Réaction du FPI après les enlèvements de Djédjé, Oulaye, et Koua : "Ces enlèvements, dignes de la gestapo hitlérienne, font suite à l’échec du pouvoir dans ses tentatives d’empêcher la tenue du 3ème Congrès Extraordinaire de Mama"

Par IvoireBusiness - Réaction du FPI après les enlèvements de Djédjé, Oulaye, et Koua "Ces enlèvements, dignes de la gestapo hitlérienne, font suite à l’échec du pouvoir dans ses tentatives d’empêcher la tenue du 3ème Congrès Extraordinaire de Mama".

Au centre, Dano Djédjé, président du 3e Congrès extraordinaire du FPI à MAMA.

FPI : CONFÉRENCE DE PRESSE Suite à l’enlèvement du ministre Sébastien Dano Djédjé, du Pr. Oulaye Hubert et de Koua Justin, ce lundi 04 mai 2015

DECLARATION LIMINAIRE

I- LES FAITS

Ce lundi 4 mai 2015, entre 5 heures et 6 heures du matin, le ministre Sébastien Dano Djédjé et le Pr. Oulaye Hubert ont été enlevés par des hommes en armes à leurs différents domiciles. Un peu plus tard, nous apprenions également l’enlèvement de Koua Justin sur son lieu de travail, à Bondoukou.
Il convient de donner les détails des conditions de leur enlèvement.
Les éléments du CCDO ont fait irruption dans les domiciles privés des ministres Oulaye Hubert et Dano Djedjé en fracassant les portes. La petite fille du Pr Hubert Oulaye , âgée de 16 ans, en classe de seconde, mais qui gardait le lit ce jour pour cause d’accès palustre, a été violemment tirée de son lit par les hommes du Commissaire Kouyaté, qui l’ont menottée, sauvagement battue et trainée dehors. Ce sont ses cris de douleur qui ont réveillé son grand père, le ministre Oulaye. Avant que celui-ci n’ait eu le temps de sortir de sa propre chambre les mêmes éléments ont défoncé sa porte pour y pénétrer et le prendre en pyjamas.
En ce qui concerne le Ministre Dano, c’est à partir de 01h du matin que son domicile a été assiégé. Si celui-ci est détenu à la Préfecture de Police d’Abidjan Plateau, les lieux de séquestration des deux autres camarades restent actuellement inconnus.
Pour l’heure aucun motif n’a été officiellement été donné pour justifier ces enlèvements.

II- NOTRE ANALYSE

Force est de constater que les personnalités qui ont été enlevées ce jour sont des cadres qui ont joué un rôle important dans l’organisation et la réussite totale du 3ème Congrès Extraordinaire du FPI tenu à Mama le jeudi 30 avril dernier. C’est à ce Congrès, il faut le rappeler, que le Président Laurent Gbagbo, qui a été élu dans les Assemblées Fédérales à 99,65%, a été investi, tout comme le Pr Hubert Oulaye et le Comité de Contrôle.
Les enlèvements de ce jour, dignes de la gestapo hitlérienne, font suite à l’échec du pouvoir dans ses tentatives d’empêcher la tenue du 3ème Congrès Extraordinaire de Mama.
Le FPI s’interroge : à quoi obéissent ces actes de véritable trouble à l’ordre public auxquels le pouvoir se livre depuis quelques mois ? Comment comprendre que le pouvoir, qui devrait tout mettre en œuvre pour la paix sociale en cette année électorale s’emploie à créer des foyers de tensions ? Est-ce que le régime Ouattara veut réellement organiser les élections cette année ? Ne cherche-t-il pas les prétextes pour se maintenir au pouvoir sans élections ?

III- NOTRE POSITION

Le FPI fait observer qu’aucune loi de la République n’interdit aux militants d’un parti politique de se réunir. Toutes les tracasseries et les persécutions dont le FPI est victime depuis plusieurs mois maintenant constituent de graves violations des droits et libertés individuelles et collectives. Les enlèvements opérés ce jour contre nos camarades constituent la provocation de trop. Le FPI n’entend plus laisser le pouvoir Ouattara continuer à violer la constitution, à piétiner les droits et libertés démocratiques acquis de haute lutte par les démocrates de CI depuis 1990.
Le FPI exige la libération immédiate et sans condition des camarades Hubert OULAYE, DANO Djédjé et KOUA Justin qui ont été enlevés ce jour par le régime Ouattara.
La Direction du FPI lance un appel solennel aux militants et sympathisants et à tous les démocrates épris de liberté, de justice et de paix à rester sereins et à ne point céder à la provocation, après le grand succès du 3ème Congrès Extraordinaire et de la fête de la liberté, tenus à Mama.
Nous les appelons à rester vigilants, surtout très mobilisés et prêts à répondre massivement aux mots d’ordre que la direction du Parti lancera au moment opportun.

EN CONCLUSION

Il est quand même curieux qu’un candidat à la présidentielle déploie autant d’énergies et de moyens pour soutenir un adversaire en difficulté, en l’occurrence monsieur Pascal Affi Nguessan. La collusion qu’on soupçonnait se précise de ce fait.
En tout état de cause, l’ancien président ne sera plus jamais le candidat du FPI, puisqu’il n’est plus membre de notre organisation au terme des résolutions du 3ème Congrès Extraordinaire du FPI tenu à Mama le 30 avril 2015.
Il a déjà créé son parti, il ne lui reste plus qu’à donner un nom à sa nouvelle formation dont il est le candidat allié à Monsieur Ouattara.
Au total, si le FPI est acculé, il n’aura plus d’autre choix que de demander aux ivoiriens de prendre la rue avant l’heure.
Je vous remercie

Fait à Abidjan, le 04 mai 2015

Le Secrétaire Général, porte-parole du Parti

KONE BOUBAKAR