Alternance 2020 - Depuis Paris, Mabri déchire l'Appel de Daoukro: "L’appel de Daoukro est un appel et non un accord". "Mon parti n'est pas concerné"

Par EventNewsTV - Alternance 2020. Depuis Paris, Mabri déchire l'Appel de Daoukro. "L’appel de Daoukro est un appel et non pas un accord".

Mabri Touakeusse.

L’alternance politique pour 2020 conclut verbalement entre le PDCI de Bédié et le président Ouattara du RDR semble ne pas faire l’unanimité au sein de la famille des Houphouétistes. Après Anaky Kobena qui a fini par claquer la porte du RHDP, c’est autour du président de l’UDPCI de tirer depuis Paris, à mots à peine voilés, sur les clauses non écrites d’un appel qui sème définitivement la confusion au RHDP…

Le ministre Albert Mabri Toikeuse président de l’UDPCI, membre influent du Rassemblement des Houphouétistes pour la Paix (RHDP) a-t-il définitivement déchiré la clause non écrite de «l’Appel de Daoukro » qui donne à un cadre du PDCI, la priorité pour être le candidat unique du regroupent pour la présidentielle de 2020 ? On peut plus ou moins répondre par l’affirmative après ce que nous avons eu l’occasion d’entendre ce dimanche 05 juillet 2015 au cours d’une interview qu’il a accordé à Paris à trois confrères de la presse nationale sur le plateau de EVENTNEWSTV.

Pour le ministre d’état chargé du développement et du plan, cette clause de l’alternance politique de 2020 n’est pas un accord. Du coup, son parti ne se sent pas lié : « L’appel de Daoukro est un appel et non pas un accord. Nous, nous sommes liés au RHDP par un accord signé à Paris. Au-delà de ça, il n’y pas d’autres accords qui nous lient. Nous avons chacun déclaré que notre candidat en 2015, c’est Alassane Ouattara. Nous sommes favorables à un parti unifié dont les conditions seront discutées. 2020 ? En fonction de l’évolution de notre alliance, des décisions seront prises… » A déclaré le président de l’UDPCI.

Puis de préciser que son parti a eu un congrès qui l'invite à se préparer à briguer la magistrature suprême en 2020. Il n’est donc pas question pour lui de s’effacer en 2020 encore moins de laisser la place à qui que ce soit. Même si des tractions devraient se faire, le ministre Mabri Toikeuse estime que 2020 doit être l’heure de l’UDPCI : « Nous avons eu un Congrès et à l’occasion de ce Congrès il y a eu des résolutions qui nous demandent de nous préparer pour 2020. Mabri Toikeuse se prépare donc pour être candidat en 2020. Maintenant s’il y a des discutions que nous devons avoir, nous les auront. Mais j’espère que c’est moi qui serai le candidat des Houphouétistes en 2020.»

Pour finir, le ministre d’état Albert Mabri Toikeuse a profité de l’occasion pour saluer le président Ouattara qui a sanctionné ceux qui ont détourné les primes des Éléphants. Avant de donner la vision de la Côte d’Ivoire à laquelle il aspire : « C’est un acte courageux et de bonne gouvernance du président de la République que de sanctionner ceux qui ont été soupçonnés de détournement des primes des Éléphants. Nous avons eu bien d’autres situations où il n’y a pas eu de sanctions. C’est mauvais. Il faut continuer comme le président l’a donc démarré. Et je crois que c’est cette Côte d’Ivoire là que nous voulons. Mais nous voulons plus. Nous voulons un pays de meilleure gouvernance. Nous voulons un pays qui attache du prix aux libertés individuelles. Nous voulons un pays où la justice est impartiale. Et qui est à la disposition de tous. Une justice qui rassure et qui sécurise les citoyens mais également les investisseurs. Nous devons donc assainir l’environnement judiciaire. Nous devons donner sa liberté à la presse (…) La Côte a les ressources pour devenir un grand pays…» a conclu le ministre du développement./.

AUGUSTIN Djédjé à Paris