Côte d'Ivoire: "Ouattara est un homme de corruption intellectuelle et d'intrigues", Par Richard Inago

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Côte d'Ivoire. "Monsieur Ouattara est un homme de corruption intellectuelle et d'intrigues", Par Richard Inago.

Alassane Ouattara et Joung Jin Choï, ex-représentant spécial de Ban Ki Moon en Côte d'Ivoire, qui outrepassa ses prérogatives en 2010 en proclamant Ouattara vainqueur à l'élection présidentielle.

Les religions et les mythes ont toujours été remplis de sirènes, de sphinx, de vampires, de loup garous, de séraphins […], des êtres imaginaires nés de la combinaison de différentes portions d’animaux. La vérité étant plus étrange que la fiction, nous avons découvert en Côte d’Ivoire la réalité de l’existence d’un être vivant formé de combinaisons de démons et autres êtres maléfiques. Tout comme une bonne alimentation pour l’organisme du vivant, une bonne hygiène de vie politique et des soins réguliers (une politique sociale pour les plus faibles) contribuent à maintenir en bonne forme la population.

Si ceci est essentiel pour l’aspect extérieur du peuple, il l’est tout autant pour son psychologique.

Nous ne sommes nullement surpris par toutes les manœuvres de Monsieur Ouattara Alassane. Voici ce que disait de lui un de ses anciens collègues, anciennement enseignant à l’Université de Cocody. ce jeune cadre de la sous¬région que nous avions rencontré à l’aéroport de Dulles aux Etats¬Unis d’Amérique en 1991. « J’ai appris que c’est Alassane Dramane Ouattara qui est premier ministre chez vous en Côte d’Ivoire. J’ai de la peine pour ce beau pays qui a tant donné à la sous région. Monsieur Ouattara est un homme de corruption intellectuelle et d’intrigues. Vous êtes partis pour une longue période d’intrigues, d’incertitudes, et de turbulences si je suppose qu’il ne se départira pas des pratiques dont il a usé tout au long de sa carrière professionnelle. Courage donc ».

Il ne s’est pas départi de ses pratiques. Il n’a pas changé notre chef de l’état et c’est normal parce que comme le disent les latins, NATURA NON FACIT SALTUM (la nature ne fait pas de saut). Monsieur Ouattara a apporté la violence partout. La violence dans le traitement des fonctionnaires et agents de l’état lorsqu’il officiait comme premier ministre, violence verbale (je rendrai ce pays ingouvernable), violence des armes aussi. La violence partout et toujours la violence dans la politique ivoirienne depuis son irruption.

Cette violence qui a bouleversé la vie de milliers d’ivoiriens et détruit des cellules familiales pour toujours.

Parce que les changements de l’environnement en mal et les changements de mode de vie qui peuvent en résulter, ont souvent pour effet de moduler la durée de la jeunesse et le début et la rapidité du vieillissement, abrégeant ainsi la durée de l’existence. Ces changements de l’environnement peuvent aussi donner lieu à des périodes de vie suspendue. Et le flux de leur vie, le mouvement de la vie se ralentit ou même s’arrête. Combien d’Ivoiriens ont aujourd’hui leur vie suspendue soit parce ce qu’ils ont été licenciés parce qu’ils ne pensent pas comme Monsieur Ouattara, soit parce qu’ils sont emprisonnés sans raison aucune, soit parce qu’ils sont en exil?

Seul Monsieur Ouattara et ceux qui l’accompagnent dans sa folle épopée s’en expliqueront un jour devant le Tribunal de l’histoire. Pas ce tribunal de l’inquisition qui siège chez nous.

C’est cet homme là, cet homme qui comme Malthus (mais dans un moment d’égarement) pense qu’un homme qui ne peut subsister ni par son travail ni par son patrimoine, n’a nul droit à partager la nourriture des autres hommes, qu’au grand festin de la nature il n’y a pas de couvert pour lui. C’est cet homme qui ne respecte aucune loi, qui viole tous les jours notre constitution qu’un institut, le NDI dont on ignore les réels objectifs, veut nous présenter comme un démocrate qui veut des élections propres.

Que le NDI nous dise comment et surtout par qui il est financé et nous lui diront ce qu’il en est de ses objectifs. Certainement une de ces organisations pour poursuivre les actions des armées secrètes des multinationales fossoyeuses de l’Afrique soutenant financièrement et encadrant des syndicats, des associations, et des partis politiques.

Prospérant grâce à la cupidité des Africains, elles ont trouvé de nombreux relais institutionnels et individuels partout en Afrique…Pour maintenir l’illusion d’organisations indépendantes, elles reçoivent des dons d’associations privées, elles mêmes indirectement financées par de juteux contrats de sociétés tentaculaires.

Que nous disent les deux premiers paragraphes de la présentation du NDI? Nul besoin de dresser la liste exhaustive de toutes les bonnes intentions dont se couvre cette organisation. Le contenu de ces deux paragraphes nous suffira:

« L’Institut National Démocratique pour les Affaires Internationales (NDI) est une organisation non gouvernementale qui œuvre pour le renforcement et le développement de la démocratie à travers le monde. Faisant appel à un réseau mondial d’experts volontaires, le NDI accorde un appui pratique aux
leaders politiques et dirigeants de la société civile qui travaillent à l’établissement de valeurs et institutions démocratiques dans leurs pays.

Le NDI collabore avec les partisans de la démocratie partout dans le monde en vue de promouvoir l’action des organisations politiques et civiles, favoriser la tenue d’élections libres et encourager la participation des citoyens à la vie publique, la transparence et la responsabilité gouvernementale en matière de gestion publique. L’Institut National Démocratique pour les Affaires Internationales (NDI) est une organisation indépendante qui préserve la primauté de la loi”.

C’est donc ça le NDI! Alors, pourquoi se trompe-t-il de partenaire? Si le NDI n’a pas d’objectifs inavoués, son partenaire naturel en Côte d’Ivoire est donc la CNC. C’est la CNC du président Charles Konan Banny qui demande depuis plusieurs mois les conditions d’une élection propre dont le résultat ne souffrirait d’aucune contestation.
Elle demande:

le retour sans conditions de tous les exilés,
Une liste électorale propre;
la recomposition de la CEI afin qu’elle soit consensuelle,
le rétablissement du vrai conseil constitutionnel et non celui dirigé par un des responsables de la branche armée du parti de Monsieur Ouattara,
que soient revues les conditions de passage à la télévision nationale financée par le contribuable ivoirien dans l’intérêt de tous les candidats pendant la période de campagne que soient pris en compte les problèmes de sécurité dans les villes et quartiers, qui sont pas favorables à Monsieur Ouattara,
la maîtrise du processus électoral afin que des électeurs ne votent pas plusieurs fois en plusieurs lieux comme on l’a déjà vu pendant d’autres élections sous le mandat de Monsieur Ouattara, etc…

Une organisation qui préserve la primauté de la loi surprise entrain de faire l’éloge d’un “mogho naba” régnant sur un territoire sans constitution. Le NDI, roi de la préservation de la primauté de la loi devrait savoir que la constitution est la mère de toutes les lois dans un pays, qu’une constitution suppose un système de séparation des pouvoirs et un état de droit. Ces deux éléments fondamentaux du contrat démocratique n’existant plus, l’état ivoirien devient l’otage d’un homme.

C’est avec ce garrot qui étreint chaque jour d’avantage le peuple de Côte d’Ivoire que Monsieur Christopher FOMUNYOH parle de quête permanente de la recherche de la paix et prophétise des élections transparentes et apaisées.

Une contribution de Richard Inago