Mali: Depuis le G8, François Hollande refuse de parler à Alassane Ouattara pour évoquer la crise malienne

Le 23 mai 2012 par IVOIREBUSINESS – La rupture version François Hollande n’est pas une vue de l’esprit, et ce dernier ne manque pas un seul instant pour le montrer et prendre ses distances avec le régime Ouattara

François Hollande au sommet du G8.

Le 23 mai 2012 par IVOIREBUSINESS – La rupture version François Hollande n’est pas une vue de l’esprit, et ce dernier ne manque pas un seul instant pour le montrer et prendre ses distances avec le régime Ouattara

malgré les contre-vérités entendues ici et là sur un prétendu rapprochement entre les deux hommes. Cela s’est vu lorsqu’en déplacement au sommet du G8 de Chicago, le climat politique au Mali est monté d’un cran avec la bastonnade du Président intérimaire du pays, M. Dionconda Traoré, dans son bureau. Ce dernier a été transféré d’urgence dans un hôpital de Bamako pour des soins.
Les journalistes présents au G8 ont alors demandé au Président Hollande s’il avait appelé le Président de la Cedeao Alassane Ouattara pour évoquer avec lui la situation malienne. Réponse de l’intéressé : « J’ai appelé le Président du Niger ISSOUFOU MAHAMADOU pour évoquer avec lui la situation préoccupante du Mali ». Et de poursuivre : « La France est préoccupée par ce qui se passe au Mali où la constitution doit être respectée ».
On ne peut pas être plus clair : François Hollande a préféré appeler le Président du Niger ISSOUFOU MAHAMADOU membre de la Cedeao mais non le Président de cette dernier, le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, pourtant médiateur dans la crise malienne. Selon des sources proches du Président Français, ce dernier préfère prendre ses distances avec Alassane Ouattara dont les faits et gestes intriques au plus haut point.

Il préfère aussi se démarquer de cette médiation zigzag faite de menaces et d’envoi de barbouzes pour assassiner le chef de la junte Amadou Sanogo. Cette tentative d’assassinat du chef de la junte, avait on se le rappelle, été un échec cinglant. Une trentaine de mercenaires ivoiriens et burkinabé avaient été tués au cours des combats, et une dizaine d’autres avaient été brandi comme prise de guerre à la télévision malienne ORTM.

Oumou Djénéba, correspondante permanente aux Usa