La Côte d'Ivoire : Ce pays de fraternité, d'hospitalité et de paix est face aux ingrédients d’une autre crise

Par IVOIREBUSINESS/ Débats et Opinions - La Côte d'Ivoire, ce pays de fraternité, d'hospitalité et de paix est face aux ingrédients d’une autre crise.

Le Président Laurent Gbagbo avec ses opposants Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, et Guillaume Soro. Image d'archives.

Ancrés dans la tradition de leur pays, les Ivoiriens sont souvent accueillants et tolérants. Imprégnés de la patience, ils ont enduré les pires souffrances aussi insupportables soient-elles pour un peuple qui n'attendait pas une telle ingratitude en retour. Ils continuent de supporter les pires inhumanités d’une dictature féroce. La patience fait presque l'effet d'une pathologie chez les Ivoiriens. Mais il faut faire attention à l'eau qui dort tranquillement dans son lit. Le jour où cette eau sortira de son lit, elle sera méconnaissable. Ce pays qui garde sa tradition d'accueil, parce qu'excédé, a dû réagir certaines fois pour montrer son mécontentement quand on a voulu l’humilier en insultant son histoire. Ouattara, ses obligés et autres partisans, aveuglés par leur culture de la violence, par la corruption, par leur logique de rattrapage ethnique et des falsifications diverses, osent croire que cette Terre de nos ancêtres, peut être un pays tranquille sans la pose d’actes forts en vue d'une réconciliation viable.
Ils pourchassent vers l’exil ; ils pillent ; ils violent ; ils briment et ôtent la vie aux autres quand ils veulent. Ils sont volatils ; ils communiquent en embellissant autour du mensonge. Le peuple est en proie à une paupérisation sans précédent. Cette Côte d’Ivoire-là n’est pas la nôtre. Croire qu’on peut refuser à certains Ivoiriens d’entrer dans leur pays ; croire qu’on peut diriger ce pays en maintenant certains ressortissants en exil, c’est ne pas connaître ce pays. Cette méprise continue de faire recette aux yeux de ce qu’il reste encore comme soutiens à Ouattara, parce que les Ivoiriens continuent malgré tout de privilégier le dialogue. Mais pour dialoguer, il faut être deux. Ouattara ne veut pas du dialogue. Il use de subterfuges pour gagner du temps. Il utilise l’argent du pays pour acheter certains que nous avons crus être des nôtres.
Aucun peuple ne peut accepter ce que les Ivoiriens supportent. Un seul groupe ethnique fait la pluie et le beau temps dans pays de plus d’une soixantaine de langues. Quand l’Ivoirien se réveillera pour réclamer justice, il faudra comprendre qu’il est fatigué d’être frappé d’indignité. Nous devons prendre notre destin en main. Ce n’est faire injure à personne. C’est simplement la nature qui doit reprendre ses droits.

Une contribution de Claude KOUDOU