Jurisprudence 48 – Le Président Thabo M’beki soutient Christian Vabé : « Il n’y a pas de jurisprudence 48 car la guerre est finie et le pays va bien »

Par IVOIREBUSINESS - Jurisprudence article 48 de la Constitution. Christian Vabé reçoit un soutien de taille de la part de l’ex-Président d’Afrique du Sud. Similitudes frappantes entre la déclaration de Christian Vabé et celle de Thabo M’beki.

Une de Le Quotidien du 21 mars 2015.

Christian Vabé a reçu jeudi 19 mars dernier, un soutien de taille en la personne de l’ex-Président d’Afrique du Sud concernant son combat contre l'utilisation de la jurisprudence 48 invoquée par Alassane Ouattara pour justifier sa candidature à l'élection présidentielle de 2015. Thabo M'beki comme Christian Vabé a rejeté depuis Abidjan, l'utilisation de l'article 48 de la constitution par le chef de l'Etat ivoirien comme jurisprudence pour se présenter à l'élection présidentielle de 2015, alors qu'il n'est pas éligible selon l'article 35 de la Constitution.
Tous les analystes politiques ont par ailleurs noté la similitude frappante entre la déclaration de Christian Vabé ci-dessus et celle de Thabo M’beki concernant cette jurisprudence sur l’article 48, à croire qu'il aurait eu concertation.

Thabo M’beki, qui est à la base de l’utilisation de l’article 48 de la Constitution par le Président Laurent Gbagbo pour faire d’Alassane Dramane Ouattara en 2010, suite aux accords de Paix de Pretoria, un candidat exceptionnel pour la seule élection présidentielle de 2010, a rejeté toute nouvelle utilisation de l’article 48 sous forme de jurisprudence par Alassane Ouattara, pour justifier sa candidature à l’élection présidentielle de 2015.
Pour Thabo M’beki, « il n’y a pas de jurisprudence de l’article 48, et tous les signataires de l’accord de Pretoria le savent car son utilisation par le Président Gbagbo était très encadrée et était due à une situation exceptionnelle. La Côte d’Ivoire était en guerre et coupée en deux, et faisait face à une rébellion en armes, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui car la situation du pays a beaucoup évoluée et le pays est en paix ».
L’ex-Président Sud-africain selon notre source, aurait ajouté d’un ton ironique : « si jurisprudence il y a, Laurent Gbagbo devrait être candidat à l’élection présidentielle de 2015».
Toutes choses que Christian Vabé, président du RPCI-AC, a abordées dans sa déclaration à la nation ci-dessus pour dire Non à la jurisprudence 48 et lancer un Appel au peuple. Certains analystes pensent même que les deux hommes ont eu des échanges sur la question...

Rappelons que le chef de l’Etat Alassane Dramane Ouattara n’est pas éligible à l’élection présidentielle selon l’article 35 de la Constitution, constitution votée par Referendum en 2000 à 86% par la population y compris par le RDR de Ouattara.
C’est la raison pour laquelle Laurent Gbagbo, sur les conseils de Thabo M’beki alors Président d’Afrique du Sud et médiateur des Accords de paix de Pretoria, a dû utiliser l’article 48 de la constitution pour faire d’Alassane Ouattara, un candidat exceptionnel pour la seule élection présidentielle de 2010, avec son accord.
Thabo M’beki avait par courrier, ensuite informé Alassane Ouattara et Henri Konan Bedié qu'ils étaient candidats exceptionnels à l'élection présidentielle. Ces derniers avaient formellement donné leur accord.
Mireille (Mimi) Kouamé