Coup de tonnerre : Les femmes ivoiriennes s’opposent farouchement au viol de la constitution par Alassane Ouattara

Par Ivoirebusiness - Coup de tonnerre. Les femmes ivoiriennes s’opposent farouchement au viol de la constitution par Alassane Ouattara.

Grande marche de milliers de femmes de Bonoua le vendredi 21 août 2020 pour dire NON à la violation de la constitution par Alassane Ouattara.

Les femmes ivoiriennes issues de l’ensemble des groupements et partis politiques de l’opposition, de même que de la société civile, se sont opposées farouchement vendredi à Abidjan et dans plusieurs villes du pays, à la violation de la constitution et au 3e mandat illégal du président Alassane Ouattara, a appris Ivoirebusiness par plusieurs sources jointes sur place.

Des villes comme Bouaflé, Gagnoa, Abengourou, Divo, Guiberoua, Yakassé Attobrou, Bonoua, Cocody, Yopougon, Gesco, Agnibilekro, Niangon, Kouté,, etc…ont connu une très forte mobilisation avec des milliers de femmes dans les rues.

Au même moment, la mobilisation battait son plein à Tunis en Tunisie, à Paris en France, et à Londres au Royaume Uni, où la Diaspora est également descendue massivement dans la rue.
Membres des plateformes de l’opposition EDS, CDRP, et GPS, et des partis politiques Urd et Lider, et de la société civile, elles ont bravé l’interdiction qui leur a été faite par le gouvernement ivoirien de manifester jusqu’au 15 septembre prochain, arguant que la constitution ivoirienne dans son article 20 autorisait les manifestations pacifiques.

A Cocody-Sodemi en face du siège de la télévision d’Etat RTI1, elles ont affronté un impressionnant dispositif policier qui n’a pas hésité à les gazer et à les molester brutalement, arrêtant plusieurs d’entre elles pour une destination inconnue.

Tout a commencé ce jour vers 8h30mn (locales et GMT) lorsque la police a commencé à charger les femmes aux mains nues et venues marcher pacifiquement contre le viol de leur constitution, pour les empêcher de marcher.

Après de graves échauffourées et des affrontements, elles ont pris le dessus sur les forces de l’ordre qui ont arrêté trois femmes dont Mme Alain Nathalie, présidente des femmes du forum de Yopougon (FUNAPOCI).

Avec à leur tête leurs leaders comme Marie-Odette Lorougnon, vice-présidente du FPI et membre de EDS, et la présidente des femmes du PDCI et membre du CDRP, elles ont par centaines déjoué tous les pièges des forces de l’ordre et les gaz lacrimogènes pour marcher sur le boulevard Latrille en direction du carrefour Duncan vers le siège de la CEI.

Aujourd’hui, les femmes ivoiriennes se sont comportées comme les dignes héritières de leurs mères Marie Koré, Anne-Marie Raggi, etc…qui avaient de façon héroïque marché sur Grand Bassam.

Serge Touré