Côte d'Ivoire: Le groupe parlementaire PDCI au sénat dénonce la détention de deux de ses membres à la MACA

Par APA - Le groupe parlementaire PDCI au sénat dénonce la détention de deux de ses membres à la MACA.

© APA par DR Le groupe parlementaire PDCI au sénat dénonce la détention de deux de ses membres à la MACA.

Le groupe parlementaire du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, opposition) au sénat a dénoncé mardi à Abidjan, la détention de Seri Bi N'Guessan Privat et Bassy Koffi Leonel, respectivement sénateurs PDCI de la région du Haut Sassandra et de la Marahoué, arrêtés début novembre chez Henri Konan Bédié, le président de leur parti, et déférés à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA).

« Le groupe parlementaire PDCI au sénat demande la libération immédiate des sénateurs membres du groupe parlementaire PDCI, la libération des opposants politiques et des membres des organisations de la société civile, tous ayant été incarcérés du fait de la contestation du troisième mandat», a plaidé dans un point-presse, le sénateur Jean-Baptiste Pany au nom du groupe parlementaire PDCI au sénat.

Par ailleurs, M. Pany a soutenu que l'arrestation de ces deux sénateurs de son groupe parlementaire a été opéré « en violation flagrante» des articles 91 de la constitution et 145 du règlement du sénat qui consacre l'immunité parlementaire des sénateurs.

« Le groupe parlementaire PDCI au sénat n'est pas convaincu du bien-fondé du flagrant délit évoqué pour maintenir en détention abusivement les députés et sénateurs en pleine session parlementaire», a ajouté le sénateur.

Le 03 novembre dernier, plusieurs cadres de l'opposition ivoirienne réunis chez Henri Konan Bédié, le président du PDCI et doyen d'âge de l'opposition dans le cadre d'une réunion du Conseil national de transition ( CNT), un organe dit de transition jugé illégal, ont été interpellés et déférés pour certains en prison.

L'opposition ivoirienne qui a boycotté le scrutin présidentiel ivoirien du 31 octobre dernier, a lancé depuis septembre dernier, un appel à la désobéissance civile. Cette élection qui a été émaillée par des violences dans certaines localités du pays, a été remportée par le président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% des voix contre 1,99% pour son adversaire, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB.

LB/ls/APA