Côte d’Ivoire : La société civile se joint à ADS et à l’opposition significative pour dénoncer la CEI confligène

Par Ivoirebusiness - Le professeur Georges-Armand OUEGNIN, président de la plateforme politique Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) a reçu en audience cet après midi du vendredi 22 Novembre 2019, la présidente de la plateforme de la société civile, Alternative Citoyenne Ivoirienne (ACI), madame Pulcherie Edith GBALET au siège provisoire de EDS à Abidjan.

Le professeur Georges-Armand OUEGNIN, président de EDS, a reçu le 22 Novembre 2019, la présidente de la plateforme de la société civile, Alternative Citoyenne Ivoirienne (ACI), madame Pulcherie Edith GBALET au siège provisoire de EDS à Abidjan.

La présidente de ACI a soutenu qu'elle a sollicité cette audience dans le but d'informer la plateforme EDS sur la tournée prochaine qu'elle organise sur toute l'étendue du territoire national à compter du 7 décembre 2019.

Madame Pulcherie GBALET s'est déclarée très préoccupée par la tournure des évènements et de la situation sociopolitique dans le pays.

"Nous voulons nous adresser à tous les Ivoiriens pour demander la repentance pour tous si nous voulons sauver la Côte d'Ivoire (...) Nous pensons que les conditions idoines pour des élections transparentes ne sont pas réunies dans notre pays .C’est ce pour quoi nous demandons à tous les acteurs de la vie sociopolitique de se repentir sincèrement d'abord avant de penser à se réconcilier pour éviter à notre pays une autre crise", a-t-elle déclaré.

Le président de EDS qui a pris bonne note de tous les desiderata de l'ACI a apporté son soutien et celui de la plateforme EDS à la présidente de l'ACI, qui faut il le rappeler, a fait l'objet de menace de mort la semaine dernière.
Ci-dessous son message :

" Sois forte présidente et dis-toi que c'est parce que tu mènes le bon combat que tu subis toutes ces tracasseries que j'assimile à de vaines tentatives d'intimidation. ACI et EDS se rejoignent sur le constat du passage en force de l'Etat au niveau de la CEI. Mais la plateforme EDS veut toujours privilégier le dialogue si cher à son référent politique, le président Laurent GBAGBO en demandant au gouvernement la réouverture des discussions pour la mise en place d'une CEI consensuelle(...)

Nous considérons aujourd'hui à EDS que la CEI est même plus inféodée au pouvoir que celle de 2014 qui avait fait l'objet de l'arrêt de la Cour Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples (CADHP). Nous continuerons à dénoncer cette CEI confligène d'autant plus que son président n'est pas du tout neutre.

Comment voulez vous qu'on fasse confiance à quelqu'un qui était membre du cabinet d'un ministre de la justice issu du Rassemblement Des Républicains (RDR),qui a suivi ce ministre à la Cour Suprême quand ce ministre en avait la présidence et qui est devenue par la suite secrétaire général du Conseil constitutionnel lorsque le président de la Cour Suprême en a pris les rênes?

Sérieusement comment voulez vous qu'on puisse faire confiance à quelqu'un qui jusqu'au jour de sa nomination pour le compte de la société civile (?)et au nom du conseil supérieur de la magistrature, était le secrétaire général du Conseil constitutionnel. C'est d'ailleurs en sa qualité de secrétaire général du Conseil constitutionnel qu'il avait jugé irrecevable la requête de l'opposition parlementaire relativement à la loi de 2019 portant recomposition de la CEI.

Nous ne pouvons en aucun cas accepter que quelqu'un qui a été partie dans cette affaire en devienne le juge...Comme vous pouvez le constater, les tenants actuels du pouvoir font tout leur possible pour ne pas que les Ivoiriens se réconcilient.

Nous en voulons pour preuve, la requête des avocats du pouvoir à la CPI qui est contre la libération totale et le retour en Côte d'Ivoire du président Laurent GBAGBO et du ministre Charles BLE GOUDE(... )
D'ailleurs il nous revient de façon récurrente ces jours ci que concernant la CEI, l'opposition significative devrait intégrer les commissions locales et ainsi régler le problème.

Eh bien nous disons attention(!) parce que si ma mémoire est bonne en 2010, ce ne sont pas les commissions locales qui ont posé le problème mais bel et bien la commission centrale.

Une chose est sûre et certaine, sans être un juriste chevronné ,je peux aujourd'hui vous dire que la CADHP ne pourra que dire le droit et rien que le droit, qui est de revenir à l'arrêt du 18 Novembre 2016 qui fait obligation à l'Etat de Côte d'Ivoire de reformer en profondeur la CEI pour la rendre conforme aux normes internationales (...)

J'invite enfin l'ensemble de la société civile ivoirienne à se joindre à EDS et à l'opposition significative comme ACI le fait déjà pour dénoncer d'une seule voix cette CEI qui si l'on y prend garde risque de conduire notre pays vers l'abîme".

La présidente de ACI avait à ses cotés messieurs DOUKROU Parfait, KOFFI Simon Pierre et madame KONAN Nadège, quand le président de EDS était accompagné du vice-président Samuel HARDING, du secrétaire général M'PONON Etienne, des conseillères Yolande DALLYS, GNALA Martine et du chef de cabinet ANANGAMAN Olivier.

Source : Sercom EDS