Débats et opinions: Le grand jeu trouble d'Affi finalement dévoilé!

Par Correspondance particulière - Le grand jeu trouble d'Affi finalement dévoilé!

Affi N'guessan au cours d'un meeting du FPI.

EXCLUSIVITÉ DU FDRC : SPÉCIAL CÔTE D’IVOIRE : LE GRAND JEU D’AFFI, FINALEMENT DÉVOILÉ !
FINALEMENT AFFI AVOUE SES VRAIES INTENTIONS ET SA VISION POUR 2015 SANS GBAGBO !
« LA PAGE GBAGBO EST DÉSORMAIS TOURNÉE! (…) »
QUEL AVENIR POUR LES IVOIRIENS SUITE A LA VISITE D’HOLLANDE ?
[DOSSIER EXCLUSIF ET ÉDITORIAL DU FDRC].
(AMES SENSIBLES ET INTELLECTUELS PARESSEUX, S’ABSTENIR SVP)

Le premier voyage de François Hollande en Côte D’Ivoire du 17 au 18 Juillet 2014, nous livre les informations inédites ou secrets du voyage de travail du premier citoyen français, les différentes aspirations des populations, partis politiques, le régime Ouattara et finalement un pan du voile levé sur l’identité des pro-Gbagbo ou proches des proches du Président Gbagbo, leur implication, leur trouble rôle et soutien à la rébellion afin d’évincer l’administration Gbagbo. Nous avions les noms de ces collaborateurs et/ou traitres depuis belle lurette. Nous avions connaissance de leurs activités nocives afin de retarder ou de saboter toutes tentatives de « liberté provisoire » pour le compte du Président Gbagbo. Ces pro-Gbagbo, sont des dignitaires des anciennes administrations, à savoir sous la Primature du camarade Pascal Affi N’Guessan, de Son Excellence Elimane Seydou Diarra, de Charles Konan Banny et de Guillaume Soro.
Nombreux sont ces proches des proches du couple présidentiel qui ont très tôt opté en faveur de la rébellion, livrant des secrets sensitifs à l’ennemi ou facilitant les installations électroniques pour les écoutes téléphoniques. Ces mêmes proches du couple Gbagbo, furent les premiers à reconnaitre le régime Ouattara dès le 11 Mai 2011 et pour d’autres ont préféré rester tapis dans l’ombre afin de s’assurer que toutes les chances de liberté définitive du plus célèbre prisonnier de la Haye soient régulièrement sabotées.
Ces derniers émargent jusqu’à nos jours à la Présidence où ils continuent d’entretenir des rapports plus que courtois avec le frère cadet du Chef de l’état, Ibrahima Ouattara, l’argentier des Ouattara. L’hebdomadaire Jeune Afrique du 18 Juillet 2014 nous a apporté des éléments encore cryptés pour les dignitaires du parti, restés fidèles et loyaux au Président Gbagbo. L’hebdomadaire françafricain nous révélait exactement l’identité réelle du leader des dignitaires proches des Gbagbo, dignitaires ramant à contre-courant des intérêts/objectifs du parti et le bien-être des populations.
« François Hollande et Pascal Affi N'Guessan se connaissent depuis dix ans. Que se sont-ils dit à Abidjan, le 17 juillet, en marge de la mini-tournée du président français en Afrique ? Qu'a dit Pascal Affi N'Guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), à François Hollande, le 17 juillet, lors de leur entretien à la résidence de France, à Abidjan ?
"Qu'il voulait passer à autre chose", raconte un témoin de la rencontre. Autrement dit : que le FPI doit solder l'ère Laurent Gbagbo, comme l'affirment plusieurs de ses proches en off. Et que lui a répondu le président français ? "Qu'il ne comprendrait pas que le FPI ne participe pas à l'élection présidentielle de 2015", poursuit notre source.
"Ça servirait à quoi de ne pas y aller ?" a demandé Hollande à Affi N'Guessan, qu'il connaît depuis dix ans, époque où tous deux dirigeaient leurs partis socialistes respectifs. À l'issue de sa rencontre avec les opposants, Hollande a confié à ses collaborateurs que, "dans l'ensemble, ils sont prêts à aller aux élections ». Jeune Afrique NB: Le titre est de la rédaction. Lire l'article sur Jeuneafrique.com : France - Côte d'Ivoire | Côte d'Ivoire : Hollande et Affi N'Guessan, tête-à-tête entre socialistes |Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique Follow us: @jeune_afrique on Twitter | jeuneafrique1 on Facebook
Les militants et sympathisants du parti sont encore sous le choc pour certains et pour d’autres, ils sont restés de marbre comme pour dire qu’il était temps qu’Affin déroule sa « stratégie » pour les échéances de 2015. Pour ces militants et pro-Gbagbo encore sous le choc, ils tentent de comprendre, disséquer, analyser puis réagir de façon appropriée pour la sortie imprudente et peu diplomatique du Président Affi. Ces pro-Gbagbo socialistes pur ou l’aile dure du pari, pensent encore qu’ils détiennent des cartes pouvant dissuader le Président Affi, en tentant de lui expliquer les ambitions du parti, les textes en vigueur et le syndrome d’Iscariote se transformant progressivement en syndrome de Stockholm.
Les dignitaires du parti et proches des proches des Gbagbo, co-fondateurs du parti, se sont enfin rendu compte du jeu trouble de leur camarade-Président, écartant du nouveau Secrétariat récemment crée, les grosses pointures du parti en vue d’une participation certaine aux échéances électorales de 2015. Le voyage du Président Hollande fut de laisser les dernières instructions avant le 1er Janvier 2015, top départ de l’opération consistant à faire réélire Ouattara par tous les moyens et surtout cette fois-ci lui accorder la légitimité et la représentativité dont souffre son régime actuel. La participation du FPI, dans un environnement très loin de satisfaire les conditions ou critères afin de faciliter des élections paisibles, crédibles, démocratiques, ouvertes à tous… est l’obsession maladive du Président Affi. Il ne peut s’exprimer sans jamais y faire référence. C’est à croire qu’il ne vit uniquement que pour les élections de 2015. Toutes les autres préoccupations ou soucis du parti, ne l’intéresse guère, sauf si cela est étroitement lié à sa propre candidature et participation aux élections.
La trop grande préoccupation d’Affi N’Guessan est la Commission Electorale Indépendante (CEI) dont la composition fut révisée et ne penche uniquement qu’en faveur du régime en place, mettant de côté tout caractère « d’indépendance ».
Cependant, Affi est prêt à faire l’impossible, c’est-à-dire, convaincre les ivoiriens de sa capacité à battre dans les urnes, le Chef d’état Ouattara, maitre du jeu et grand bénéficiaire de l’appareil électoral. Pour ce faire, il compte sur sa popularité, popularité étroitement liée au Président Gbagbo. Si cet homme ne souhaite pas faire de « préalables » en ce qui concerne les prisonniers politiques, les exilés et la réconciliation, est-il prêt à concéder les pleins pouvoirs à Ouattara afin que ce dernier ne puisse voir la CEI comme un « préalable » ?
Pourquoi le Chef d’état devrait-il faire des concessions lorsqu’Affi lui-même avait nié pareilles opportunités aux pro-Gbagbo en prison, en exil et surtout à son mentor et leader, illégalement retenu à la Haye, privé de liberté ?
Exiger la révision de la CEI afin d’accommoder le FPI et faciliter sa participation, est en réalité l’expression manifeste de poser des « préalables ».
Cependant, peut-on soutenir que le FPI dans toutes ses diversités soutient la ligne d’Affi de prendre part aux élections en l’absence du Président Gbagbo, des autres leaders politiques et militaires en détention et sans le retour non sécurisé des exilés dans la sous-région ? Pourquoi deux poids, deux mesures ? Les préalables d’Affi sont-ils plus importants que les préalables des militants et sympathisants ? L’hebdo panafricain nous apporte exactement les réponses à nos questions. Pour avoir été un bon élevé ou pour avoir appliqué à la lettre les instructions de la France, par le canal de son ambassadeur en Côte D’Ivoire, Affi est à même d’exiger pour une quelconque participation du FPI aux élections de 2015, obtenir en échange la révision de la CEI. Il s’est adressé directement à Hollande donc au grand manitou détenant les solutions-clé des activités gouvernementales ivoiriennes. Il est d’ailleurs celui-là même capable d’imposer son diktat à Ouattara selon les humeurs et/ou les intérêts de la France. Il est dans l’intérêt de la France d’avoir sur la liste des candidats, un candidat du FPI afin de légitimer le pouvoir Ouattara. Nous le soutenions dans nos éditions ou publications antérieures que le rôle attribué au FPI, version Affi est d’accompagner Ouattara à une victoire éclatante afin de lui redonner une certaine popularité mais et surtout respect de la part de ses pairs africains.
La non-participation du FPI serait catastrophique pour le régime Ouattara ! Le jeu démocratique n’existe point en Afrique. Cependant, les états africains dépensent de grosses sommes d’argent pour l’organisation d’élections dont le vainqueur est connu longtemps d’avance, à travers les faux sondages occidentaux.
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Par conséquent, les élections ne sont que de simples formalités afin de distraire les populations mais et surtout la communauté internationale du changement ou du maintien d’un individu au pouvoir. Si l’occident souhaitait imposer directement un président, il l’aurait fait sans hésitation. Si l’occident de le fait pas, c’est justement pour ne point pousser les états africains martyrisés vers la Russie, gagnant en terrain et en popularité. L’acte ou l’exercice civique des africains n’est que pure comédie politique, car ce ne sont pas les électeurs africains en général qui décident mais plutôt un groupe d’individus depuis leurs bureaux huppés en occident. Ceci est en réalité confirmer que la démocratie n’est toujours pas effective en Afrique, depuis 1990 à nos jours.
La France souhaite politiquement éteindre le Président Gbagbo et positionner une nouvelle classe de socialistes beaucoup plus modérés ou influençables. Affi joue parfaitement ce rôle car étant lui-même un frustré du parti, frustration qu’il attribue malicieusement au Président Gbagbo qu’il soutient l’avoir demis de ses fonctions au lendemain de la signature des accords de Kléber ou Marcoussis. Il en veut terriblement à son mentor pour ne point l’avoir reconduit en Décembre 2010, suite à la victoire du parti et son groupement politique.
La nomination du savant-économiste, le Professeur Aké N’Gbo fut un affront de trop, selon son entourage. Selon ces mêmes idiots et politicards : « Un chef akan ne se remplace jamais ! Il meurt au pouvoir ! L’historien Gbagbo l’a-t-il oublié ? ».
Comment souhaitez-vous faire la politique et soutenir apporter un bien-être aux populations avec des considérations tribales et/ou traditionnelles ? La Côte D’Ivoire n’est pas un royaume et ne le sera jamais, n’en déplaise à certains ! L’on ne vient pas en politique afin de régler ses comptes à ses propres adversaires. L’on vient à la politique pour le bien-être des populations et le développement du pays ! Ce qui n’est pas exactement le cas pour le régime tortionnaire d’Abidjan et le Chef de l’opposition ivoirienne !
En effet, le Premier Ministre Affi fut remplacé par Son Excellence M. Elimane Seydou Diarra en sa nouvelle qualité de Premier Ministre dès Mars 2003. Les Premiers Ministres se sont succédés les uns après les autres selon la tournure ou l’exigence des accords passés entre l’administration Gbagbo et la rébellion nordiste de Ouattara. Ainsi, après M. Seydou Diarra, MM. Charles Konan Banny et Soro Guillaume ont occupé ce même poste jusqu’aux élections d’Octobre 2010. Selon les proches d’Affi, celui-ci était très confiant de revenir aux affaires, une fois, le Conseil Constitutionnel confirme la victoire du Président Gbagbo. Grande fut sa frustration, lorsque le choix du Président se porta sur le savant Aké N’gbo. Depuis lors, un petit groupe secret s’est créé et il oriente la politique du FPI afin de réhabiliter le Président Affi. Pour cela, il faut séduire les caciques du pouvoir (d’être là) pour les intérêts du parti et de celui des (ré) fondateurs. En réalité, cet exercice fut de la pure distraction, de la poudre aux yeux ou de l’opium afin d’endormir les consciences et/ou taire les propos dits « séditieux, contraires, subversifs » au sein du parti. Ce groupe avait longtemps anticipé la réaction des militants et surtout des gardiens du temple, si Affi venait à proposer une décision contraire aux intérêts, à la ligne du parti et les grandes décisions du bureau central. Cela fut fait avec une précision militaire et chirurgicale dès la sortie de prison du camarade Affi.
La première décision de ce camarade fut de limoger le camarade Miaka Ouretto et son bureau pour enfin les remplacer en grande partie par des alliés ou co-auteurs de la politique de réhabilitation d’Affi. Le régime Ouattara offrait de bonnes garanties pour la primature aux mains du FPI, en échange du sabotage des activités politiques du parti et l’engagement du leader de l’opposition à rehausser subtilement la popularité ternie de Ouattara. Affi se gardait de secouer la barque Ouattara en se privant d’organiser des activités démocratiques et populaires telles les marches, sit-in et autres moyens de pressions afin de forcer les choses ou rétablir les acquis démocratiques des années 90. Ses discours étaient très policés, hésitants et conciliateurs. Il tentait toujours dans la mesure du possible de passer pour un véritable modéré, un politicien uniquement soucieux de la réconciliation des ivoiriens. Il souhaitait aussi faire comprendre à la communauté internationale et aux populations ivoiriennes, que la réconciliation devrait se faire sans préalables ou encore la réconciliation ne se décrète point.
Pour le camp Affi, la réconciliation peut se faire à tout moment dans la mesure où le FPI n’était pas réellement décapité, car lui Affi était aux commandes donc pouvant s’exprimer au nom de ses camarades embastillés. En clair, il n’était point nécessaire d’obtenir la libération des nôtres avant toute tentative de réconciliation.
Or, cette attitude en elle-même offrait en spectacle le parti du Président Gbagbo. De par cette attitude, Affi confirmait dans les faits que le blocage à la réconciliation était uniquement du ressort du Président Gbagbo, d’où la nécessité de le retenir loin du pays, des ivoiriens et de la réconciliation. Ceci ne fut jamais un acte isolé ou involontaire mais plutôt un acte posé de façon délibérée afin de régler ses comptes à son mentor. Toutes les actions posées en faveur de la libération des pro-Gbagbo, en particulier le Président Gbagbo, étaient malicieusement sabotées de l’intérieur. En public, le nom des leaders « Gbagbo, Simonne et Blé Goudé » furent souvent mentionnés.
En privé, ils s’organisèrent à les maintenir loin des activités du parti. Le fait de faire référence aux héros pro-Gbagbo en prison, répondait à deux grands objectifs : Le premier fut de distraire les populations et le second est de contenter les dignitaires restes fideles a Gbagbo. La stratégie Affi consistait à satisfaire tout le monde et réduire les situations compromettantes, pouvant exposer ses réelles ambitions au grand jour. Jusque-là, tout baignait ! Cependant, un certain Nick De Bessou décrypta sa stratégie de crabes et ses réelles intentions. Depuis lors, Affi et consorts multiplient erreurs ou faux pas politiques les uns après les autres.
A titre de faux pas politiques, il y a eu la Convention de la honte de Février 2014 ! En effet, le mandat du Président Affi est venu à termes en 2007, exigeant une Convention afin de soit changer les textes et statuts du parti, les instances du parti et sélectionner le candidat pour les élections à venir. Ceci sous-entend que le poste du Président du parti doit être pourvu selon la volonté des congressistes. Soit l’on reconduit l’ancien Président ou le remplace par un autre. En réalité, la Convention de Février 2014, fut un Congrès subtilement présenté aux participants, dans l’unique but de confirmer Affi N’Guessan comme le candidat naturel aux élections de 2015, en l’absence du Président Gbagbo, encore et toujours retenu à la Haye.
Cependant, nombreux participants à la Convention avaient vu le jeu trouble de leur leader et ont sur le champ, imposer la tenue d’un Congrès en bonne et due forme dans les mois à venir, désavouant Affi et ses soutiens. L’unique nécessité d’Affi afin d’éviter la tenue d’un Congrès, est en réalité son manque de confiance en ses chances d’être reconduit, vue la tension profonde existant au sein du bureau central. Affi était convaincu que le Congres prochain, serait une autre humiliation de trop, lui qui avait tout mis en œuvre afin de prendre part aux échéances électorales de 2015.
Le Congres est un blocage de trop pour le camp Affi. Par conséquent, il faut trouver des voies et moyens afin d’accorder plus de pouvoirs au Président Affi et aussi à certaines personnalités, capables de convoquer un congrès même extraordinaire. Pour cela, il faut créer un nouveau Secrétariat Général pouvant regrouper ces personnes-là ou les alliés d’Affi pour la cause de la réhabilitation du « souverain Agni ».
La création du nouveau Secrétariat quelques jours en arrière, répondait uniquement à cette logique. Aussi, ce que nombreux militants ignorent de ce Secrétariat, c’est le pouvoir élargi du Président Affi et certaines personnes nommées à des postes-clé. #Les caciques et/ou faucons ou proches des proches du Président Gbagbo sont écartés des postes de responsabilités pouvant favoriser la prise de la parole en public au nom du parti.
En clair, ni Laurent Akoun ni Alphonse Douaty ne pourront plus prendre la parole en public sans courir le danger d’être sanctionnés ou disciplinés ou même suspendus. En d’autres termes, le Secrétariat Général récemment créé, est « la solution appropriée » afin d’éviter la tenue d’un Congrès d’ici jusqu’aux élections de 2015.
Ceci est la véritable raison de la sortie médiatique des camarades Laurent Akoun, Tapé Kipré et Alphonse Douaty, la semaine dernière. Ils venaient de se rendre compte de la volonté manifeste et cavalière d’Affi de conduire le parti aux elections de 2015, sans aviser les populations, militants ou sans tenir un congrès comme imposé par les textes du parti, avant toutes participations du parti aux échéances électorales.
Le Président Affi N’Guessan répond à ses détracteurs ! « Il n’y a pas de crise au sein du parti (…) !».
« Qu’on me dise les actes que j’ai posés pour tourner la page de Gbagbo. Quand je suis sorti de prison, j’ai commencé les tournées pour restaurer le FPI.... « Je n’ai jamais mis au-devant l’intérêt personnel. Si c’était le cas, je ne serais pas là. Soyez sereins ! Ne vous inquiétez pas ! Tout le monde veut le bien du FPI. Je ne saurais brader les intérêts du FPI...Quand on respecte les textes et les lois, on a la stabilité. C’est parce que les gens ne respectent pas les textes qu’ils prennent les armes. Même quand on n’aime pas celui qui est là, on respecte ses prérogatives...Certains utilisent Gbagbo pour atteindre Affi. Qu’on me dise les actes que j’ai posés pour tourner la page de Gbagbo. Quand je suis sorti de prison, j’ai commencé les tournées pour restaurer le FPI.... Je ne me suis jamais prononcé sur les élections. Parce que ce n’est pas à l’ordre du jour. Je ne me suis jamais prononcé sur les élections parce que les conditions ne sont pas réunies.... Si j’ai fait un deal avec les Blancs pour sortir de prison, mais alors pourquoi ne débloquent-ils pas mon compte ? Pourquoi ces Blancs ne lèvent-ils pas les sanctions de l’Onu qui pèsent sur moi ? Pourquoi ne me permettent-ils pas de voyager partout dans le monde ? Comment comprendre alors que j’ai fait un deal pour sortir de prison et demeurer dans la galère ?»
Si, camarade-Président, il existe bel et bien une crise profonde au sein du parti !
Un parti politique est une organisation régie par des règles et codes, lesquels codes ne doivent souffrir d’aucune violation ou abus. Un leader politique est celui-là même qui convoque son bureau afin de partager sa vision du parti et au-delà du pays afin de recueillir leur avis, critiques, encouragements ou soutien. Un leader politique ne prend jamais de décision cavalière ou il ne prend jamais l’engagement de faire taire les voix dissidentes au sein du parti. Au contraire, le vrai leader, est celui-là même qui écoute les voix dissidentes afin d’accommoder leur(s) préoccupation(s) ou tout au moins trouver des compromis pour le bien-être du parti ou pour la bonne marche du parti. Un leader politique est celui-là même qui s’attache foncièrement aux décisions prises en conclave ou au niveau des instances importantes, en fait siennes et les applique au nom du parti, sans y apporter des modifications ou mettre de côté certains aspects pouvant compromettre les intérêts de certains individus.
Un parti n’est pas un club d’amis mais plutôt une organisation politique dont l’objectif est l’exercice du pouvoir d’état ou la gestion de l’état.
Un véritable parti politique n’accompagne jamais, les autres partis aux élections même si des alliances et autres accords furent tissés par le passé. Si un parti souhaite accompagner un autre au pouvoir, il devra officiellement le déclarer et parler en termes de coalition ou encore en qualité de groupement politique comme le RHDP ou LMP etc.
Ce sont là, quelques aspects de la crise profonde minant le parti du Président Gbagbo, actuellement conduit par le Président Affi N’Guessan. Le Nouveau Secrétariat Général est le couronnement des abus et autres violations des textes du parti et l’abus de pouvoir de l’actuel maitre des lieux.
La création du Secrétariat Général ne fut jamais l’objet de discussions et de consensus. Ce fut plutôt un acte cavalier !
Que cachait-il donc à ne point consulter ses proches collaborateurs, si le Secrétariat Général a des nouvelles ambitions pour le parti ?
Est-ce réellement le cas ou de la pure distraction ? L’on ne change l’équipe dirigeante d’un parti ou mouvement politique que si les ambitions ou la vision du parti, exige de nouvelles personnes avec des compétences pertinentes etc.
Est-ce le cas avec la mise à l’écart, des gurus du parti, de véritables politiciens chevronnés, capables d’affronter dignement et fièrement tous les défis à venir et les remplacer par des personnes sans présence politique ou expertise quelconque ?
Avons-nous réellement fait du bien au parti ou avons-nous agi pour notre propre compte ? Si l’intention était si bonne ou parfaite, pourquoi le Président Gbagbo s’y oppose, pourquoi la Première Dame offre sa démission suivie par celle de son fils Michel Gbagbo, pourquoi les caciques comme Laurent Akoun, Tapé Kipré, Justin Koné Katina et Alphonse Douaty s’y opposent-ils ?
Comment est-il possible que seul le clan Affi est capable de comprendre la stratégie de ce dernier ?
Une stratégie est dite bonne, si et seulement si elle attire l’approbation de la majorité ! Il est du devoir du bon leader d’expliquer dans les moindres détails sa stratégie à ses propres collaborateurs et non aux collaborateurs de deviner la stratégie en question.
Un tel leader a lamentablement failli ses propres collaborateurs, si ces derniers vont en public afin de le rappeler à l’ordre !
Le camarade-Président Pascal Affin N’Guessan a-t-il réellement fait les choses selon les normes, en toute transparence et selon la vision du parti ?
Est-ce le cas actuellement avec la démobilisation de certains militants et sympathisants, la déception lue sur le visage de nombreux ivoiriens et le désaveu cinglant du trio Akoun-Kipré-Douaty ?
Le camarade-Président peut-il soutenir sans ambages vivre la galère, lui qui bénéficie d’une armée de gardes rapprochées, un véhicule flambant neuf pour véhicule de commandement et s’offrir le luxe d’offrir un million CFA pour la collecte du FPI, alors que ses avoirs furent gelés, le financement du parti bloqué depuis Avril 2011, les militants étant beaucoup plus pauvres qu’ils ne l’étaient par le passé et finalement avec les comptes du parti eux-aussi faisant l’objet de sanctions internationales ? Si le camarade-Président soutient vivre la galère, que dira-t-on du Professeur Aké N’Gbo, lui aussi partageant nombreuses similarités avec le Président Affi, à savoir ancien Premier Ministre, ancien pensionnaire de la prison de Bouna, en liberté provisoire, les avoirs encore gelés, la résidence sous occupation FRCI et seulement autorisé à reprendre du service quelques semaines en arrière ?
Le dernier Premier Ministre du gouvernement Gbagbo de Décembre 2010 au 11 Avril 2011, il fut méconnaissable a la Convention de Février 2014, vêtu d’un ensemble jeans délavé, d’une paire de lunettes solaires et d’une casquette, alors que son homologue, Affi, était vêtu d’un costume d’une valeur de 259 000 CFA ?
Qui des deux Premiers Ministres vit réellement la galère ?
En clair, le Secrétariat Général actuel est une forteresse pour le « pouvoir » d’Affi, désormais en posture de Chef Suprême, n’ayant point besoin de l’avis des autres afin d’agir au nom du parti. Se faisant, il met les autres dignitaires du parti devant les faits accomplis. Ils ont soit le choix de l’accompagner dans son aventure ou de s’y opposer. Si ces derniers adoptent la seconde option, ils terniront l’image et la réputation du parti.
Ceci peut être un détriment pour leur propre carrière politique.
Les populations ne comprendront jamais pourquoi le bicéphalisme au FPI et pourquoi des dignitaires s’opposent à la décision du bureau central conduit par Affi N’Guessan lui-même. La propagande a déjà débuté, propagande consistant à faire passer les camarades cités ci-haut comme des « traitres ou contre la réconciliation et même pire contre la libération du Président Gbagbo ! ».
Telle est la triste réalité au sein du parti, un parti politique divisé par l’unique orgueil de certains à prendre les rênes du parti sans aucune opposition, par la déception, contre-vérités, manipulation, délation, dénigrements et diabolisation.
En clair, le camp Affi vient d’opérer un véritable coup d’état et ceci en l’absence de textes clairs et précis. La création du Secrétariat Général actuel, est le fruit d’un arrangement politique, arrangement politique sans fondation légale, donc ne pouvant point s’appuyer sur les textes de la période pré-2007. Les textes actuels du parti sont longtemps démodés, caduques et loin de satisfaire les changements politiques s’opérant au sein du parti et dans la sphère politique ivoirienne.
[Fin de la Première partie]
ENSEMBLE POUR UNE AFRIQUE FORTE !

Fait à Londres le 24 Juillet 2014.

Une contribution de Nick De Bessou Juriste & Anthropologue Politique.
Président du FDRC [Forum pour la Démocratie et la Résolution des Crises]