Côte d’Ivoire : Ouattara refuse que Gbagbo enterre sa mère

Par IVOIREBUSINESS - Ouattara refuse la présence Laurent Gbagbo aux obsèques de sa mère.

Le Président Laurent Gbagbo lors d'une audience à la CPI.

ABIDJAN -- La Cour pénale internationale ( CPI) a rejeté mercredi la demande d'autorisation de Laurent Gbagbo pour être présent aux obsèques de sa mère décédée en Côte d'Ivoire, officiellement pour des raisons de "préoccupations logistiques et de sécurité".
"Le 29 octobre 2014, après avoir examiné les arguments de la défense, du gouvernement, du greffe, du procureur et du représentant légal des victimes, la Chambre de première instance I a rejeté la demande de la défense de mise en liberté de M. Gbagbo pour une période d’au moins trois jours afin d’organiser et assister aux funérailles de sa mère", indique un communiqué de la CPI publié mercredi.
Selon nos informations, c'est l'actuel chef de l'Etat Alassane Ouattara qui a refusé que le Président Laurent Gbagbo vienne en Côte d'Ivoire enterrer sa mère, à cause de sa popularité et de l'ombre que cette présence lui ferait subir.
Ce refus est donc le résultat d'une entente entre la CPI et le régime ivoirien, toujours selon nos informations.

Les raisons avancées par la CPI, prises en accord avec le régime Ouattara, sont donc totalement injustifiées, car la logistique et la sécurité de Laurent Gbagbo auraient pu être valablement assurées par la CPI et l'ONU, quand on sait que Gbagbo a bien été prisonnier politique à Korhogo au Nord de la Côte d'Ivoire, sans que cela ne pose le moindre début de problème au pouvoir ivoirien.
Ce fut le cas pour Jean Pierre Bemba, qui a pu aller enterrer par deux fois ses parents (père et mère), sans que cela ne crée le moindre problème.
Les motivations sont donc essentiellement politiques. La Cpi comme on le voit, s'est une fois de plus fait complice du régime Ouattara et de la justice des vainqueurs.
Laurent Gbagbo est victime d'un harcèlement judiciaire dû à son énorme popularité.
Même en prison, il continue de faire trembler Ouattara et la CPI.

Patrice Lecomte