Côte d’Ivoire : Le PDCI dit NON à un 3e mandat de Ouattara car il a déjà annoncé son départ

Le parti du président Henri Konan Bédié a rejeté catégoriquement un éventuel 3e mandat du Président Alassane Ouattara en 2020 car la constitution le lui interdit, a appris un journaliste d’Ivoirebusiness.

La position du parti houphouetiste a été donnée ce mercredi 22 juillet 2020 au cours d’une conférence de presse à son siège à Abidjan par son secrétaire exécutif, Pr Maurice Kacou Guikahué.
Selon ce dernier, « ce sont des bavardages et des supputations car ceux qui parlent, ils n’ont pas encore parlé. Ils n’ont rien dit encore », a-t-il déclaré.

« Ce sont des bavardages. Il y a des bruits mais il n’y a pas encore de paroles. Tout ce qui se dit actuellement sont des bruits de couloir. La constitution le lui interdit. Nous attendons qu’il s’adresse au peuple », a poursuivi le secrétaire exécutif du Pdci-Rda. « Ouattara candidat ? On dirait que les gens prennent la Côte d’Ivoire comme leur campement. Il a déjà dit ne serait pas candidat, il n’a pas dit qu’il serait candidat si Gon mourrait », a-t-il martelé.

Selon nos informations, le président Alassane Ouattara devrait s’adresser une dernière fois à la nation sur cette question et renvoyer dos à dos les caciques de son parti qui voudraient le conduire à la faute, juste pour protéger leurs propres intérêts.

Lors d’un conclave secret tenu à Korhogo en marge des obsèques du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly du 15 au 17 juillet dernier, il a d’ailleurs dit à ses partisans alors que certains lui demandaient de se présenter à l’élection présidentielle de 2020, qu’il allait accéder plus tôt à la demande de la France de ne pas se représenter à un 3e mandat selon le message d’Emmanuel Macron que lui a transmis le ministre français des Affaires Etrangères Jean Yves Le Drian lors de son passage à Abidjan, pour prendre part aux obsèques de Gon Coulibaly.

Il leur a également annoncé avoir également confirmé à Macky Sall qu’il respecterait sa parole du 5 mars 2020 devant le congrès à Yamoussoukro, malgré les rugissements de certains.Comme on le voit, le RHDP est au bord de l’implosion et la question divise le parti.

Il y a ceux comme les caciques dignitaires civils et militaires qui protègent leurs intérêts et qui veulent absolument le conduire à la faute, et il y a la base du parti qui dans sa grande majorité veut que leur mentor évite l’humiliation d’un impossible troisième mandat interdit par la constitution, d'une haute trahison pour parjure, et sorte par la grande porte.

Nous y reviendrons.

Eric Lassale