Modification de l’article 35 de la constitution - Le chef de l’Etat recule et dément: “Je n’ai pas donné l’ordre de modifier la constitution”

Par IVOIREBUSINESS - Modification de l’article 35 de la constitution. Le chef de l’Etat recule et dément “Je n’ai pas donné l’ordre de modifier la constitution”.

Une du quotidien pro-Ouattara "Le Patriote" du 25 février 2015 et démenti de Ouattara: "Affaire Ouattara veut modifier la constitution en cachette. Rien que de l’intox".

Après avoir ordonné le 24 février dernier aux députés de modifier l’article 35 de la constitution, le chef de l’Etat recule et dément: “Je ne veux pas modifier la constitution. C’est de l’intox”.
Information confirmée par le quotidien pro-Ouattara “Le Patriote”, lequel barre à sa Une d’hier: “Affaire Ouattara veut modifier la constitution en cachette. Rien que de l’intox”.
Pour Le Patriote, ce sont les nostalgiques de la guerre qui veulent mettre de l’huile sur le feu en parlant d’inéligibilité du chef de l’Etat, alors qu’auparavant le camp Ouattara affirmait ne pas être concerné. Aujourd’hui, Le Patriote reconnait que son champion n’est pas éligible, mais que “c’est un faux débat qui ne saurait prosperer”.
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Comme on le voit, la panique s’est emparée du pouvoir devant la levée de bouclier quasi-unanime et spontanée de l’opposition à son projet insensé et suicidaire de modifier l’article 35 de la constitution par le parlement, pour resoudre le problème d’inéligibilité du chef de l’Etat, afin que ce dernier puisse se maintenir au pouvoir en 2015.
Le pouvoir s’emmele les pédales, dément, se dédit, et s’enfonce, pris désormais à son propre piège alors qu’il ne peut plus compter sur le soutien de la communauté internationale.
Le chef de l’Etat va-t-il se suicider et risquer l’humiliation d’une chute comme Blaise Compaoré, par le biais d’un soulèvement populaire, ou va-t-il se rendre à l’évidence et abandonner son projet?
Difficile à dire ou d’avancer sur une piste à ce stade de nos investigations.
L'opposition, pendant ce temps, maintient la pression et veille au grain.
Nous y reviendrons.

Eric Lassale