Urgent – Blé Goudé à la CPI : La CPI ordonne à Ouattara de transférer Charles Blé Goudé. Date butoir, le 13 janvier 2014

Par IVOIREBUSINESS – La CPI exige que Ouattara lui livre Blé Goudé au plus tard le 13 janvier 2014.

La Haye - La Cour pénale internationale (CPI) a ordonné lundi 02 décembre 2013 au régime Ouattara, le transfèrement à La Haye du ministre Charles Blé Goudé, président du COJEP et ex-leader des jeunes patriotes proches du Président Laurent Gbagbo.

"Le juge unique de la chambre préliminaire I de la CPI ordonne au greffier de la CPI de réitérer à la Côte d'Ivoire la demande d'arrestation et de remise de Charles Blé Goudé, ainsi que de lui rappeler son obligation d’exécuter cette demande", indique un communiqué de cette juridiction internationale dont IvoireBusiness a eu copie.

Le 1er décembre 2013 dernier, les juges de la CPI levaient les scellés datés du 21 décembre 2011 et apposés au mandat d’arrêt contre Blé Goudé et rendaient public un mandat d’arrêt international à son encontre pour crimes contre l’humanité durant les violences postélectorales qu’a connu la Côte d’Ivoire entre 2010 et 2011.

La CPI "demande également aux autorités de la Côte d'Ivoire de présenter, au plus tard le lundi 13 janvier 2014, leurs observations sur le statut de la mise en œuvre de la demande d'arrestation et de remise de Charles Blé Goudé", précise le communiqué.

En plus de Blé Goudé, Simone Gbagbo, l’ex-Première dame et épouse du Président Laurent Gbagbo, est également sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI. Le régime Ouattara, sous couvert de manœuvres politiques, a officiellement demandé en octobre à la CPI de se déclarer incompétente, afin que Simone Gbagbo, prisonnière politique dans les geôles du régime Ouattara à Odienné et inculpée pour crimes économiques, soit jugée en Côte d’Ivoire.

Charles Blé Goudé est dit-on en résidence surveillée au secret dans les geôles du régime depuis janvier à Abidjan, après son arrestation à Accra (Ghana), où il s’était réfugié après le kidnapping de Laurent Gbagbo le 11 avril 2011 par la France, l’ONU, et les Etats Unis.
Il est également inculpé par la justice ivoirienne de crimes de guerre.

Michèle Laffont,
Correspondante permanente aux Pays Bas