Insécurité galopante à l’Ouest: Voici le commando qui attaque à Taï

Le 25 février 2012 par Notre voie - En novembre 2011, le village de Zriglo, dans la Sous-préfecture de Tai, a été attaqué par des individus armés. Le bilan faisait état de 15 morts. Dans la nuit du lundi 20 à mardi 21 février 2012, un

Soldat armé non identifié.

Le 25 février 2012 par Notre voie - En novembre 2011, le village de Zriglo, dans la Sous-préfecture de Tai, a été attaqué par des individus armés. Le bilan faisait état de 15 morts. Dans la nuit du lundi 20 à mardi 21 février 2012, un

campement d’agriculteurs de cette même localité essuyait une attaque étrangement similaire à celle de novembre. A propos de la première attaque, les populations avaient formellement accusé les forces armées pro- Ouattara. Pour la récente attaque, le régime Ouattara veut jeter la pierre au camp Gbagbo. Puisque dans sa parution du jeudi 23 février, le quotidien pro-Ouattara, «Le Patriote», l’a écrit en ces termes : « deux suspects ont été capturés par les Frci, selon des sources militaires, ils ont donné beaucoup de renseignements sur leurs complices et les mouvements de mercenaires libériens et miliciens proches de l’ancien régime entre les deux frontières. Des miliciens qui pillulent dans le parc national de Tai». A la vérité, le nouveau pouvoir ivoirien veut cacher la vérité aux ivoiriens après ces tueries et ces deux attaques de Taï. Selon des sources jointes sur place à Taï, les bourreaux des populations de Zriglo sont bel et bien connus dans la zone. Il s’agit, au dire de ces sources, d’éléments des Frci et de dozos, forces armées pro-Ouattara, conduits par des dénommés Zongo et Issiaka basés respectivement à Ziriglo et Djolé-Oula. Des individus qui seraient bien connus des autorités militaires de la région. Leur mission indiquent nos informateurs consisterait à protéger les biens des agriculteurs baoulé et burkinabé exerçant tout le long de la frontière ivoiro-libérienne. Mais, bien entendu, moyennant rétribution de la part de ces paysans. Et comme ceux-ci, soutiennent nos sources n’honorent pas souvent leurs engagements, ces éléments des Frci et les dozos n’hésitent donc pas à faire irruption dans les villages ou les campements pour se faire entendre. Et cela de la mauvaise façon qu’il soit. En tuant les populations civiles au su des autorités administratives et militaires de la région. Raison pour laquelle, le jeudi 23 février dernier, les populations autochtones Oubi ont demandé à toutes ces bandes armées de quitter leur territoire. Hier, au moment où nous écrivions ces lignes, les autochtones se mobilisaient pour la deuxième journée consécutive pour exiger le départ des Frci et des dozos.

Vincent Deh