Affaire « Commandant Séka Séka est-il mort?»: Le gouvernement a-t-il perdu la langue?

Le 02 novembre 2011 par Ivoire Business - « Qui ne dit rien consent », dit l’adage. Alors que la rumeur sur l’assassinat du

Commandant Séka Séka, aide de camp de Simone Gbagbo.

Le 02 novembre 2011 par Ivoire Business - « Qui ne dit rien consent », dit l’adage. Alors que la rumeur sur l’assassinat du

Commandant Séka Séka, aide de Camp de Simone Gbagbo, enfle, le régime d’Alassane Ouattara se mure dans un silence pesant, qui commence à inquiéter plus d‘un.
Alors qu’il suffit tout simplement que le gouvernement ponde un communiqué pour rassurer les uns et les autres, surtout sa famille actuelle très inquiète. Son père, très abattu, interviewé récemment par un journal de la place, disait croire à l’innocence de son fils.
Les journaux pro-gouvernementaux comme Le Patriote et le Nouveau Réveil ont soigneusement évité de parler de cette affaire. Tout comme Fraternité matin, le journal officiel du gouvernement.
On se rappelle que dans le cas de la fuite du Commandant Abehi, ex-patron de l’escadron blindé de gendarmerie d’Agban, ces mêmes journaux avaient été les premiers à dévoiler l’information.
La seule confirmation que Séka Séka est toujours vivant est venu d’un autre quotidien pro-gouvernemental Nord-Sud, qui dans sa parution d’aujourd’hui a déclaré « que le commandant Anselme Séka Yapo dit Séka Séka est bel et bien vivant. Il n’a pas été tué comme l’a annoncé le confrère Notre Voie, journal officiel du Front populaire ivoirien (Fpi) de Laurent Gbagbo. L’ancien aide de camp de Simone Gbagbo est toujours aux mains de la gendarmerie. Après son passage au camp commando de Koumassi et à la Direction de la surveillance du territoire (Dst), Séka Séka se trouve désormais dans les cellules du Groupe de documentation et recherches (Gdr), basé à la brigade de recherches (Abidjan-Plateau). Depuis jeudi dernier, il y séjourne sous la garde du lieutenant-colonel Georges Etté Djadji ».

Mais cette affirmation du confrère Nord Sud, sans apporter de preuve de vie de Séka Séka, est largement insuffisante. Il faut maintenant qu’on apporte des preuves de vie de ce dernier. Et la RTI1, la télévision nationale, est la mieux placée pour le faire.
Si rien n’est fait en ce sens, ce serait la preuve que quelque chose se trame, que le gouvernement cache quelque chose au peuple ivoirien. Et rien ne prouve que l’affaire Séka Séka ne sera pas l’étincelle qui fera vaciller le régime Ouattara.
Car du côté d’Agboville, sa ville natale, c’est déjà la grogne. Les populations veulent savoir si leur fils est toujours vivant, ou s’il est mort pendant son interrogatoire musclé, dans les prisons d’Abidjan.

Eric Lassale