Célébration du 1er mai: La Confédération Dignité demande la libération des détenus militaires

Par 2cminfo.net - Côte d'Ivoire. Célébration du 1er mai La Confédération Dignité demande la libération des détenus militaires.

M. Elie Boga Dago, Secrétaire Général de la CISL-Dignité. Source afrikSoir.

La Confédération ivoirienne des syndicats libres-Dignité (CISL-Dignité), par la voix de son secrétaire général, Elie Boga Dago a appelé le gouvernement ivoirien à la mise en liberté des détenus militaires liés à la crise postélectorale. C’était à l’occasion de la célébration officielle de la fête du travail, ce mercredi 1er mai 2018, à la Primature, au Plateau.

Selon Elie Boga Dago, ces prisonniers politiques et les détenus militaires ont tous été « mis en cause et emprisonnés pour les mêmes faits ». De ce fait, « la libération des uns devraient aboutir à la libération des autres », a-t-il plaidé devant le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly.

Et d’ajouter: « en démocratie, c’est l’autorité civile qui nomme aux emplois militaires et que c’est de cette même autorité que le militaire reçoit ses ordres. Ce principe consacré par la constitution de la première République et celle de la deuxième République a été reconduit par les articles 67 et 68 de la constitution de la troisième République.

Le militaire recevant donc ses ordres du civil, si le civil est libéré, le militaire simple exécutant des ordres du civil devrait être normalement libéré, surtout si le civil et le militaire ont été mis en cause pour les mêmes faits ».

La centrale Dignité a recommandé à l’Etat de prendre des dispositions rigoureuses pour la stabilisation des prix de denrées de premières nécessités
Réitérant ses remerciements au Président de la République pour la prise de l’ordonnance d’amnistie portant libération des prisonniers politiques, il a demandé au Chef de l’Etat, au nom de la réconciliation nationale et la cohésion sociale, de bien vouloir étendre aux détenus militaires l’effet de la loi d’amnistie qu’il a déjà prise.

Par ailleurs, le SG de la CISL-Dignité a dénoncé la cherté de la vie, les licenciements abusifs de travailleurs, l’opposition à la liberté syndicale, le rabattement des salaires, la non application des décisions du Conseil consultatif du dialogue national et les difficultés à se loger décemment.

CHERTÉ DE LA VIE

« Monsieur le Premier ministre, il ne sert plus à rien de parler de la cherté de la vie en Côte d’Ivoire. Le goulot d’étranglement amène à dire que c’est la vie elle même qui est désormais menacée avec les 18 mille tonnes de riz avarié. Ce riz avarié qui a été refusé dans certains pays voisins, mais a été finalement débarqué au port d’Abidjan (…). Le prix des denrées de première nécessité demeure toujours hors de porté. En outre la caution exigée pour habiter une maison est excessivement élevée pour bon nombre de la population ivoirienne », a-t-il égrené.

Face à cette situation de “désarroi total”, la centrale Dignité a recommandé à l’Etat de prendre des dispositions rigoureuses pour la stabilisation des prix de denrées de premières nécessités, et de faire respecter par les propriétaires de maisons bailleurs, la loi instaurant la caution à deux mois de loyer et l’avance à un mois de loyer.

« La loi relative au logement a été adoptée par le parlement et est déjà en vigueur », a rappelé le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, dans sa réponse aux centrales syndicales, prévenant qu’à « partir de maintenant, tous les propriétaires de maison qui contourneront la disposition en vigueur seront soumis à des sanctions ».

N'Guessan Flore Eliora AMANI