Réconciliation nationale : Depuis Odienné, Ouattara avoue enfin son échec

Par Le Bélier – Depuis Odienné, Ouattara reconnait son échec à réconcilier les ivoiriens et les à exhorte à la prière. Un aveu d’impuissance.

Visite d`Etat dans le Kabadougou et le Folon. Ouattara à Minignan. Jeudi 21 Mai 2015. Minignan. © Abidjan.net par Marc Innocent.

Par Le Bélier Intrépide - Après avoir foulé le sol d’Odienné, le président Ouattara conscient des difficultés pour parvenir à la réconciliation a exhorté les Ivoiriens à la prière. Pour lui, la prière reste l’ultime recours pour parvenir à la paix à et à l’union des fils de la Côte d’Ivoire. Devrait-on dire que le pouvoir RHDP a échoué en matière de réconciliation nationale ? La déclaration du chef de l’Etat à sa descente d’avion conduirait, du moins, à le dire. A 5 mois de la présidentielle, de telles propos sont de natures à conforter la position de l’opposition qui estime que le RHDP n’a pas été à la hauteur des attentes des Ivoiriens. Car, les séquelles de la crise postélectorale demeure in extenso dans l’esprit des Ivoiriens. La mission de la CDVR arrivée à terme à la mi-décembre 2014 a conduit le président Ouattara à créer la Conariv une autre institution en charge de l’indemnisation des victimes de la dite crise. Malgré tout, les victimes sont toujours livrées à elles même. Toute cette gymnastique en dit long sur l’inefficacité de la politique de réconciliation nationale du parti au pouvoir. Alors que ce pouvoir, en un peu plus de 4 ans, est resté de marbre face à la douleur du peuple de Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens peuvent-ils renouveler la confiance en des autorités qui peinent à rassembler les Ivoiriens ? A l’orée de la présidentielle, les Ivoiriens qui sont conscients de l’échec du RHDP et partant de son candidat Alassane Ouattara n’entendent plus se laisser berner par des discours propagandistes à visés électoralistes. Les faits sont là, implacables et têtus. Le président Ouattara et son gouvernement n’ont pas trouvé la formule nécessaire pour recoller les morceaux du tissu social déchiré à la suite de la crise postélectorale dont ils ont été pourtant partie prenantes. Bien plus la déclaration du chef de l’Etat est tout à la fois le signe d’un aveu d’impuissance et une résignation. L’échec est donc consommé et l’opposition qui a déjà affiché son intention doit se mettre en branle pour proposer aux Ivoiriens une nouvelle alternative crédible qui peut éventuellement de ramener la paix et la cohésion sociale gage d’un développement durable.

JB Koffi
NB : Le titre et le sous-titre sont de la rédaction.