Scandale à l'ambassade de Côte d'Ivoire au Royaume Uni: L'Enfer des pro-Gbagbo continue "Son Excellence Claude Bouah Kamon et sa femme traitent tout le monde comme leur esclave"

Par IvoireBusiness Enquête Exclusive - La chasse aux pro-Gbagbo continue à l'ambassade à l'initiative de Claude Bouah Kamon.

PHOTO: l'Ambassadeur Claude Boua Kamon et son épouse.

Enquête Exclusive - Ceci est le résultat d’une investigation commencée depuis plus de quatre mois dans les locaux de la maison ivoire sise à Victoria et auprès de la communauté ivoirienne au Royaume-Uni. Les résultats, si la Côte d’Ivoire actuelle était dirigée comme une nation digne de ce nom, devaient conduire au rappel de l’ambassadeur Claude Bouah Kamon pour explication. Les agents de monsieur Bouah “qui divisent pour régner” devaient être remerciés. Mais, que peut-on espérer de la part de monsieur Alassane Dramane Ouattara et de son équipe qui cultivent la haine et la politique du rattrapage ethnique puis la loi de la sagaie?

Suite au coup d’état de la France et des Etats Unis d’Amérique contre la Côte d’Ivoire sous l’ère Laurent Gbagbo, la poursuite aux sorcières continue. Toute personne soupçonnée de penser autrement est renvoyée. Le mossi représentant la France et ses alliés brisent les os de l’Ivoirien au petit déjeuner, au diner et au souper. La pensée unique s’est installée avec vigueur et semble devenue “indéboulonnable”. Grâce à nos oreilles dans l’ambassade dirigée par son excellence Bouah Kamon, nous avons pu vérifier à plusieurs niveaux les informations obtenues lors de nos fouilles. “Son Excellence et sa femme traitent tout le monde comme leur esclave. Ils menacent toute personne qui tente de s’expliquer ou de lui tenir tête de renvoi en Côte d’Ivoire dans les mains des forces de Dramane Ouattara pour régler son compte”, nous martèlent plusieurs interlocuteurs au sein de l’ambassade. A l’intérieur même de l’ambassade des mouvements ont eu lieu. Des supposés pro-Gbagbo ont perdu en grade. Ils sont humiliés à longueur de journée et remplacés par des dozos dans leurs postes. Ils ne sont plus associés aux grandes décisions. Au cours des cérémonies où l’ambassade est invitée, les « damnés» de cette ambassade sont simplement ignorés, ils survivent ; à peine que l’ambassadeur Bouah et ses espions visibles prennent la peine de présenter leurs collègues à ceux qui les invitent tous. La règle d’or au sein de l’ambassade est : « si tu ne réfléchis pas comme mokossi Dramane ; si tu ne parles pas comme lui ; si tu ne s’agenouilles pas devant le mokossi comme le font Dona Fologo, Mamadou Koulibaly et autres ; tu es exécutable par la machette du dozo, parce que tu es contre la politique du mokossi et contre lui-même de façon personnelle». Ainsi, mademoiselle Rachelle Gonetié et monsieur Alain Benié ont été remerciés par le maître de la case Ivoire sise à Victoria.

A la maison, chez les Bouah, le calvaire des employés de maison, est encore intenable. Chaque fin de moi, madame Bouah Kamon exige de ses employés, une somme allant de 200 à 400 livres sterlings pour ses besoins et pourtant les travailleurs eux-mêmes ont de la peine à manger et de s’occuper de leurs familles convenablement. Ces derniers sont aussi accusés par Sir Bouah Kamon et compagnie « de propager de fausses informations » et de « fréquenter tout ce qui n’est pas mokossi Dramane ». C’est sous cette catégorie que tombera monsieur Romarick Ange Mondesire Steve YAI, cuisinier de son état. Avant de fournir les « raisons officielles » qui justifient le sort du jeune chef cuisinier, voici la réalité que monsieur Bouah Kamon pense cacher aux Ivoiriens. Monsieur YAI a été licencié pour :
1/ vouloir assassiner Dramane Ouattara lors de son passage honteux à Londres en juillet 2012. Ici, il y a lieu de préciser que monsieur Bouah Kamon soutient que le chef cuisinier YAI a reçu de l’argent de la part du Front Populaire Ivoirien pour empoisonner le tyran Dramane par la nourriture. Le FPI que nous avons rencontré pour s’expliquer sur ce point, a démenti cette accusation qu’il qualifie d’ailleurs de cynique. Ici nous ne sommes pas surpris. Car d’autres personnes avaient été accusées de vouloir assassiner le tyran Dramane par l’ambassadeur Bouah Kamon qui est devenu le champion des colporteurs et des diseurs de ragots. Il avait accusé messieurs Simplice Ongui et Jean-Claude Grégbé de complot de meurtre contre la personne du Naba Dramane Ouattara qui, selon l’ambassadeur lui-même et ses relayeurs comme madame Vanié Salomé, avait été invité par la Reine d’Angleterre, donc personne ne devait décrier les crimes commis par le pouvoir Dramane en Côte d’Ivoire.
2/ une autre raison derrière le renvoi de monsieur YAI est qu’il est un Guéré qui fréquente les églises des pasteurs pro-Gbagbo pour faire passer « les secrets » qui pourraient être utilisés par le FPI pour faire tomber le pouvoir du tyran Dramane. Comme nous le constatons tous ici, être un Guéré est devenu un crime et donc une source de soupçon sous Dramane Ouattara et ses protégés à l’étranger. Fréquenter également une église chaque dimanche est devenu une faute méritant le renvoi. Or, à l’ambassade sise à Victoria, tous les vendredis à partir de douze heures et même avant cela, quatre services sur cinq se ferment jusqu'au lundi d’après parce que tous les musulmans vont à la mosquée et personne ne soulève le petit doigt pour se plaindre. Le port des boubous et le dioula sont devenus des pratiques normales dans ladite ambassade. Devant ce rattrapage ethnique, culturel et xénophobe, monsieur Bouah Kamon perd son latin, ferme son caquet et se bande les yeux.
3/ la prise de conscience du chef cuisinier explique aussi la haine de monsieur Bouah Kamon contre lui. En fait, l’ambassadeur devenu le patron des raconteurs des ragots au Royaume-Uni et le grand diviseur des Ivoiriens, a peur de l’effet de boule de neige que l’éveil du cuisinier pourrait entraîner parmi les employés de la maison. Il faut alors utiliser tous les pièges et mensonges pour extirper l’empêcheur de tourner en rond du groupe. Nous sommes dans une situation de mafia utilisée contre les éclaireurs comme les présidents Laurent Gbagbo, Fidel Castro, Nkrumah, Lumumba et bien d’autres par l’Occident. Monsieur YAI a été séquestré a plusieurs reprises pour ne pas se présenter à l’église et pour ne pas rencontrer les militants du FPI.
4/ l’autre accusation contre monsieur YAI est « qu’il est un membre très actif du FPI qui travaille contre Dramane Ouattara depuis l’ambassade».
Monsieur YAI dit avoir été exploité comme un esclave du temps de la traite des noirs. Il passait plus de douze heures à travailler sans rentrer chez lui. Monsieur YAI certifie que sa couverture de diplomate a été arrêtée unilatéralement par monsieur Bouah Kamon suite à l’exigence de la maîtresse de la cour. Au lieu de mesures disciplinaires normales, monsieur YAI soutient qu’il a été copieusement insulté, humilié et jeté à la porte avec une note de monsieur Bouah Kamon datant du 14 Février 2013 (No 106/AMB/LDS/5) qui dit « des bêtises » selon le concerné.
Pour « finir avec moi », dira monsieur YAI avant de nous quitter, « l’ambassadeur a aussi brisé ma famille en demandant à ma femme et à ma belle-fille de m’accuser de tout pour me jeter en prison ».

Les « raisons officielles » derrière le renvoi de monsieur YAI sont les suivantes :

a/ le non-respect des règles de bonne conduite.

b/ la perte de confiance vis-à-vis de son supérieur.

c/ manque de rendement.

Nous avons une copie de la lettre de renvoi mentionnée plus haut et nous sommes prêts à la publier si cela s’avérait nécessaire.

Enfin, depuis un moment, monsieur YAI Romarick Ange Mondesire Steve survit dans les rues de Londres à la recherche du miracle qui le sortirait du gouffre où son ancien employeur veut à tout prix le jeter. Monsieur YAI a toute sa vie déséquilibrée. Si les monstruosités de l’ambassadeur Bouah Kamon contre lui marchent, il sera sûrement remis aux hommes sans vergogne du mokossi Dramane et la suite, nous sommes certains qu’il sera dans les plus mauvais draps de sa vie si ce n’est pas l’exécution immédiate qui l’attend. Au nom de la déontologie de notre métier, nous avons tenté d’approcher l’ambassade pour avoir sa version des faits, mais pendant deux semaines et suite à plusieurs coups de fil, personne n’a accepté de nous recevoir pour discuter avec nous.

Sylvain De Bogou
Ecrivain, Journaliste et Consultant en Relations Internationales