Désobéissance civile : paralysie totale de la Côte d'Ivoire ce lundi 16 novembre. Plusieurs villes en ébullition, de nombreux axes routiers bloqués

Par Ivoirebusiness - Reprise totale de la désobéissance civile. La Côte d’Ivoire paralysée ce lundi 16 novembre. Plusieurs villes en ébullition, de nombreux axes routiers bloqués.

Tanda le 16 novembre 2020. Paralysie de la ville avec le blocage de l'axe routier.

La Côte d’Ivoire toute entière était paralysée ce lundi 16 novembre 2020 à la reprise du mot d’ordre de désobéissance civile de l’opposition, a appris un journaliste d’Ivoirebusiness.
La population est descendue massivement à Abidian et plusieurs villes du pays pour exiger le respect strict de la constitution qui interdit à Alassane Ouattara de briguer un 3e mandat.

Les manifestations éclatées de ce lundi avaient une saveur particulière car c’étaient les premières manifestations suite à la rencontre au sommet entre les présidents Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara le 11 novembre 2020 à l’hôtel du golf d’Abidjan.

Des marches éclatées ont ainsi eu lieu à Abidjan et dans plusieurs de l’interieur avec des affrontements signalés à plusieurs endroits.
Signe de la vigilance de la population qui exige le respect strict de la constitution et qui a déjà abondamment payé le prix de sa libération du dictateur Alassane Ouattara avec son sang versé partout dans le pays.

De la fumée a été aperçue lundi un peu partout dans le ciel abidjanais où de nombreux barrages ont été érigés ça et là, et à Yopougon-Lubafrique, la tension est montée d’un cran où on pouvait apercevoir une marée humaine dans la rue. A tel point que la ville était pratiquement déserte et tout était fermé, personne n’osant sortir de chez lui.
Plusieurs routes départementales étaient bloquées ce lundi à la circulation paralysant les villes de l’intérieur.

Le cas des axes routiers de TANDA, LAKOTA, ZIKISSO , NIAKPALIFIÉ , GOGOKO , BOGOBOUA et GAGNOA où les routes étaient totalement barrées nous ont été signalées.
Des blocus routiers ont également été signalés à Zuenoula et Bouaflé où la population a érigé des barricades empêchant la circulation de véhicules.

Dans l’Ouest montagneux notamment à Bangolo, le blocage des entrées et sorties de la ville nous a été signalé et dans la ville de Gohitafla, la mairie et la sous préfecture étaient fermées.
Même dans les plus petits villages, des troncs d’arbres ont été coupés afin de barrer les accès aux différentes sous-préfectures.

Comme on le voit, les manifestations contre un 3e mandat interdit de M. Alassane Ouattara par la constitution ont repris de plus belle.

L’enjeu pour l’opposition est d’entamer le dialogue politique en position de force afin d’instaurer la transition politique avec le départ du pouvoir d’Alassane Ouattara.
Nous y reviendrons.

Serge Touré