KOUA JUSTIN avant son arrestation: « Aujourd’hui, où je vous parle avec la menace du gouvernement ivoirien, l’Afrique doit retenir que le FPI mènera ce combat sans capitulation! ».« Le FPI ne parlera désormais que d’une voix, celle du président Gbagbo »

Par IvoireBusiness - KOUA JUSTIN avant son arrestation « Aujourd’hui, où je vous parle avec la menace du gouvernement ivoirien, l’Afrique doit retenir que le FPI mènera ce combat sans capitulation! ».« Le FPI ne parlera désormais que d’une voix, celle du président Gbagbo ».

KOUA JUSTIN avant son arrestation.

Fini le 3ème congrès extraordinaire du Front populaire ivoirien à Mama. Place maintenant à la gestion de résolutions arrêtées par les militants de ce parti de l’opposition ivoirienne. Cette formation à l’issue dudit congrès a investi l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo détenu en prison comme son nouveau président. Face à la pression du gouvernement ivoirien sur les responsables du parti, Justin Koua, membre du secrétariat général du FPI, en détention quelque part, réaffirme toute la volonté de ses ‘‘camarades’’ à continuer la lutte des préservations des acquis démocratique en Côte d’Ivoire: «Le FPI ne parlera désormais que d’une voix : celle du président Laurent Gbagbo. Et c’est avec une conscience réarmée que nous abordons le mois de mai malgré la pression et les menaces du pouvoir». Un entretien réalisé à quelques minutes avant son rapt !

Le FPI a tenu son congrès extraordinaire de Mama, que retenir ?
En tant qu’ouvriers du combat, il était nécessaire pour nous de prendre toutes les dispositions pour que le site soit accessible et que les militants tiennent le congrès dans la quiétude. C’est ce que nous avons fait. Et le congrès a été une réussite. C’est ce qui dérange tous ceux qui ne comprennent pas le sens de la lutte pour les libertés et la liberté démocratique. En venant à Mama, nous venions magnifier un homme, Laurent Gbagbo. Un homme qui a donné de lui-même à toute la Côte d’Ivoire. Nous disons au monde entier que nous nous reconnaissons en cet homme là ! il qui a réussi à forger une stature dans la conscience de l’ensemble des ivoiriens. En lui, nous nous reconnaissons.
Nous savions que la tâche allait être facile pour la tenue du congrès parce qu’au Front populaire ivoirien, les militants sont matures politiquement. Nous avons un parti dont la formation est un exercice pratiqué par chaque militant au quotidien. Nous avons dans la quiétude, dans la discipline et dans un esprit de militantisme tenu ce 3ème congrès extraordinaire de la vie de notre parti.
C’est ce qui crée la fébrilité du pouvoir, depuis Mama et après le congrès. Mais le FPI est habitué à ce genre d’épreuve. Le monde entier a vu que face aux Forces républicaines de Cote d’Ivoire, mises en mission et qui ont tenté d’empêcher la tenue du congrès, il s’est tenu. Il ne s’en revient pas ! C’était sans compter avec la détermination des militants, parce qu’ils avaient soif de porter Laurent Gbagbo à la tête du parti. Face donc à cette détermination, les Forces de l’ordre ivoiriennes ont dû reculer malgré ce qu’elles détenaient comme armes. La détermination a pris le dessus. Laurent Gbagbo a été élu. Il a été élu dans les fédérations à plus de 99%. C’est dire le taux de sa popularité !
Il est aujourd’hui le président statutaire du Front Populaire Ivoirien. Le congrès consistait à l’investir pour qu’il donne la nouvelle orientation politique du parti et aussi pour la libération des Ivoiriens et l’amélioration de leurs conditions de vie. Ce fut un grand moment de retrouvailles et de responsabilités. Nous sommes ravis de savoir que le président Laurent Gbagbo loge toujours dans le cœur des Ivoiriens.

Le pouvoir y voit une défiance, alors pourquoi Mama?
Le FPI n’a pas choisi Mama au hasard. Mama a donné à l’Afrique un fils, qui, à son tour a donné la démocratie à la Côte d’Ivoire par son combat pour la liberté de l’homme tout entier. Un combat qui permet aux générations futures de se tenir droit et regarder l’autre en face et dire en toute responsabilité ce que l’on pense, et en toute liberté, sans peur d’être opprimé.
Aujourd’hui ce fils qui a donné naissance à la démocratie en Côte d’Ivoire est détenu injustement à la Cour Pénale Internationale mise en place par les occidentaux pour la défense de leurs intérêts. Une Cour pour maintenir les nations faibles sous domination en vue de les exploiter avec cette épée.
En partant à Mama, nous revenions à la source d’où est partie la naissance de la démocratie en Côte d’Ivoire, afin d’obtenir la liberté pour l’ensemble des Ivoiriens et de l’Afrique toute entière. A partir de Mama, nous visions à obtenir la dignité de l’Afrique. Mama, pour replonger dans les valeurs qui ont permis au président Gbagbo de se hisser aux rangs des combattants de la liberté et des personnalités les plus respectables d’Afrique.
Mama est aujourd’hui une grande source d’eau où chaque combattant va se ressourcer pour la lutte de la liberté confisquée par les pouvoirs. Mama donne, aujourd’hui à la Côte d’Ivoire une image de la démocratie reconquise.
Que dire de l’unité perdue au sein de votre parti, ou bien, est-elle retrouvée, après le congrès de Mama ?
Mama a été un congrès d’union autour du président Laurent Gbagbo. Le congrès a pris des résolutions et les militants dans leur ensemble sont satisfaits. Pour nous sans conteste, l’unité est retrouvée au FPI. Ce parti ne parlera désormais que d’une voix : celle du président Laurent Gbagbo. C’est ce que les militants du FPI attendaient depuis longtemps. Le congrès transcende les personnes. Le congrès transcende les intérêts individuels des militants. Ses décisions sont exécutoires et s’imposent à tous en tant que militants soucieux du respect des textes, de la légalité et de la légitimité donnée à celui qui a été élu.
Les résultats du congrès dont une résolution concerne l’ex-président et les camarades qui ont voulu le suivre dans cette déviation droitière s’appliquent immédiatement. Cette résolution dit qu’ils ont été radiés pour faute lourde. Le congrès donnera les moyens à la nouvelle direction en termes de théorisation et de conceptualisation de la nouvelle ligne politique du parti pour la lutte démocratique.
Nous sommes soulagés.
C’est avec une conscience réarmée que nous abordons le mois de mai malgré la pression et les menaces du pouvoir. Nous sommes habités d’une confiance indescriptible et beaucoup d’espoir.
Aujourd’hui, où je vous parle avec la menace du gouvernement ivoirien, l’Afrique doit retenir que ses enfants représentés en la personne de Laurent Gbagbo sont déterminés à lui offrir sa dignité, son honneur et sa gloire sans compromission et sans soumission. Le FPI mènera ce combat qu’il faut dans la dignité pour que l’Afrique soit respectée et soit libre sans capitulation!

Entretien réalisé par HERVE MAKRE

Source: 5minutesinfos.net