Meeting de la CNC le 07 octobre: Konan Banny au Ficgayo pour un dernier ultimatum à Ouattara

Par IvoireBusiness - Meeting de la CNC le 07 octobre: Konan Banny au Ficgayo pour un dernier ultimatum à Ouattara.

Konan Banny à son arrivée à la place Ficgayo le mercredi 07 octobre 2015.

Le président de la Coalition nationale pour le changement, Charles Konan Banny est arrivé à la place Ficgayo, déjà noire de monde à la mi-journée, pour prendre part au meeting de sa coalition aux côtés des autres leaders parmi lesquels Essy Amara, Jean Jacques Bechio, Sangaré Aboudramane, Akoun Laurent, Danielle Boni Claverie, Ouattara Gnonzié, Anaky Kobenan Innocent, Mamadou Koulibaly, Kouadio Konan Siméon (KKS), Gouverneur Dacoury Tabley, Marie Odette Lorougnon, Odette Sauyet, pour ne citer que ceux-là.
Les manifestants continuaient d’arriver par milliers au moment où nous mettions sous presse, et les installations des invités se poursuivaient.
Pour Charles Konan Banny, ex-Gouverneur de la banque centrale BCEAO et ex-Premier ministre de Laurent Gbagbo, ce meeting a valeur de dernière mise en garde au chef de l’Etat, Alassane Ouattara, qui est jusque-là resté sourd aux appels au dialogue de la CNC pour l’organisation d’élections libres, démocratiques, et transparentes, dans un climat apaisé.
Car pour la CNC, il faut reporter l’élection présidentielle du 25 octobre 2015 car les conditions d’un scrutin juste et équitable ne sont pas réunies.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Essy Amara, un autre ténor de l’opposition, a suspendu sa participation du processus électoral, pour ne pas cautionner la mascarade et légitimer un passage en force de Ouattara, qui contrôle depuis sa chambre, toutes les étapes du scrutin.

La CNC exige en outre la démission du président de la CEI Youssouf Bakayoko, la mise en place d’une CEI consensuelle et équilibrée, la refonte de la liste électorale, le désarmement des milices et des dozos et des voyous microbes , la sécurisation du processus électoral, et l’ouverture des médias publics comme la télévision RTI, à l’opposition…
Selon les leaders de la CNC, la présidentielle du 25 octobre prochain ne pourra pas avoir lieu dans les conditions actuelles. Ils sont prêts à faire barrage à cette élection s’ils ne sont pas entendus par le chef de l’Etat Alassane Ouattara, jusque-là resté sourd à leurs appels au dialogue.
Nous y reviendrons.

Patrice Lecomte
Envoyé spécial