Génocide en Côte d'Ivoire: Comme au Rwanda, Allah Kouakou organise la guerre civile en Côte d’Ivoire

Le 11 mai 2011 par le Temps - Apparemment, la réconciliation n’est pas pour demain en Côte d’Ivoire. Lorsque vous prenez le risque de regarder Tci, la

Capitaine Allah Kouakou, porte-parole du ministère de la Défense.

Le 11 mai 2011 par le Temps - Apparemment, la réconciliation n’est pas pour demain en Côte d’Ivoire. Lorsque vous prenez le risque de regarder Tci, la

télévision de la haine, vous êtes frappé par une chose : les germes de la division et même de la guerre civile qu’on continue de servir aux populations. Le capitaine Allah Kouakou Léon, ancien sous-préfet militaire de Zouan-Hounien, porte-parole du Premier ministre de Ouattara, ministre de la Défense, on peut le dire, est un génie de la division, de la guerre civile et du génocide. Et ses rendez-vous, pour des communiqués de son ministère, sont une tribune incendiaire où il dresse les ethnies, les communautés les unes contre les autres. Et là, il va vous ressasser jusqu’à votre agonie, des mots comme « les miliciens à la solde de Gbagbo » ; « des mercenaires libériens à la solde de Gbagbo » ; « sur leur chemin, ils ont tué tel nombre de personnes dont un Baoulé… ce dernier a été tué à cause de son ethnie… » ; « dans telle ville, sur indication de X d’ethnie Bété ou de l’Ouest, ils ont assassiné tel nombre d’allogènes Baoulé et Sénoufo, et de Burkinabé » ; « dans telle localité, des mercenaires pro-Gbagbo… » ; « les caciques du régime Gbagbo… » ; « la page Gbagbo est définitivement tournée… » ; etc. Et la litanie continue, sur une télévision supposée avoir une vocation de réconcilier les Ivoiriens. Chose que, selon les responsables du Rhdp, la Rti n’aurait pas faite et à cause de quoi ils lui avaient reproché d’avoir aggravé la fracture sociale. Le porte-parole de Soro est en train de ruiner l’espoir d’une réconciliation prochaine en Côte d’Ivoire, alors même que le Président Alassane Ouattara venait de créer la Commission Vérité et Réconciliation. La méthode du capitaine Allah Kouakou est bien dangereuse. En disant que telle personne, ressortissante de tel groupe ethnique, a assassiné ou a joué les indicateurs pour l’assassinat de telle personne ou groupe de personnes membres de telle autre ethnie, il exhorte vivement l’ethnie qu’il déclare attaquée à se venger contre l’ethnie qui aurait agressé ou au compte de laquelle l’on aurait tué. Et le cycle de la violence et des vengeances repart de plus belle. Et les dégâts de cette haine distillée tous les jours sur cette télévision, Tci, sont énormes. Plus de mille morts à Duékoué, la seule journée du 29 mars 2011, au début de l’offensive d’Alassane Ouattara contre le régime Gbagbo. Tueries aveugles que les Ong ont mises au compte des hommes de l’actuel chef de l’Etat ivoirien. A Yopougon, c’est un autre massacre d’innocentes populations qu’il y a eu avec les rebelles du même Ouattara. Les ressortissants de l’Ouest, jugés proches de Gbagbo, sont triés et exécutés par les forces républicaines. Mais le capitaine Allah Kouakou, se garde d’en parler. Au contraire, pour chercher à innocenter les rebelles de Ouattara, à partir de la base navale à Yopougon, il a récemment appelé les organisations onusiennes à enquêter sur des exactions et autres charniers dans cette commune. Or, l’on sait que lorsque des rapports accablants commencent à peser sur Alassane, l’Onu qui a placé ce dernier au pouvoir par un coup d’Etat, vole à son secours par une enquête bidon visant à équilibrer les sources des massacres. Ce pour dire clairement que ce sont pas que les actes des pro Ouattara, mais également des pro-Gbagbo. Et comme c’est Gbagbo qui est actuellement devant la justice et non Ouattara, cela aiderait à l’enfoncer. Conscient que les Ivoiriens n’ont pas une autre télévision pour équilibrer l’information, donner un démenti ou présenter au monde les massacres de ses hommes, le capitaine Allah Kouakou ment, fait de la manipulation pendant que des familles entières sont massacrées, des ethnies détruites. Se croyant invincible parce que Ouattara a, pour l’instant, le soutien de la France qui a fait pour lui le coup d’Etat du 11 avril 2011, Allah Kouakou pousse les Ivoiriens à s’entretuer. Ce travail de formation de génocide et d’incitation à la guerre civile qu’il a commencé avec les Kobenan Kouassi Adjoumani, Anne Ouloto, Kakou Guikahué et autres, il l’amplifie malgré les tueries obtenues et la gravité de la fracture sociale. Si des personnalités comme le Président Laurent Gbagbo et ses collaborateurs, qui pour la paix, n’avaient jamais inquiété Alassane Ouattara, le putschiste et père de la rébellion sanglante de 2002 et ses hommes, sont devant la justice, qu’en sera-t-il pour le capitaine Allah Kouakou, responsable de tant de morts ? Les responsables du génocide rwandais continuent d’être jugés, malgré le temps écoulé. Le capitaine Allah Kouakou doit savoir que le jugement dernier se fait ici sur terre, avant d’être entériné au Ciel.

Fousseni Koné