indemniser les familles françaises, et accuser les pilotes biélorusses, jugés par contumace. Vous avez dit la France? Elle est capable de tuer ses propres enfants, pour ses intérêts, rien ne l’arrête. La famille de Guy André kiffer, de
Patrice Remond, et bien d’autres, ne sauront jamais, du moins jusqu’à ce jour ce qui est arrivé réellement à leurs enfants en Côte d’Ivoire. Juste la voix de l’artiste.

Serge Kassy"