Scandale - Disparition de Guy André Kieffer: Le camp d’Alassane Dramane Ouattara est devenu un obstacle majeur à l'avancement des enquêtes

Par IvoireBusiness - Scandale - Disparition de Guy André Kieffer. Le camp d’Alassane Dramane Ouattara est devenu un obstacle majeur à l'avancement des enquêtes.

Une du livre de Bernard Kieffer, frère de Guy-André Kieffer.

La disparition du journaliste franco-canadien Guy André Kieffer, à Abidjan en 2004, n’a jamais été élucidée. Même sous le régime Ouattara qui est désormais devenu un obstacle à la manifestation de la vérité. Alors que sous la présidence de Laurent Gbagbo, le régime Ouattara en avait fait la priorité de ses priorités, allant même jusqu’à accuser le couple Gbagbo de faire obstruction à l’enquête alors menée par le juge Patrick Ramaël.
La déception est aujourd’hui grande chez la famille du journaliste disparu, notamment sa veuve Osange N’silu Kieffer qui n’hésitait pas à demander des comptes au Président Laurent Gbagbo sur les plateaux de télé.
Même déception chez son frère Bernard Kieffer qui vient de publier un livre « Guy André Kieffer : le frère perdu ». Un condensé de ses propres enquêtes qui reconstituent en quelque sorte le scénario, comme il l’a fait savoir vendredi sur Rfi. On suivrait mieux Bernard dans ses démonstrations s’il ne se mélangeait pas les pédales lors de son interview radio. « Je sais que mon frère a été enlevé, qu’il a été détenu au sous-sol de la présidence ivoirienne sous le régime de Laurent Gbagbo. On sait à peu près qui a commandité et qui a exécuté cet enlèvement.
Ce dernier n’arrive plus à comprendre pourquoi l’enquête n’évolue pas sous Ouattara alors qu’on l’avait assuré que le camp Gbagbo était le véritable coupable de l'enlèvement de son frère.
Alors que Laurent Gbagbo et Simone Gbagbo sont prisonniers politiques à la CPI et en Côte d’Ivoire et qu’ils ne peuvent plus faire obstruction à l’enquête, cette dernière est étrangement au point mort.
On est donc en droit de se poser la question de savoir qui sont les vrais commanditaires de la disparition de Guy André Kieffer.

Car l’enquête du juge Patrick Ramaël et les documents trouvés à la résidence présidentielle de Gbagbo après le 11 avril 2011, ont mis en évidence des réseaux français et pro-Ouattara dans la disparition de Kieffer. Pis, le juge français qui est arrivé à Abidjan sous Alassane Ouattara n’a pu aller loin dans ses investigations, contrarié par le manque de coopération des autorités ivoiriennes qui juraient pourtant sur tous les toits de mettre cette affaire au clair une fois au pouvoir. C’est aujourd’hui Alassane Ouattara qui fait obstruction à la manifestation de la vérité, au point que Reporters sans frontières a été obligé de taper la semaine dernière, du point sur la table et de pointer le manque de volonté manifeste du régime.
Le juge Patrick Ramaël lui citait le commandant Fofié Kouakou au nombre de ceux qui créaient les difficultés pour rendre possible l’audition de témoins à Korhogo.
Bernard Kieffer qui semble avoir été corrompu par le camp Ouattara, continue liui de lorgner vers le camp Gbagbo, en pure ridicule.
Mais dans un accès de lucidité il évoque : « C’est une absence de volonté politique en France comme en Côte d’Ivoire. Tant que le régime Gbagbo était en place, on ne pouvait s’attendre à ce qu’il soit conciliant. En revanche après l’élection du président Ouattara on s’attendait à un peu plus d’implication des autorités ivoiriennes », répond Bernard quand on l’interroge sur les obstacles à l’affaire Guy-André Kieffer sous le régime d’Alassane Ouattara.
Comme quoi, le temps est vraiment l’autre nom de Dieu et tous les mensonges du régime Ouattara s’effondrent tous comme un château de cartes, comme ces tombes des 7 femmes tuées à Abobo actuellement introuvables par la CPI.
Aujourd’hui, la CPI demande avec insistance à Ouattara où sont ces fameuses tombes, car toute l’accusation contre le Président Gbagbo est basée sur lesdites tombes, devenues introuvables. Là encore, l'accusation de Fatou Bensouda concernant les prétendus massacres de femmes d'Abobo par le régime Gbagbo, ne résiste plus à l'analyse. Il s'agit d'un vil mensonge.
Et en l'absence de tombes, la procureure de la CPI sera bien obligée de reconnaître que le régime Ouattara a menti, comme c'est désormais devenu la coutume. La liberté à Laurent Gbagbo s'impose dès lors que l'accusation est basée sur des faits imaginaires.
Nous y reviendrons.

Eric Lassale