Fpi – nouveau courant : Affi annonce une plainte contre les initiateurs

Par EventnewsTV - Affi annonce une plainte contre les initiateurs du nouveau courant.

Après Abidjan, le nouveau courant politique - FPI PLUS HUMANISTE – qui sort des entrailles du Front Populaire Ivoirien de Laurent Gbagbo devrait installer sa coordination Europe le 19 avril prochain à Paris. Annoncé sous son patronage, par les organisateurs, le président Affi N'guessan tombe des nues et exige que son nom soit retiré des affiches et envisage même des poursuites judiciaires…

« Le président du FPI n’a pas connaissance de l’existence d’un courant au sein du FPI. Il n’a jamais accordé de parrainage pour une quelconque manifestation à Paris. Il se réserve donc le droit d’engager des poursuites judiciaires contre toute personne qui engagerait son nom sans son consentement…» Telle est la réponse officielle que la direction du FPI vient de donner aux initiateurs du courant politique qui devraient installer une coordination à Paris le 19 avril prochain. On se demande même à l’allure où vont les choses, si l’économie des poursuites qu’envisagent Affi N’guessan contre les dirigeants dudit courant pourra se faire. Entendu que les affiches portant le nom du président du FPI et le présentant comme le patron de la cérémonie sont distribuées et diffusées à Paris, dans les pages des journaux en ligne et les réseaux sociaux. En outre, des émissaires de Guigui Claudel, qui sera à n’en point douter le patron de ce courant en Europe, démarchent alors que la direction n’est pas informée, les bases des militants du front populaire ivoirien de France pour les faire adhérer à l’aventure en citant dit-on, le nom du président Affi N’guessan.

De son côté, la représentante du FPI en France, Hortense Assalé annonce n’avoir pas été approchée par les porteurs du courant. Elle le signifie d’ailleurs dans une déclaration que nous publions en exclusivité sur notre média. Bref, le tout mis ensemble, on se retrouve dans un feuilleton politique dramatique qui arrive au mauvais moment pour le FPI qui sort comme on le sait, d’une grave crise politique après la chute du président Laurent Gbagbo.

LE NOUVEAU COURANT DANS L’ILLEGALITE ?

Cela dit, la vitalité d’un parti politique se mesure très souvent à l’aune des propositions nouvelles, du foisonnement des idées et du dynamisme des militants. Dès lors, un courant politique ce n’est pas nouveau encore moins une faute encore. Voici ce que dit d’ailleurs le règlement intérieur du FPI à ce sujet en ses articles 57 et 58 : « Les courants s’expriment et s’organisent librement à l’intérieur du parti dans le respect des textes fondamentaux » et « l’expression des courants se manifestent aussi bien dans les structures de base que dans les structures de direction. Tout courant peut soumettre un rapport d’orientation de la politique du parti au congrès pour débat (…) » En clair, rien au FPI, ne s’oppose pas à la création de courants. Les textes fondamentaux prévoient même le cadre légal de l’expression de tels mouvements. On se souvient d’ailleurs il y a quelques années en arrière, que le Front Populaire Ivoirien dirigé alors par le président Laurent Gbagbo lui-même avait vécu pareille aventure avec la création par le ministre Ahoua Don Melo, en exil aujourd’hui au Ghana, d’un courant politique qui avait fini sa course à son point de départ, c'est-à-dire au FPI.

QUI SE CACHE DERRIÈRE ?

Ce que semble dénoncer la direction du FPI ici, c’est l’opacité, le refus de suivre la démarche officielle et le manque de courage des personnalités qui ouvrent ce nouveau front. En dehors de Guigui Claudel, résident à Paris qui, comme à son habitude, ne cache pas l’indépendance de son militantisme et s’affiche en pilier du courant en Europe, ses autres compagnons d’Abidjan avancent masqués. Pêle-mêle, des noms sont cités par des sources qui croient détenir la vérité sur la liste des dirigeants du courant. C’est ainsi que le nom du président Sylvain Miaka Oureto est évoqué. Le concernant, nos sources avancent que bien que n'étant pas partie prenante dans l’affaire, il ne condamne pas et ne voit surtout pas d’un mauvais œil la démarche.

En réalité, en remontant la ligne, on sait aujourd’hui que celui qui se trouve aux manettes de ce courant, qui pourrait à terme, se muer en parti politique en vue de court-circuiter le FPI aux présidentielles de 2015, s’appelle Tapé Kipré, actuel Secrétaire national du FPI chargé des élections et ex-représentant du FPI au sein de la Commission Electorale Indépendante, (CEI). Outre lui, on annonce aussi Tchéidé Jean Gervais, Secrétaire national aux Finances, mais surtout Innocent Akoï Kacou, ex-président du conseil général de Grand-Bassam qui serait de fait, le grand financier de l’opération.

Quelles sont les motivations profondes des responsables qui s’inscrivent dans une telle démarche. Quelle innovation veulent-ils apporter à leur parti ? Et surtout que reprochent t-ils aux dirigeants actuels ? Et pourquoi avoir choisi le moment où le FPI traverse des moments difficiles dont le pique est la détention injuste de Laurent Gbagbo, fondateur du parti à la Haye pour s’engager dans une telle aventure qui est presque du pain béni pour le régime d’Abidjan? Voilà la batterie de questions auxquelles les dirigeants du nouveau courant FPI PLUS HUMANISTE répondront certainement le 19 avril prochain. Notons que L’adresse choisit pour la mise en musique de cette partition du parti de Laurent Gbagbo est le 4 de la rue Antoine – Julien Henard, dans le 12ème arrondissement de Paris.

AUGUSTIN Djédjé
djedjenet64@yahoo.fr