Echec lamentable aux législatives: Mamadou Koulibaly, Le boucan est fini !

Le 16 décembre 2011 par IvoireBusiness - Tous les pro-Gbagbo ou anciens pro-Gbagbo qui se sont entêtés à accompagner Alassane Dramane Ouattara dans ses législatives, pour leur offrir un vernis de démocratie, ont tous mordu la poussière. Ils en sont sortis les yeux hagards,

Koulibaly Mamadou, président de LIDER.

Le 16 décembre 2011 par IvoireBusiness - Tous les pro-Gbagbo ou anciens pro-Gbagbo qui se sont entêtés à accompagner Alassane Dramane Ouattara dans ses législatives, pour leur offrir un vernis de démocratie, ont tous mordu la poussière. Ils en sont sortis les yeux hagards,

sonnés, comme s’ils croyaient vraiment que le RDR allait leur faire des concessions. Mais le cas le plus remarquable et donc le plus intéressant pour nous qui supportions ce monsieur, est celui du Pr Mamadou Koulibaly. Le grand économiste, le grand homme politique, qui abandonna ses camarades de lutte, en prison, en exil, donc au moment même où ils avaient le plus besoin de sa solidarité et de son soutien, en tant que chef du parti (FPI) par intérim. Le Pr Mamadou Koulibaly a la réputation de laisser penser que le Front populaire ivoirien s’est servi de son nom pour se consolider. En clair, grâce à son grand et célèbre nom, le Fpi avait un poids sur l’échiquier national. Il a claqué la porte et créé son parti, en espérant que tout ce monde qu’il voyait à ses meetings, accourait à cause de sa personne, Koulibaly, et de la pertinence de son verbe. Et on se souvient de toutes les déclarations méchantes qu’il a faites après l’arrestation du Président Laurent Gbagbo que, par ses discours à charges, il a aidé Ouattara à le poussé à la Cpi. Il a accompagné son ami et frère Alassane aux législatives, calculant non seulement que ce dernier lui serait reconnaissant, mais que les populations qu’il drainait hier lorsqu’il était au Fpi, allaient le suivre et l’élire encore député à Koumassi. Mais c’est là qu’il a pris conscience que c’est plutôt lui qui était adossé au baobab Gbagbo du Fpi. Et que c’était à cause de ce Baobab qu’il était écouté et non à cause de ses caractéristiques personnelles. Le 11 décembre dans les urnes à Koumassi, il a été humilié comme un nouveau venu en politique. Le 13 décembre, il a avoué à ONUCI-FM : « Nous n’avons récolté pendant les législatives à Koumassi que des voix des urnes des 70 000 cellules installées à Koumassi. Et celles des sympathisants et des visites de terrain que nous avons pu faire pour environ 309 voix. Ce qui fait que les 1050 voix à mon avis, mises à part les conditionnements, les intimidations, les influences exercés par les uns et les autres autour des bureaux de vote, reflètent relativement bien la situation. » Lui, grand Professeur, le Président de l’Assemblée nationale, poche de moralité certifiée de la Côte d’Ivoire, le diseur divin de vérités, récolter autour de 1050 voix à Koumassi… Voici où conduit la traitrise. Qui pouvait penser que cet homme qui nous faisait rêver et pousser la barbe à sa guise, tomberait si bas ! Et ramené sur terre par la réalité du terrain, il a été obligé de reconnaitre : « Ce qui me fait dire qu’un parti ne peut gagner des élections qu’avec ses militants d’abord. Lider n’ayant pas encore des millions de militants se contentera dans les premières années de son implantation des voix de ses militants ». Lider n’est donc pas implantée ? Et son propre nom génial « Mamadou Koulibaly »qui aurait donné de la colonne vertébrale au FPI, lui non plus, n’est plus implanté ? Mais que raconte le Professeur ! Que son boucan est fini ? Il est parti, mais voyez le résultat du boycott du FPI aux législatives. Un taux de participation en dessous de 20 %, raconte-t-on dans les Chancelleries. Voyez la foule des supporters de Laurent Gbagbo à la Haye ! Nous croyons Koulibaly doit même nous dédommager de nous avoir fait tant espérer. Parce que nous dont il avait fait chanter le cœur, ne savons rien de ce que les prédateurs occidentaux lui ont promis ou donné pour qu’il fasse ce virage à 180 o.

Germain Séhoué
Journaliste à Le Temps, le journal abusivement suspendu par Ouattara pour avoir dit la vérité.