Vidéo/ Constitutions - Hollande met en garde Ouattara et les chefs d’Etat africains au Benin: " Les constitutions sont faites pour être respectées". "Le Burkina Faso doit servir de leçon"

Par IvoireBusiness - Constitutions. Hollande au Bénin met en garde Ouattara les chefs d’Etat africains contre le non respect de leurs constitutions " Quand ce sont les mêmes qui changent la Constitution pour se maintenir au pouvoir, nous disons qu’il y a là un risque. Un risque pour la stabilité et pour la paix".
"La stabilité des institutions, c'est la stabilité du pays. Le respect de la Constitution, c'est le respect des citoyens et l'acceptation du verdict des urnes, c'est la preuve de la maturité."

Hollande au Benin le 02 juillet 2015 met en garde Ouattara et les chefs d’Etat africains sur le respect de leurs constitutions: " Les constitutions sont faites pour être respectées". C’est une leçon le Burkina Faso".

Discours de Hollande au Bénin : "L'acceptation... par francetvinfo

Le président français François Hollande est arrivé jeudi à Cotonou au Bénin, première étape de sa tournée éclair en Afrique.
Il a été accueilli jeudi à 00H30 heure locale (mercredi 23H30 GMT) à l’aéroport international de Cotonou par son homologue béninois Boni Yayi et par le nouveau Premier ministre béninois Lionel Zinsou.

Thomas Boni Yayi a récemment annoncé qu’il ne briguerait pas de troisième mandat et qu’il s’engageait à respecter la Constitution.
François Hollande a fait l'éloge, jeudi 2 juillet, du régime du Bénin, "référence" démocratique en Afrique, envoyant un message aux dirigeants d'autres pays du continent tentés de s'accrocher au pouvoir en tripatouillant leurs constitutions : « Je me suis exprimé de la façon la plus claire au sommet de la Francophonie à Dakar et je pense que chacun a entendu ce message. Et c’était après ce qui s’était passé au Burkina Faso. C’est une leçon le Burkina Faso. Les constitutions sont faites pour être respectées. Quand ce sont les mêmes qui changent la Constitution pour se maintenir au pouvoir, nous disons qu’il y a là un risque. Un risque pour la stabilité et pour la paix. Nous voyons au Burundi où il y a des violences et des contestations qui ne cessent pas…"La stabilité des institutions, c'est la stabilité du pays. Le respect de la Constitution, c'est le respect des citoyens et l'acceptation du verdict des urnes, c'est la preuve de la maturité. Nous l’avons constaté au Burkina Faso. Nous en mesurons encore les conséquences au Burundi aujourd’hui même. Quand ces règles ne sont pas respectées, alors il ya des risques, il y a des conséquences, et elles peuvent atteindre à la paix civile…"
A Cotonou, devant la presse puis devant les personnalités politiques béninoises, le président de la République a pointé du doigt la situation du Burundi, plongé dans une grave crise politique en raison de la candidature à un troisième mandat de son actuel président, Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005.
La tournée africaine de François Hollande le conduira en Angola et au Cameroun.

Prochaine étape : l'Angola
François Hollande avait déjà mis en garde les dirigeants voulant "se maintenir à la tête de leur pays en violant l'ordre constitutionnel" en novembre 2014, lors du dernier sommet de la francophonie à Dakar (Sénégal). On ignore s'il compte aborder cette question dans les deux prochains pays où il doit se rendre, dont les présidents sont au pouvoir depuis plus de trente ans : en Angola, où José Eduardo Dos Santos règne depuis 1979, et au Cameroun, où Paul Biya est au pouvoir depuis 1982

Mireille (Mimi) Kouamé