Séisme politique: Nicolas Sarkozy mis en examen pour corruption active et trafic d'influence. Il risque jusqu'à 10 ans de prison

Par Le Parisien - Nicolas Sarkozy mis en examen pour corruption active et trafic d'influence. Il risque jusqu'à 10 ans de prison.

Le 1er juillet peu avant minuit, Nicolas Sarkozy est amené dans une voiture de police au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris pour être présenté aux juges qui lui signifieront sa mise en examen.

Nicolas Sarkozy a été mis en examen dans la nuit de mardi à mercredi pour corruption active, trafic d'influence actif et recel de violation du secret professionnel, a annoncé le parquet national financier. Cette décision est intervenue à l'issue d'une garde à vue d'une quinzaine d'heures, mesure inédite pour un ancien chef de l'Etat.

L'ancien chef de l'Etat est arrivé tôt ce mardi matin dans les locaux de la police judiciaire de Nanterre (Hauts-de-Seine) pour en ressortir tard dans la soirée et être présenté aux juges du pôle financier de Paris.
Placé en garde à vue, l'ex-président de la République a été interrogé dans le cadre d'une affaire de trafic d'influence présumé. L'avocat historique de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog, et le haut magistrat Gilbert Azibert l'ont précédé dans le bureau des juges qui leur ont signifié leur mise en examen dans ce dossier.

«A l'issue de leur garde à vue, MM. Nicolas Sarkozy, Gilbert Azibert et Thierry Herzog ont été présentés aux deux magistrats instructeurs chargés de l'information ouverte contre X le 26 février 2014 des chefs de trafic d'influence et de violation du secret de l'instruction», selon un communiqué du parquet national financier.

Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir tenté d'obtenir illicitement, via son avocat, des informations auprès de Gilbert Azibert, sur une décision de justice le concernant dans l'affaire Bettencourt. En échange, le magistrat espérait que l'ancien président jouerait des coudes pour lui obtenir un poste de prestige à Monaco.

Les réactions politiques se sont multipliées toute la journée. Au moment où son retour en politique devient de plus en plus probable, ses soutiens à droite dénoncent «un acharnement», alors que la gauche estime que Nicolas Sarkozy est «un justiciable comme les autres».

2h20. Nicolas Sarkozy mis en examen pour corruption active, trafic d'influence actif et recel de violation du secret professionnelannonce le parquet national financier. Cette décision intervient à l'issue d'une garde à vue d'une quinzaine d'heures, mesure coercitive inédite pour un ancien chef de l'Etat. Nicolas Sarkozy a déjà été mis en examen dans l'affaire Bettencourt, mais a bénéficié d'un non lieu dans ce dossier.

1h10. Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy, est mis en examen pour violation du secret de l'instruction, recel de violation du secret professionnel, pour corruption active et trafic d'influence actif selon Itélé.

00h59. Sarkozy toujours devant les juges Nicolas Sarkozy est bien arrivé mardi soir au pôle financier du TGI de Paris, après quelque 15 heures de garde à vue, afin d'y être présenté aux juges d'instruction chargés d'une enquête pour trafic d'influence, indique une source proche de l'enquête. La voiture avec laquelle il était arrivé mardi matin à l'office anti-corruption de la PJ à Nanterre est repartie dans la soirée devant les journalistes, mais vide,Nicolas Sarkozy ayant quitté les lieux sans être vu. Une autre voiture dans laquelle se trouvait l'ancien chef de l'Etat a ensuite été vue arrivant vers 23H40 au pôle financier.

23h30. Sarkozy déféré ! Selon l'AFP, Sarkozy a quitté la police judiciaire pour être présenté aux juges. Selon BFM TV, la voiture de l'ex-chef de l'Etat est même arrivée au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris.

23h10. Le chauffeur de Sarkozy arrivé à Nanterre... Est-ce signe que l'ex-président de la République va sortir de sa garde à vue? Sortira-t-il mis en examen, comme son avocat Me Herzog et le juge Azibert, ou totalement libre?

23 heures. «Me Herzog est «mis en examen» mais «libre», précise son avocat. L'avocat de Nicolas Sarkozy «est mis en examen pour les faits que vous connaissez (trafic d'influence, ndlr) et que nous contestons», précise son propre avocat, Me Paul-Albert Iweins. Et d'ajouter: «Aucun élément matériel ne vient en appui de ces accusations», contestant les écoutes. «Thierry Herzog est libre. Il reste l'avocat de Nicolas Sarkozy» avec qui il peut être en contact, ajoute l'avocat.

22h50. Me Herzog et le juge Azibert mis en examen. L'avocat de Me Herzog, lui-même avocat de Nicolas Sarkozy, annonce la mise en examen de son client. Le juge Azibert est également mis en examen. L'ex-Président est quant à lui toujours en garde à vue depuis 14 heures maintenant.

Trafic d'influence présumé: l'avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog et le magistrat Gilbert Azibert mis en examen.

22h15. Sarkozy bientôt déféré également ? Selon un source proche du dossier, l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy devrait être présenté dans la soirée de mardi à un juge d'instruction en vue d'une possible mise en examen, rapporte l'AFP.

21h35. Huyghe (UMP) : «Un épisode judiciaire à chaque évocation du retour de Sarkozy.» «Je suis surpris que, quinze jours après l'évocation de l'éventualité d'une candidature de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP, apparaisse un nouvel épisode judiciaire (comme) à chaque évocation du retour de Sarkozy», dénonce sur BFM TV le député UMP du Nord Sébastien Huyghe. Par ailleurs selon lui, «le choix d'une garde à vue (pour entendre l'ex chef de l'Etat, ndlr) n'est pas neutre». Et de regretter que les juges, dont «certains ont exprimé leurs opinions politiques», n'aient pas entendu Sarkozy «par exemple comme simple témoin assisté».

21h25. Me Herzog déféré également. Selon BFM TV, l'avocat de Nicolas Sarkozy, Me Herzog, est déféré devant les juges d'instruction.

21 heures. Sarkozy pourtant prêt à accélérer son retour... «Je serai candidat en septembre, et en janvier on change tout !», confiait en privé ces jours-ci l'ancien président de la République, alors même qu'il savait déjà qu'il serait entendu à Nanterre. Certains de ses amis se demandent même s'il n'aura pas la tentation d'accélérer sa candidature, lui qui voulait laisser passer la Coupe du monde et les vacances avant de lever le voile sur ses projets.

20h45. Sarkozy toujours en garde à vue. Selon BFM TV, l'ex-président de la République aurait «vraisemblablement» été confronté à son avocat, Me Herzog, également en garde à vue.

20 heures. Le juge Azibert déféré. Selon BFM TV, Gilbert Azibert, la «source» présumée de Nicolas Sarkozy, magistrat à la cour de Cassation, a été déféré ce mardi soir. Il est actuellement devant les juges d'instruction.

19h10. «Personne n'est au-dessus de la loi» affirme Benoît Hamon. «Et c'est valable pour tout le monde» estime le ministre de l'Education sur le plateau de BFMTV dénonçant la «stratégie de communication» des proches de Nicolas Sarkozy «qui disent qu'il est une victime». «Je leur suggère de laisser les policiers faire leur travail». Et d'ajouter : «Il n'y aurait pas cette situation s'il n'y avait pas de dossiers.»
Quelle va être l'issue de cette garde à vue pour Nicolas Sarkozy ?

Les policiers de l'office anti-corruption (Oclciff) peuvent entendre l'ancien chef de l'Etat pendant une durée pouvant aller jusqu'à 24 heures, éventuellement renouvelable une fois. Ensuite, Nicolas Sarkozy peut être relâché sans poursuites ou présenté aux juges d'instruction qui peuvent le mettre en examen.

16h40. Le socialiste Razzy Hammadi ironise. «Finalement la soirée après le match Algérie-Allemagne a été très calme, 1 seule garde à vue : Nicolas Sarkozy» écrit le député PS de Seine-Saint-Denis sur son compte Twitter.

16h25. L'avocat d'Azibert s'attend à une mise en examen de son client. «Je ne la crains pas mais je la pronostique au regard de tout le tintamarre organisé» lâche Me José Allegrini devant des journalistes à Nanterre alors que son client, Gilbert Azibert, magistrat de la Cour de cassation, est entendu depuis lundi par la PJ de Nanterre. Il peut être relâché sans poursuites ou présenté aux juges d'instruction qui peuvent le mettre en examen, comme les autres mis en cause, comme Nicolas Sarkozy.

16h00. L'ancien ministre UMP, Patrick Devedjian, dubitatif. «Pourquoi des magistrats renoncent à entendre eux mêmes un ancien président de la République et délèguent cela à des policiers ?» demande sur Twitter le président UMP du Conseil général des Hauts-de-Seine. Et d'ajouter dans un second message : «J'ai toujours dit que la garde à vue n'était qu'un moyen pour tenter d'obtenir des aveux et priver le suspect de certaines de ses défenses.»

15h17. «Le calendrier judiciaire est calqué sur le calendrier politique!» dénonce Nora Berra. L'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, se dit «perplexe». «Le calendrier judiciaire est calqué sur le calendrier politique !» affirme-t-elle, dénonçant un «acharnement totalement disproportionné. Il faut à tout prix trouver un chef d'accusation pour entacher Nicolas Sarkozy.»

15h00. Arno Klarsfeld dénonce une «haine aveugle». Sur Twitter, ce proche de Nicolas Sarkozy parle également d'«un acharnement contre un opposant politik, excepté Vichy on n'avait pas vu cela depuis le second Empire» fustige-t-il.

Sarkozy en garde à vue : ses soutiens dénoncent un «acharnement»

13h45. Nadine Morano (UMP) certaine qu'il y aura un «happy end». Fidèle d'entre les fidèles, la députée européenne UMP dénonce un acharnement à l'encontre de l'ancien chef de l'Etat. «Vous verrez, tout sera fait pour empêcher Nicolas Sarkozy de revenir sur la scène politique» estime-t-elle. Mais elle reste confiante dans l'issue de cette affaire. «Vous verrez que face à ce feuilleton, vous aurez un happy end». Et de rappeler que dans l'affaire Bettencourt, Nicolas Sarkozy «a été totalement mis hors de cause après des heures de garde à vue».

13h40. Christian Jacob (UMP) convaincu que Sarkozy sortira «la tête haute». Le président du groupe UMP à l'Assemblée ne doute pas un seul instant que «Nicolas Sarkozy sortira la tête haute de cette nouvelle épreuve. Au-delà, je n'ai pas de commentaire à faire sur une procédure de justice en cours.»

13h30. Son retour en politique est «totalement décrédibilisé» selon Marine Le Pen (FN). «Ce n'est qu'une (affaire) parmi tant d'autres, peut-être pas la plus grave d'ailleurs» lâche la présidente du Front devant quelques journalistes à la sortie de l'hémicycle du Parlement européen. «Je pense que tout cela contribue à décrédibiliser totalement le moindre retour envisagé de Nicolas Sarkozy sur la scène politique et a fortiori sur la scène politique présidentielle.»

13h00. «Garde à vue ne veut pas dire culpabilité» rappelle le député UMP Thierry Solère. Interrogé sur LCP, l'élu des Hauts-de-Seine dit faire «confiance à la justice». «Si Nicolas Sarkozy est innocent, il sera innocenté, s'il est coupable, il sera condamné.»

12h35. «La justice va-t-elle aller juste au bout ?» s'interroge Noël Mamère (EELV). «Le problème est de savoir si la justice va aller juste au bout de sa démarche. Si c'est le cas, on aura fait un petit pas pour sortir de la république bananière», affirme le député-maire de Bègles sur I-télé.

12h25. Nicolas Dupont-Aignan appelle à «garder son sang-froid». «Face à la garde à vue de l'ancien Président de la République, Nicolas Sarkozy, chacun doit garder son sang-froid pour le bon fonctionnement de la République. Il n'y a pas d'acharnement car personne n'est au-dessus des lois et justice doit passer, mais tout le monde a le droit à la présomption d'innocence tant qu'une affaire n'est pas jugée. Ni victimisation, ni diabolisation, telle devrait être la bonne attitude d'une République adulte», déclare dans un communiqué le président de Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan.

12h10. Gilbert Collard (FN) : «Ça va nuire à l’image du politique». Le député FN Gilbert Collard, interrogé par «Valeurs Actuelles», estime que «la garde à vue s’applique à tout le monde. C’est une mesure grave, que j’espère fondée sur des éléments». «Ça va nuire à l’image du politique (…) vu l’impact symbolique et psychologique, elle a un effet destructeur sur la vie politique française. J’espère que les magistrats l’ont fait sur des bases qui se justifient. Mais si les critères sont sérieux, alors il n’y a rien à dire», ajoute l'avocat.

12 heures. Nicolas Sarkozy va bientôt entamer sa cinquième heure de garde à vue. Thierry Herzog, Gilbert Azibert et Patrick Sassoust sont toujours entendus par la PJ de Nanterre sous ce régime, sous lequel ils ont été placés lundi matin.

11h50. La garde à vue est une «banalité procédurale», explique un magistrat. La justice «fait simplement son travail», «l'argumentation des amis de Nicolas Sarkozy est toujours la même», s'agace Pierre Bilger sur I-télé. «Il est ridicule d'invoquer une prétendue haine des juges à l'égard de Nicolas Sarkozy», affirme le magistrat honoraire, expliquant que la garde à vue est une «normalité procédurale», une «banalité procédurale». «Ces six affaires résultent de comportements réels ou imputés à Nicolas Sarkozy», dit-il, en outre.

11h25. Eva Joly (EELV) réclame une «république exemplaire» sur Twitter : «Les Français ont besoin de savoir que la justice est la même pour tous».

11h10. Une confrontation devrait avoir lieu aujourd'hui entre tous les «gardés à vue», Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog et les magistrats Gilbert Azibert et Patrick Sassoust, affirme France Info.

11h05. Claude Bartolone (PS) appelle à la réserve. «La justice fait son travail et nous avons tous intérêt à la laisser faire», déclare le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone devant plusieurs journalistes. Et de mettre en garde les proches de Nicolas Sarkozy qui «devraient faire attention à leurs déclarations: si nous menaçons les uns et les autres par nos déclarations une institution républicaine comme la justice».

11 heures. Pour l'instant, Nicolas Sarkozy a choisi de n'être représenté par aucun avocat. Son avocat, Thierry Herzog étant placé en garde à vue lundi, rapporte I-Télé.

10h55. L'affiche du PG. Sur Twitter, le Parti de Gauche (PG) publie un message sur la garde à vue de Nicolas Sarkozy accompagné de son affiche parodique «Casse toi pov' con».

10h30. Sébastien Huyghe (UMP) frappé par la «coïncidence». «La coïncidence est frappante. A chaque fois qu'on a parlé d'un retour de Nicolas Sarkozy, un événement judiciaire s'est produit. (...) On essaie jour après jour d'écorner l'image de Nicolas Sarkozy», affirme le délégué général de l'UMP Sébastien Huyghe sur BFMTV.

10h15. Le député UMP Thierry Mariani s'étonne sur Twitter des «commentaires de certains».

10h05. Daniel Fasquelle (UMP), «troublé» par «les moyens démesurés» mis en oeuvre par la justice. Sur BFMTV, le député du Pas-de-Calais Daniel Fasquelle, proche de Nicolas Sarkozy, se dit «choqué par le fait que le gouvernement et la justice ne mettent pas les mêmes moyens pour lutter contre la délinquance». «Je suis troublé et comme beaucoup de Français, je me pose beaucoup de questions sur les moyens disproportionnés mis en oeuvre» pour «conduire à cette garde à vue», évoquant également les moyens mobilisés pour écouter les conversations de Nicolas Sarkozy et de Thierry Herzog, son avocat.

9h45. Estrosi (UMP) évoque un «déferlement de haine» à l'égard de son «ami».

9h40. Philippe Gosselin (UMP) : «Ça complique la donne». Interrogé par les journalistes d'I-télé sur les conséquences de la garde à vue de Nicolas Sarkozy sur son éventuel retour en politique, le député UMP de la Manche Philippe Gosselin estime que «très clairement, ça complique la donne», avant de rappeler immédiatement «malgré tout la présomption d'innocence». «Je mets en garde ceux qui voudraient l'enterrer trop vite. (...) Il n'est pas homme à renoncer comme ça, au contraire», poursuit-il, estimant toutefois qu'à droite comme à gauche, certains ont «des raisons de se réjouir».

9h25. Vu d'Allemagne : «Enquêtes sur des cas de corruption - Sarkozy en garde à vue». Le caractère inédit du placement en garde à vue d'un président français n'a pas échappé au site du quotidien allemand «Bild», qui relègue au second plan la victoire de l'équipe nationale face à l'Algérie en huitième de finale à la Coupe du monde de football.

9h15. «Avec Nicolas Sarkozy, on est habitué à l'inédit» raille Rebsamen (PS). «Hier, c'étaient de hauts magistrats (...) aujourd'hui l'ancien président de la République. C'est une affaire sérieuse, mais je n'ai pas à apporter de commentaire», dit le ministre du Travail, François Rebsamen, sur France Culture. «Il y a une action judiciaire, j'attends d'en voir les conclusions, mais disons que la période a été marquée quand même en matière de dépenses financières, de non respect des règles, par des excès qui se retrouvent aujourd'hui devant la justice», poursuit-il, affirmant qu'avec l'ancien président, «on est habitué à l'inédit».

9h05. Du «sang froid !» demande Georges Fenech (UMP). «Je reste tout à fait confiant sur l'issue de la procédure », déclare sur I-télé le député UMP du Rhône Georges Fenech. C'est «le moment de crever l'abcès», explique-t-il après avoir demandé de «garder son sang froid». «Il n'y a pas à attaquer les magistrats et les enquêteurs», souligne-t-il. «Les seules conclusions, ce sont celles que tireront les juges.»

9 heures. Un «acharnement» dénonce Valérie Debord (UMP). Déléguée générale adjointe de l'UMP, Valérie Debord affirme sur BFMTV que «l'acharnement est tel contre l'ancien président de la République...». «A chaque fois qu'il évoque son éventuel retour aux affaires, étonnamment, il est inquiété par une affaire de justice qui immédiatement fait pschitt : Bettencourt, Karachi, on voit bien... C'est vrai que ça commence à devenir lassant pour ses supporteurs, je pense que ça commence à devenir lassant pour les Français aussi qui, en la matière, voient une forme d'instrumentalisation de la justice contre un homme, contre le retour d'un homme et je ne suis pas sûre que ce soit la bonne façon de rendre la justice au nom du peuple», poursuit-elle.

8h55. Un responsable UMP veut organiser une «grande manifestation contre l'arbitraire illégal». Sur Twitter, le conseiller général UMP de Corrèze Jean-Pierre Audy appelle à l'organisation d'une «grande manifestation contre l'arbitraire illégal».

8h30. «Vertigineux», réagit Cécile Duflot (EELV) sur Twitter.

8h25. Nicolas Sarkozy est placé en garde à vue. Les enquêteurs de l'office anti-corruption (Oclciff) de la PJ française vont pouvoir entendre Nicolas Sarkozy pendant une durée pouvant aller jusqu'à 24 heures, éventuellement renouvelable une fois.

8h20. «Pas une preuve de culpabilité» temporise Julien Dray (PS). Sur Europe 1, le député de l'Essonne Julien Dray, blanchi après des mois d'enquête sur son train de vie en 2008 et 2009, explique qu'«être entendu n'est pas une preuve de culpabilité». «C'est une possibilité d'être entendu sur le fond du dossier», poursuit-il. «Il y avait nécessité pour Nicolas Sarkozy de s'expliquer, pour la justice d'avoir les éléments pour comprendre son rôle».

8h15. Rama Yade (UDI) demande la «présomption d'innocence». «J'attends en termes de fonctionnement de la démocratie, le respect de deux principes : la présomption d'innocence et l'indépendance de la justice. Sur la base de ces deux principes, un homme, fût-il président de la République, peut se défendre et la justice travailler. Je n'ai pas d'autre commentaire à faire», explique la vice-présidente de l'UDI sur France Info.

8h05. Sarkozy, «un justiciable comme les autres» estime Le Foll (PS). «La justice enquête et doit aller jusqu'au bout», réagit à chaud le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, sur I-télé, mardi. L'ancien président «est un justiciable comme les autres», estime-t-il. Interrogé sur les accusations, à droite, d'une instrumentalisation politique des procédures judiciaires pour faire tort à Nicolas Sarkozy, Stéphane Le Foll les rejette, soulignant : «J'ai même été accusé d'être à la tête d'un cabinet noir» ; «Ceux qui font ça», dit-il, veulent «essayer de donner l'impression que c'est ailleurs que ça se passe.»

8 heures. Nicolas Sarkozy arrive à la police judiciaire de Nanterre. Une voiture noire aux vitres teintées, transportant l'ancien président, est arrivée vers 8 heures au siège de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) à Nanterre.

A.R., G.L, C.M. et R.T

NB: Le titre est de la rédaction