Côte d’Ivoire – Grève dans l’éducation: Tout le pays s’embrase. Affrontements enseignants et policiers dans plusieurs villes du pays. Les étudiants d’Abidjan menacent de paralyser tout le pays. Des dizaines de blessés

Par IvoireBusiness - Côte d’Ivoire, grève dans l’éducation. Tout le pays s’embrase. Affrontements enseignants et policiers dans plusieurs villes du pays. Les étudiants d’Abidjan menacent de paralyser tout le pays. Des dizaines de blessés.

Université d'Abidjan.

Plusieurs villes de l’interieur étaient en ébulition hier avec la grève des enseignants. Tout le pays semble s’embraser car la contestation dans l’éducation gagne tout le pays. Les villes de Duekoué, Katiola, Kong, Ferké, Divo, Gagnoa, et Daloa, se sont embrasées avec des affrontements entre enseignants et policiers d’une part, et élèves et forces de l’ordre d’autre part. Plusieurs élèves ont été blessés par les jets de gaz lacrymogènes. Certains élèves comme à Gagnoa ont eu le doigt coupé où le bras grièvement ensanglanté.

Dans cette ville, la tension est montée d’un cran au point qu’élèves et étudiants des grandes écoles aient été délogés de leurs établissements.
A Ferkessedougou, la grève des enseignants a dégéneré en violences généralisée faisant 15 blessés dont un cas grave parmi les élèves.
En effet, plusieurs élèves du lycée moderne de la ville se sont dirigés en masse, dès la matinée, vers les établissements privés pour y déloger les élèves. Les affrontements entre élèves et policers à coups de gaz lacrymogènes, de jets de pierres, de saccage de bureaux et classes, ont fait au moins quinze blessés dont un cas grave parmi leurs camarades du privé, surtout au collège catholique Charles Lwanga où les violences ont été particulièrement vives.
Les blessés ont été évacués à l’hôpital de la localité.
Le calme était de retour dans la ville à 10 heures.
Dans la ville de Kong, les enseignants du collège Dominique Ouattara, unique établissement secondaire local, ont refusé de reprendre les cours après une rencontre infructueuse avec le principal de cet établissement. Les enseignants réclament le paiement intégral de leur salaire du mois de mars qui a connu une ponction de la part du gouvernement pour « fait de grève ».

A Duekoué, des affrontements ont eu lieu entre syndicats de transporteurs et élèves d’une part, et entre chasseurs dozos et élèves d’autre part.
A Abidjan, les étudiants réunis en assemblée générale sur le campus, ont decidé de paralyser toute la ville d’Abidjan dans les prochains jours, et de bloquer les accès aux points Felix Houphouët Boigny et Général de Gaulle, fatigués des promesses non tenues du gouvernement, qui pour l’instant fait la sourde oreille.
Pour les élèves et les enseignants, si le régime a pu débourser 2 milliards de Fcfa pour une investiture d’ailleurs ratée, il doit également regler leurs problèmes académiques. Ils donnent jusqu’au 4 mai prochain au gouvernement pour que leurs revendications soient satisfaites, sinon ils promettent d’embraser tout le pays.
Pour rappel, les enseignants du secondaire et du superieur sont déjà en grève pour non respect des promesses par le gouvernement.
Nous y reviendrons.

Eric Lassale avec plusieurs sources jointes sur place