Côte d'Ivoire: Ouattara, la DGSE et les mensonges de la France

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Côte d'Ivoire. Ouattara, la DGSE et les mensonges de la France.

Note importante : l’analyse suivante est basée sur ces prémices :le fameux document de la DGSE contre Ouattara est vrai. Même si ce document n’était pas un vrai document de la DGSE, ce qu’il implique ne changera rien à nos relations avec la France manipulatrice.
Il court dans la presse en ligne un article sur les déboires de Ouattara, déboires qui auraient été concoctés par la Direction Générale des Services Extérieurs (DGSE), les services secrets français. Intitulé « Coup de théâtre : Alassane Ouattara lâché par l’Ambassadeur Jean Marc Simon. Ce dernier demande son départ et recommande même sa capture en douceur » (ivoirbusiness.net du 31 juillet 2015 et Ivorian.net), cet article ressasse les insatisfactions de Mr Jean Marc Simon, précédemment ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, vis-à-vis le chef de l’état ivoirien. Selon l’article, Mr Simon serait très remonté contre Mr Alassane Dramane Ouattara (ADO) et demanderait à l’Elysée de faire tout pour empêcher la réélection de Ouattara aux échéances prochaines. Les raisons de Mr Simon? L’incapacité de Ouattara à réconcilier les ivoiriens, les détournements de fonds publics auxquels s’adonnent Ouattara et ses proches, le rattrapage ethnique et la violente politique des armes contre les ivoiriens, entre autres. Si cet article est vrai et que ses sources sont véritablement de la DGSE, alors nous nous posons la question suivante : pourquoi c’est maintenant que la France s’offusque des aventures antidémocratiques et perverses de Ouattara ? Quelle mouche a piqué les français ? Qu’est-ce que la France attend des ivoiriens ? Voici mon analyse :
En Afrique, la France ne fait rien au hasard. En Afrique, la France ne fait rien par pur instinct humanitaire. Elle n’en a pas les veines ni l’envie ni la politique. Les seules raisons qui meuvent la France en Afrique sont économiques. Il faut donc chercher ailleurs les raisons du soi-disant « document confidentiel » de Paris contre Ouattara et miser cette insatisfaction française sur le compte d’une déception… économique.
Au lendemain de la prise de pouvoir par coup d’état de Ouattara, la France qui l’avait aidé dans le coup d’état se léchait les babines pensant que Ouattara allait lui donner toute la RCI parce que Ouattara lui était redevable. Malheureusement, ADO a préféré faire la part belle au Burkina Faso, terre de son père et de son meilleur allié Blaise Compaoré. Ouattara a donné beaucoup de marchés de gré à gré aux compagnies burkinabè, lésant du coup ses amis français qui l’attendaient sur le perron pour signer des accords faramineux. Les compagnies burkinabè qui n’ont pas plus d’expertise que les ivoiriennes ont pris d’assaut le marché ivoirien et en ont fait leur vache à lait. Des milliards de francs CFA sont ainsi partis au Burkina Faso, laissant et les ivoiriens et les français sur leur faim. Littéralement.
A l’ouest de la RCI, plus précisément au mont Peko, plus de 30 mille burkinabè y ont fondé des mini-nations, arrivant par cars pleins du pays des hommes intègres pour piller, voler et violer tout ce qui est rentable à l’Ouest de la RCI. La France n’y peut rien. Ouattara a dit à Paris que c’était par ce moyen que la RCI pouvait repayer les services du Burkina qui avait soutenu

Une contribution de Sylvain Barraud