Affaire Guillaume Soro dans les bras de Jésus Christ: Tout sur la vaine tentative de redorer l’image d’un ex-rebelle

Par Le Quotidien - Affaire Guillaume Soro dans les bras de Jésus Christ. Tout sur la vaine tentative de redorer l’image d’un ex-rebelle.

Guillaume Soro, président de l'Assemblée nationale.

Le voyage de Guillaume Soro en Israël vient de livrer ses secrets. L’ancien pensionnaire du petit séminaire de Katiola veut effacer les traces de son passé à travers des visites sur des célèbres sites religieux de l’Etat hébreux. Malheureusement, décryptage !

Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Soro Guillaume Kigbafori séjourne actuellement en Israël à l’invitation de Knesset, le parlement israélien. Une visite que son communicateur principal, Touré Moussa présente comme un périple ultra important en raison du contenu du séjour. Soit ! Mais de là, à utiliser l’image du Christ dans une banale villégiature, cela suscite tout simplement le dégoût. Et ce n’est pas sans nausée qu’on s’efforce à lire un tel article qui ne retient l’attention du lecteur que parce qu’il repose sur du faux. Selon Touré Moussa, Guillaume Soro est dans les pas de Jésus-Christ. Et de se justifier en révélant les sites religieux d’Israël. Il faut plutôt lire ce qui suit. « Avant d’entrer dans l’aspect politique de sa visite, lui l’ancien pensionnaire du petit séminaire de Katiola, ira dans la matinée du mardi 28 juillet, se recueillir sur les lieux les plus saints de la chrétienté. Ainsi, il ira successivement prier à la Basilique de l’Agonie au jardin de Gethsémané. Cette basilique, également appelée « l’église de Toutes-les-Nations » renferme le rocher au pied duquel, selon l’écriture sainte, Jésus-Christ a prié durant son « agonie » dans le jardin des Oliviers, avant son arrestation. Après s’être recueilli sur le rocher même sur lequel Jésus-Christ s’est recueilli la nuit précédant son calvaire, il se rendra ensuite à l’Eglise du Saint Sépulcre également appelée basilique de la Résurrection. Il s’agit d’une église construite sur le Mont Golgotha. Elle est considérée comme le sanctuaire englobant le lieu où Jésus-Christ a été crucifié ainsi que la grotte où son corps fut déposé après sa mort. Après avoir prié à l’endroit où Jésus a vécu ses derniers moments sur terre, il ira marcher religieusement dans les pas de celui qu’il considère comme son sauveur, sur le chemin de son calvaire, en refaisant le parcours de son Chemin de Croix. Guillaume Kigbafori Soro, ira sur le Mont Sion, dans la salle où a eu lieu la Sainte Cène, le dernier repas de Jésus-Christ avec ses disciples. C’est au cours de ce repas qu’il leur a dit : « Prenez, mangez, ceci est mon corps ». Et : « Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l'Alliance, versé pour la multitude, pour le pardon des péchés. » Il n’oubliera pas d’aller se recueillir sur le Mur des Lamentations et terminera ce parcours de foi par une visite à l’Eglise de la Dormition, l’Eglise où Marie, la mère de Jésus s’est endormie pour le sommeil éternel ». Voilà ce qui autorise le confrère à outrager le bon sens ou à tout le moins l’esprit chrétien. Touré Moussa aurait-il oublié que Juda, celui qui fut l’un des douze Apôtres du Fils de Dieu s’est permis de le trahir ? Et puis, quel crédit accorder à celui qui fut le bourreau de tout un peuple durant au moins dix ans ? L’ancien pensionnaire du petit séminaire de Katiola comme l’appelle si affectueusement son communicateur peut-il convaincre l’opinion nationale que Jésus-Christ dont il se prévaut d’être un (superstitieux) disciple s’est une seule fois permis d’offenser son semblable à bien plus forte raison, lui ôter la vie ? Poser la question, ce n’est pas donner dans le dénigrement. Bien au contraire, la question se présente comme une invite au rétablissement des faits, têtus soient-ils. Or, ce n’est un secret pour personne, l’ancien pensionnaire de petit séminaire de Katiola traine un lourd (récent) passé. Celui d’avoir conduit une dizaine d’années durant une rébellion armée contre un peuple qui ne demandait qu’à vivre paisiblement. Des gendarmes tués, des milliers d’Ivoiriens assassinés et des femmes violées, éventrées et des banques pillées. Quand on a sur ses épaules, une telle (lourde) présomption de culpabilité, on se garde se faire appeler pensionnaire d’un séminaire fut-il petit. Mieux, on se garde de réveiller les vieux démons par des anthropomorphismes béats, au risque de provoquer la colère de Jésus-Christ. Ne peut marcher dans les pas de Jésus-Christ que celui qui a accepté la parole de Dieu et qui la met en pratique. Et non celui qui a conduit une rébellion et qui s’enorgueillit sans aucun souci de repentance. Ce n’est pas cela, marcher dans les pas de Jésus-Christ. Au contraire, cela s’appelle marcher au travers des pas de Jésus-Christ.

Simplice Zahui