FRONT POPULAIRE IVOIRIEN/ REPRÉSENTATION DU ROYAUME-UNI SECTION DE LONDRES: MOTION DE PROTESTATION CONTRE LA DICTATURE EN CÔTE D’IVOIRE

Par IvoireBusiness - FRONT POPULAIRE IVOIRIEN/ REPRÉSENTATION DU ROYAUME-UNI SECTION DE LA VILLE DE LONDRES. MOTION DE PROTESTATION CONTRE LA DICTATURE EN CÔTE D’IVOIRE.

Sylvain De Bogou.

MONSIEUR FRANÇOIS HOLLANDE, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE FRANCE
S/C DE L’AMBASSADEUR DE FRANCE AUPRÈS DU ROYAUME-UNI

Fait à Londres le 16/05/15
Pour la Section FPI-Londres
Mr. Sylvain De Bogou, Secrétaire Général

I/ PRÉAMBULE
Cette motion est l’œuvre du bureau de la Section du Front Populaire Ivoirien (FPI, la Section de Londres) qui a la ferme conviction de porter très haut la voix des Ivoiriennes et Ivoiriens oppressés, traqués comme des animaux sauvages, enlevés pour des destinations inconnues et assassinés pour certains.
Dans cette mission de dénonciation des crimes que subissent les Ivoiriennes et Ivoiriens de l’opposition sous la dictature d’Allassane Dramane Ouattara, la Section du FPI susmentionnée a bénéficié du soutien de toutes les instances du parti présentes au Royaume-Uni, de tous les patriotes ivoiriens, des Panafricains, des activistes des droits de l’homme et de toute personne ayant intérêt à ce que la vraie démocratie initiée et obtenue par le président légitime Laurent Gbagbo après trois décennies de bataille politique pacifique, soit restaurée en Côte d’Ivoire.
Prenant en témoin et se fondant sur les traités, les déclarations et les accords internationaux qui suivent et qui régissent la vie individuelle de chaque personne, de toute communauté aussi petite ou grande que cette dernière soit:
1/ Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1789
2/ La charte de l’Organisation des Nations Unies signée le 26 juin 1945
3/ La Déclaration Universelle des droits de l’Homme du 10 décembre 1948
4/ La Convention européenne des droits de l’homme, amendé en 1970
5/ La Charte africaine des droits de l'homme et des peuples, 1975
Les dispositions mentionnées ci-dessus, reconnaissent toutes, au minimum, que tous les hommes sont égaux devant la loi, elles reconnaissent aussi l’inviolabilité des frontières de chaque nation et enfin acceptent que seule, une coopération franche entre les États, garantira la paix dans le monde. Mais, que constatons-nous en Afrique et plus particulièrement en Côte d’Ivoire?
II/ DE L’ÉTAT DES LIEUX
1-Septembre 2002, des centaines de civils et de corps habillés ont été lâchement assassinés par des rebelles comme Issiaka Ouattara, Soro Guigbafori Guillaume et bien d’autres qui ont ouvertement identifié Allassane Dramane Ouattara comme leur financier et leur patron. Comme récompense, ces tueurs à gage ont été élevés à des postes taillées sur mesure pour ne point se retourner contre le parrain Allassane Dramane Ouattara.
2- 2004, la France sur ordre personnel du Président Jacques Chirac, a attaqué la Côte d’Ivoire. La France a détruit les avions de guerre de notre pays, une nation souveraine violant ainsi l’un des principes clés de la Charte de l’ONU, à savoir l’Inviolabilité de l’intégrité territoriale.
3-En dépit des efforts jamais vus ailleurs, mais consentis par le Président Laurent Gbagbo, les rebelles et leur patron Allassane Dramane Ouattara sont restés en possession de leurs armes au vu et au su de «la communauté internationale».
4- Suite aux élections présidentielles de 2010, toutes les propositions faites par le Président Laurent Gbagbo pour arriver à une résolution complète de la crise dite post-électorale, ont été purement et simplement rejetées. Alors qu’ailleurs, du recomptage a eu lieu parmi tant d’autres. Nous parlons par exemple des Etats-Unis d’Amérique, de l’Afghanistan et ironie du sort, de l’UMP le parti de Nicolas Sarkozy. Souvenez-vous que, comme un général des armées, Nicolas Sarkozy avait donné vingt-quatre heures au Président Laurent Gbagbo et à son épouse Simone Gbagbo pour plier bagages et aller à Mama. Sans aller loin, l’ordre de Nicolas Sarkozy au Président Gbagbo, reste pour nous le signe de la répugnance que de nombreux Français ont pour nous et pourtant ce sont nos terres et nos mains qui construisent leurs richesses.
5- Depuis le 11 Avril 2011, des milliers d’Ivoiriennes et Ivoiriens issus des rangs de la majorité présidentielle (LMP) croupissent en prison sans assistance. Les plus chanceux écopent de peines extraordinaires qui démontrent la volonté de décapitation de l’opposition politique par Dramane Ouattara. Eradiquer toute voix contraire à la sienne est l’une des missions du chef de guerre Allassane Dramane Ouattara en Côte D’Ivoire.
6- 2012, à l’ouest de la Côte D’Ivoire, le génocide commis sur le peuple Wê par les rebelles devenus les alliés de la «Communauté Internationale», sera couronné par les attaques des camps de réfugiés situés dans ladite région. Il est lieu de souligner que ces crimes ont été perpétrés sous le regard et le rire des Casques Bleus de l’ONU, en un mot cette barbarie a eu lieu avec la complicité de d’autres assassins envoyés en Côte d’Ivoire pour se servir soi-même et pour servir leurs nations respectives en volant chacun un morceau du gâteau ivoirien.
7- Des femmes et des jeunes filles sont violées sur tout le territoire national par les Forces Rebelles de Côte d’Ivoire (FRCI) légalisées en février 2011 depuis l’Hôtel du Golf par leur parrain parvenu lui-même au pouvoir par les armes, Allassane Dramane Ouattara.
C’est le lieu de dire que les Ivoiriens et surtout les opposants au régime dictatorial d’Allassane Dramane Ouattara et leurs familles n’ont jamais connu de répit depuis le 11 Avril 2011. Pire, le malheur des Ivoiriens symbolisé par Allassane Dramane Ouattara s’est accentuée en cette année 2015 dite année électorale. La répression est devenue une monnaie courante en Côte d’Ivoire. Nous pouvons juste citer ici l’enlèvement des opposants Lida Kouassi Moïse, Assoa Adou, Justin Koua, Hubert Oulaye et Danon Djédjé. Aux trois derniers, il est reproché l’organisation d’un congrès de leur parti, le FPI. Nous parlons aussi des étudiants enlevés pour des destinations inconnues; nous parlons des policiers arrêtés et détenus dans une omerta totale pour avoir dénoncé les conditions misérables qui sont les leurs. Nous parlons enfin, des enseignants muselés et torturés pour signer des confessions écrites par les agents du régime génocidaire patronné par Allassane Dramane Ouattara auparavant. Que la France entière se souvienne de « l’affaire Gérard Dreyfus» qui secoua les fondations de la République dans leur profondeur et dans leur intimité sacrée. Nous parlons de ce faux complot qui laissa « une tache sur le règne » du président Faure, nous citons ici Emile Zola.
8- Mai 2015, 6O tonnes d’armes sont découverts dans une mine d’or contrôlée par Issiaka Ouattara, alias Wattao (Agences Reuters), un des assassins attirés de Dramane Ouattara alors que la Côte d’Ivoire est officiellement sous un embargo au niveau de l’importation d’armes.
Ce que nous soulignons ici est très loin de représenter une liste exhaustive des abus de Dramane Allassane Ouattara sur les Ivoiriens. Au besoin, nous sommes prêts à fournir les preuves que la CPI, la France et la «Communauté Internationale» n’arrivent pas à voir en dépit des gros moyens déployés.
En gros, depuis l’installation par la France de son agent Allassane Dramane Ouattara sur le sol ivoirien, la « grande communauté internationale » reste muette devant la gangrène que celui-ci constitue pour les Ivoiriens. Alors que faire devant la logique déshumanisante de la France qui protège ses intérêts par-delà notre sang chaque jour versé? Devons-nous rester muets et inactifs ? La réponse est non. C’est pour cela que nous disons :

2- NOTRE POSITION
a/ Nous exigeons le retrait pur et simple des troupes françaises de la Côte d’Ivoire. Cette armée constituée en majorité de bandits de tous les bords, est une armée d’occupation. Elle doit partir au nom de notre indépendance et cela en accord avec toutes les dispositions soulignées en début de notre message. Rappelons qu’à la fin de la seconde guerre mondiale, de Gaulle avait refusé la présence d’une armée américaine sur le sol Français. Non seulement cette armée nous assassine, mais plus encore, elle nous infantilise et elle est le symbole criard de la mainmise de la France sur l’Afrique et sur la Côte d’Ivoire en particulier.
b/ Nous demandons le rappel d’Allassane Dramane Ouattara en France. Les économistes comme lui, nous n’en voulons pas. Car, nous avons des économistes et des professeurs capables de conduire la destinée de notre patrie là où nous la voulons. Qui dira le contraire face au Professeur Jean-Marie N’Gboh ? Si Dramane Ouattara est bon pour la France, il ne l’est pas pour nous. Notre sang continue d’être versé et nous disons assez.
c/ Nous demandons à la France de laisser les Ivoiriens réfugiés dans la sous-région pour rentrer chez eux si elle, la France veut réellement une coopération franche et si elle est sérieuse à propos de la fin de la Françafrique, la France doit arrêter tous les abus organisés sur le sol ivoirien pour voler davantage les richesses de la Côte d’Ivoire.
d/ Nous exigeons la libération immédiate des récents prisonniers et nous sommes certains qu’un coup de fil du Président Hollande à Dramane Ouattara débloquera cette situation. Car en réalité, Dramane Ouattara ne représente rien sans le soutien multidimensionnel de la France.
e/ Nous maintenons que seule la libération du Président légitime Laurent Gbagbo, du ministre Charles Blé Goudé et de tous ceux qui sont en prison pour leur appartenance politique ou pour leur soutien au Président Gbagbo, garantira une paix durable en Côte d’Ivoire. Cette libération, nous sommes certains, donnera à notre pays un nouveau départ et le propulsera sur la scène mondiale tant au niveau du développement qu’au niveau politique. Nous sommes convaincus que la France a les moyens de faire ce que nous demandons ici.
f/ Nous demandons que la France reprenne les armes offertes aux rebelles pour endeuiller la Côte d’Ivoire. Car, notre mère patrie est devenue depuis l’arrivée de celui que la presse appelle Magellan au pouvoir, une nation de désolation où des ruisseaux de sang innocent balafrent le sol chaque jour; un sanctuaire de crimes où des enfants de moins de dix (10) ans connus sous le nom de « Microbes » et armés lourdement, terrorisent les opposants politiques à Dramane Ouattara, enlèvent et tuent d’autres enfants pour des sacrifices rituels.
g/ Nous demandons à la France de rappeler son représentant Dramane Ouattara, car l’article 35 de notre Constitution ne lui permet pas de se présenter aux élections présidentielles futures. Nous ne voulons plus de morts par bombe, par machette, par noyade dans les puits et par brulis en Côte d’Ivoire. Que la France vienne reprendre son bagage Dramane Ouattara, nous n’en avons jamais voulu et nous n’en voulons pas.
Enfin, nous sommes prêts pour engager un dialogue franc avec la France et tous nos partenaires. Nous ne sommes plus pour une coopération qui prenne tout à la Côte d’Ivoire pour enrichir autrui. Notre indépendance véritable n’est pas à négocier. Notre dignité n’est pas à compromettre. Car notre salut est incarné par la terre de nos aïeux que nous défendrons aussi longtemps que possible pour que notre victoire s’ensuive.

Fait à Londres le 16/05/15
Pour la Section FPI-Londres,
Le Camarade Sylvain De Bogou,
Secrétaire Général