Scandale - Ouattara dégamme dans l'IFFOU: "Je suis fatigué du FPI". "Les cadres du FPI sont en liberté provisoire"."Je ne changerai pas Youssouf Bakayoko"

Par IVOIREBUSINESS - Ouattara fait une grave sortie dans l'Iffou, dégamme, et menace le FPI "Je suis fatigué du FPI". "Les cadres du FPI sont en liberté provisoire"."Je ne changerai pas Youssouf Bakayoko"."Je peux même confier les élections au ministre Hamed Bakayoko".

Alassane Ouattara en visite d'Etat dans l'IFFOU, depuis dimanche 14 septembre 2014. Inauguration du pont Abla Pokou en présence de Konan Bédié.

Le chef de l'Etat hier à Daoukro dans l'IFFOU (Centre-Est) où il est en visite d'Etat depuis dimanche, a déclaré qu'il était fatigué du Front populaire ivoirien (FPI), qu'il n'allait pas changer le président de la CEI Youssouf Bakayoko, et qu'il allait même confier l'organisation des élections à son ministre de l'Intérieur Hamed Bakayoko.
Ces graves propos du chef de l'Etat font suite à la sortie samedi du Front populaire ivoirien de la CEI après une réunion du Comité central.
"Je suis fatigué du FPI. Youssouf Bakayoko demeure le président de la CEI, nous n’allons pas le changer ", a déclaré Alassane Ouattara face aux cadres, élus locaux, chefs traditionnels et dignitaires religieux de Daoukro.
Il a poursuivi en menaçant qu'il confierait même l'organisation des élections au ministre de l'Intérieur Hamed Bakayoko: "Si ça continue, je laisse de côté la commission et je demande au ministre de l’Intérieur d’organiser les élections" a-t-il poursuivi, depuis la résidence d'Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda, son principal allié.
Mais la sortie de route du chef de l'Etat ne s'est pas arrêtée là. Il a ouvertement menacé les cadres du FPI actuellement en liberté provisoire en affirmant tout haut que leur liberté n'etait que provisoire.
"Cadres du FPI, votre liberté n'est que provisoire", dira-t-il à ce sujet devant un auditoire médusé.
Par ce dégammage en règle, le chef de l'Etat vient une fois de plus de démontrer qu'il était le détenteur exclusif de tous les pouvoirs de l'Etat. Qu'il détenait le pouvoir exécutif, le pouvoir judiciaire, le pouvoir législatif, ordonnait au Conseil Constitutionnel, et que la Commission électorale indépendante était bel et bien sous ses ordres.
L'opposition et la communauté internationale pourront apprécier.
Nous y reviendrons.

Serge Touré