Meeting de clôture de la visite d’Etat dans les Savanes : Ouattara veut que le FPI demande pardon

Par Notre Voie - Ouattara veut que le FPI demande pardon. Pour le FPI, c'est plutôt à Ouattara de demander pardon.

PHOTO: Meeting de clôture de la visite d’Etat de Ouattara à Korhogo dans la région des Savanes.

Alassane Ouattara a bouclé, hier, sa visite d’Etat entamée le 2 juillet dernier dans le district des Savanes, dans le nord ivoirien, en lançant un appel nuancé au Fpi par rapport à la réconciliation nationale.

«Aucun fils ne doit être exclu de ce vaste mouvement de rassemblement… Je demande au Fpi d’entrer dans le processus de paix. Le train de la paix qui a déjà pris de la vitesse», a déclaré, avec ironie, le chef de l’Etat, au stade municipal de Korhogo à l’occasion de la fin de sa visite d’Etat entreprise depuis le 2 juillet dernier dans le district des Savanes, dans le nord ivoirien. Comme pour dire qu’avec ou sans le Fpi, son régime avance dans l’exercice du pouvoir.
Alassane Ouattara est allé plus loin en montrant le chemin que le parti de Laurent Gbagbo doit suivre pour coller au processus de réconciliation. «Il faut que le Fpi demande pardon aux parents des victimes. Le pardon grandit … Je demande au Fpi de faire ce geste fort : la repentance et le pardon», a-t-il recommandé. Il a aussi soutenu que la non-participation du Fpi aux dernières législatives ne constitue aucun problème. «Le Fpi a décidé de ne pas participer aux législatives. Mais ce qui est intéressant, c’est que 3 /4 des députés élus sont nouveaux à l’Assemblée. C’est un renouvellement de la classe politique. Je renforce mon alliance avec Bédié. C’est profitable à la Côte d’Ivoire pour la réconciliation», s’est-il réjoui.

L’actuel chef de l’Etat n’a pas oublié les acteurs locaux qui ont contribué à son accession aux affaires, en particulier les ex-rebelles, qui, pendant toute sa tournée d’une semaine, étaient présents à chacun de ses meetings. «Vous avez participé aux combats. Certains n’ont pas encore eu quelque chose. Nous vous trouverons du travail. Soyez patients ! J’ai déjà trouvé des financements pour vous. Je parle de vos problèmes partout où je vais dans mes voyages. Notamment en France. Vous êtes ma priorité», a-t-il rassuré.

Interrogé lors de sa conférence de presse bilan sur les enquêtes relatives au massacre des déplacés de Nahibly à Duékoué, M. Ouattara a laconiquement répondu que le processus est en cours.

Félix Teha Dessrait
dessrait@yahoo.fr
Envoyé spécial au nord