Scandale: Affi N'guessan en mission à la RTI contre le FPI!

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Scandale. Affi N'guessan en mission à la RTI contre le FPI!

Le Magazine Parlons Franchement avec Affi N'Guessan.

Le jeudi 16 avril 2015, les téléspectateurs de la première chaine de la RTI, le medium audiovisuel d’Etat, devenu depuis le 11 avril 2011, la propriété exclusive des « Adorateurs », à savoir ceux qui soutiennent sans condition l’actuel chef d’Etat de la Côte d’Ivoire, ont eu droit à une sorte de « One man show », aux environs de 21heures. La vedette du jour était Monsieur Pascal Affi Nguessan, l’ex-président du Front Populaire Ivoirien (FPI). L’événement en lui-même était sans intérêt, pour les militants du FPI dont je suis. Nous regardons plutôt rarement cette chaîne de télévision, et le fait qu’Affi y parle n’est qu’une autre illustration de la collusion criante entre le régime Ouattara et Affi, cet homme qui a occupé, par défaut, pendant plus de treize années, le poste de président de notre parti. L’ex-président est aujourd’hui ouvertement en parfaite intelligence avec le régime en place dont on connaît la haine féroce contre le FPI. Qu’Affi Nguessan parle à la RTI n’est donc, pour les militants du parti fondé par Laurent Gbagbo, qu’un autre coup de l’adversaire ; et comme nous sommes habitués aux coups, même les plus bas de ces adversaires-là, cela ne peut nous faire ni chaud ni froid. Alors, puisque regarder cette chaîne de télévision aujourd’hui n’est pas notre tasse de café, l’émission se serait déroulée comme un élément de remplissage de programme, sans plus, en ce qui nous concerne. Mais, pour ne pas faire comme ces personnes qui n’écoute que ce qui leur plaît, ou leur apporte du nouveau, je me suis imposé le supplice de regarder en l’écoutant, ce monsieur dont, à vrai dire, je n’attends plus aucune parole autre que ce que je l’ai déjà entendu débiter en d’autres circonstances. Et, franchement, sans surprise, j’ai encore encaissé de cet homme des propos qui montrent parfaitement ses prétentions mégalomaniaques, mais surtout des démonstrations sans consistance et très peu cohérents, pourvu qu’on y attache quelque attention. Il a parlé assez longuement et dit des choses sur des sujets ou questions d’intérêt, comme la majorité au sein du FPI, le rassemblement des Ivoiriens, la justice ivoirienne, le jeu politique et son sujet de prédilection devenu son cheval de bataille, à savoir « tourner la page Gbagbo ». Sur chacune de ces questions, Affi Nguessan a encore fait preuve de ce que la CURFP, la cellule qui regroupe les universitaires du FPI, a appelé « la restriction mentale », cette pratique ou attitude qu’on lui connaît désoris, et dont une caractéristique consiste à occulter une partie, souvent l’essentiel, de la vérité pour fonder une argumentation fallacieuse. Le régime en place, dans son projet de combattre le FPI par tous les moyens, y compris les plus déloyaux, croit avoir trouvé en Affi Nguessan, la pièce majeure de son dispositif dans l’offensive contre le parti de Laurent Gbagbo. Plus qu’un « Cheval de Troie », Affi serait « la tête du poisson », dont le pourrissement induirait la perte de tout le poisson. Malheureusement, pour ceux qui rêvent de conserver le pouvoir sans le mériter, le sieur Affi n’a pas la carrure, même avec tous les actes malhonnêtes, mesquins et inélégants qui le caractérisent, de détruire le FPI. Pour rester dans le cadre de son show télévisuel, il n’y a qu’à faire un peu attention à son propos, pour voir que l’homme a une vue ou compréhension trop superficielle des choses pour être à la hauteur du moindre défit. Morceaux choisis du show télévisé du jeudi 16 avril :
« Tourner la page Gbagbo ».Voilà un homme dont l’ingratitude, tant en privé qu’en public, n’est plus à démontrer, qui proclame à la face des téléspectateur qu’il est « la meilleure chance du FPI ». Cela signifie sans plus, que désormais, c’est lui l’icône du FPI, une manière platement prétentieuse de dire qu’il est maintenant la seule figure autour de laquelle tout doit tourner dans le parti. Et il en est si convaincu qu’il s’autorise, au mépris des textes réglementaires du parti, des comportements d’autocrate, prenant des décisions solitaires et antidémocratiques qui vont jusqu’à la « nomination » des fédéraux dans les bases. C’est cet homme qui clame que « personne ne peut tourner la page Gbagbo ». Alors il se lance dans une comparaison de Gbagbo avec feu le président Houphouët : pour Affi, le cas de Gbagbo serait analogue à celui Houphouët, et fait une démonstration qui montre que pour Affi Nguessan, « Laurent Gbagbo est un cadavre qu’il faut laisser enterre au lieu de s’accrocher à son cercueil », comme il le déclara un jour à Abengourou. On a parfois le sentiment que cet homme-là prend les autres pour des idiots ! Le fond de l’affaire, c’est que l’homme sait qu’il n’a jamais rien été sans Laurent Gbagbo, et il a compris à présent qu’il ne sera plus jamais rien avec Laurent Gbagbo qui le connaît désormais ; d’où toute la détermination à nuire à celui qui l’a fait, en utilisant toutes les pratiques de déloyauté basées sur la tricherie, le mensonge et la manipulation, avec l’appui de tout ce qui peut exister d’adversaire ou d’ennemi de Laurent Gbagbo. Dans sa situation de personne grisée par un positionnement inespéré, Affi n’arrive plus à se rendre compte que ce n’est pas parce que lui, ou on, proclame une chose d’une manière que tout le monde voit forcément cette chose de cette manière : le monde entier, en dehors de ceux qui se voilent la face, sait aujourd‘hui qu’Affi Nguessan, ne peut, en aucun cas, être « la chance du FPI », à plus forte raison « la meilleure chance » de ce parti, et comme « le dos du nageur », tous ceux qui observent la scène politique ivoirienne avec attention ont compris depuis longtemps son jeu hypocrite.
« Minorité et majorité au FPI » Voilà un homme qui se dit « majoritaire » dans le FPI et qui ne peut se rendre dans aucune base de ce parti. Il parle de centaines de délégations à travers le pays ! Ce qu’il ne dit pas, c’est que le chiffre est malicieusement gonflé certainement pour justifier la dilapidation des fonds du parti, et ce que chacun sait, à savoir que la plupart, si non la totalité des envoyés d’Affi sont éconduits partout où ils ont pu se rendre ! La vérité, c’est qu’AFFI, dont les militants du FPI ont découvert les coups bas, et l’ont suspendu, ne peut plus que s’accrocher au régime, adversaire du parti de Laurent Gbagbo, pour espérer nuire à ses anciens camarades qu’il n’hésite pas à faire emprisonner. Affi utilise aujourd’hui le régime à qui Amani Nguessan, un de ses lieutenants a écrit une lettre, lui demandant expressément d’empêcher les réunions et autres manifestation du FPI sur toute l’étendue du territoire national. Il serait en train de faire toutes sortes de tractations pour empêcher le congrès annoncé du parti… On comprend que dans sa griserie, il feint de ne pas savoir de quoi le FPI est capable quand le pousse à bout.
« La justice ivoirienne est aux ordres du régime » ! C’est Affi Nguessan, l’ex-président du FPI, qui se sert de la justice du régime, pour nuire le plus possible au parti de Laurent Gbagbo, qui s’assoit sur un plateau de cette télévision caporalisée de ce régime pour l’accuser de mettre aux ordres la justice ! Avec cet homme, on nage depuis longtemps dans le « didiga », l’art de l’impensable ! A la vérité, cette ingratitude faite homme, assuré d’être couvert par la situation de « la chose jugé », se dit ne plus rien risquer du pouvoir, et alors il n’hésite pas, comme à son habitude, à cracher dans la soupe, après s’en être repu ! Il oublie, encore une fois que dans certaines situations, rien n’est définitivement acquis !
« Rassembler les Ivoiriens » pour aller aux élections ! Quoi ! Un individu qui préfère dans le groupe diviser en cherchant « ses hommes », chaque fois qu’il est mis en minorité, est-il capable de rassembler ? La réponse est NON !
Il y a beaucoup à dire du show télévisé de l’ex-président du FPI, désormais allié très intéressé du régime en place ; Mais en même temps, il faut éviter de perdre son temps avec cet homme-là : il y a plus important à faire. Nous nous arrêtons donc à ces quelques remarques, juste pour dire qu’on a pris le temps de le regarder et de de l’écouter, même si on n’en avait pas besoin.
Dieu nous garde et protège la Côte d’Ivoire !

Une contribution de BEDI HOLY