Dr ASSOA ADOU: "LE FPI A RAISON DE PROPOSER UNE LOI D'AMNISTIE A M. OUATTRA"

Le 11 février 2013 par IVOIREBUSINESS - UNE LOI D'AMNISTIE EST NÉCESSAIRE.

DECLARATION DE LA COORDINATION DU FPI EN EXIL

Depuis l’intrusion d’Alassane Ouattara et du RDR sur la scène politique ivoirienne, le pays ne vit que dans la violence. Après le coup d’état manqué du 19 septembre 2002, avec son cortège de massacres de paisibles citoyens, et sa transformation en rébellion armée soutenue et entretenue par la France de Jacques Chirac et le Burkina Faso de Blaise Compaoré, le Président Gbagbo, en homme de paix, a fait voter une loi d’amnistie par le parlement ivoirien pour permettre à tous les rebelles, coupables de viols, de crimes de génocides et de crimes contre l’humanité d’être affranchis au nom de la réconciliation nationale.

Durant toute sa présidence, le Président Laurent Gbagbo passera de capitale en capitale, au prix de nombreux compromis, pour rechercher la paix et éviter d’autres traumatismes à son peuple. Le Président Gbagbo a montré ainsi qu’il est un homme de paix, un homme qui aime son peuple. C’est cette attitude qu’il aura le dimanche 10 avril 2011, lorsque, après le massacre, par l’armée française, de centaines de jeunes ivoiriens aux mains nues massés devant la résidence du Président de la République de Côte d’Ivoire, le Président Gbagbo ordonnera à son armée d’arrêter de combattre. C’est cette même attitude qu’il aura lorsque le lendemain 11 avril, il déclarera, depuis le Golf Hôtel d’Abidjan, le quartier général du candidat Alassane Ouattara, où la France l’a conduit, prisonnier, la fin de la belligérance.

1-La réconciliation nationale ne peut être compatible avec la chasse, les violences sans nom et les humiliations des pro- GBAGBO

Le FPI ne peut accepter plus longtemps que les ivoiriens, parce qu’ils sont des pro GBAGBO continuent d’être pourchassés jusqu’en exil en exportant le banditisme d’Etat qui pris racine en Côte d’Ivoire. Les arrestations-enlèvements de Charles Blé Goudé, leader de la jeunesse patriotique, qui a privilégié l’engagement aux mains nues au nom de la paix ; comme ceux du Commandant Jean Noel Abehi et de Jean Yves Dibopieu de la galaxie patriotique, comme hier ceux du Colonel Katé Gnantoa et du Ministre d’état Moise Lida Kouassi ne peuvent être tolérées plus longtemps par le FPI. En tant que coordination du FPI en exil, connaissant les affres de l’exil, nous nous élevons une vive protestation contre ces pratiques indignes d’une république et d’un Etat qui n’a pas conscience qu’il sort d’une très grave crise.
Nous restons fidèles à notre slogan « asseyons-nous et discutons », au pouvoir Ouattara de clarifier son choix.

Aujourd’hui, les Ivoiriens doivent choisir entre la paix et l’affrontement armé avec son cortège de massacres, de pleurs. Le FPI a choisi la paix. Le FPI tend la perche de la vraie réconciliation à Monsieur Ouattara et au Rassemblement des Républicains (RDR). Le FPI invite Monsieur Ouattara et. le RDR à la paix .

Le Président Miaka Oureto et ses camarades de la direction du FPI, comme le Président Laurent Gbagbo hier, vont de capitale en capitale, en France, en Italie, en Suède et au Sénégal. Nous ne pouvons passer sous silence l’engagement et le rôle du Président Macky Sall, pour rechercher une paix pour le peuple ivoirien frère, par des Africains .Nous y croyons et l’y encourageons. Ce ne sera pas facile, mais il doit tenir le cap même dans l’adversité.

2- Au nom de la paix et de la réconciliation nationale, la loi d’amnistie s’impose aujourd’hui comme hier lors des accords de Linas Marcoussis

C’est pour cette paix que le FPI s’est engagé dans la négociation directe avec le pouvoir Ouattara et c’est pourquoi il propose une loi d’amnistie non seulement pour ses militants, ses cadres, qui sont injustement accusés, mais surtout pour Monsieur Alassane Ouattara et Monsieur Soro Guillaume, ainsi que les Com’zones, les égorgeurs, les éventreurs, les violeurs et les génocidaires de leur camp. Des criminels répertoriés comme tels par dans les rapports de nombreuses organisations internationales de défense des droits de l’homme. En effet, par son ordonnance du 19 mars 2011 créant les Forces Républicaines de Côte d’ivoire (FRCI), Monsieur Ouattara est directement impliqué dans le génocide du peuple Wê, les massacres des réfugiés du camp de Nahibly et toutes les autres tueries en côte d’Ivoire, tout comme Monsieur Soro, Secrétaire général de la rébellion (MPCI, puis FAFN), l’est avec ses commanditaires dans les massacres perpétrés entre le 19 septembre 2002 et le 18 mars 2011.

La promotion de l’impunité pour M. Ouattara et ses partisans, montre que la voie de la « justice » si malicieusement mise en avant, ne peut que conduire à la justice des vainqueurs, source de frustrations et d’accroissement de la haine entre Ivoiriens divisés en pro-GBAGBO et pro-OUATTARA. La voie de la justice des vainqueurs ne peut donc conduire à la paix.

Le FPI propose, pour une paix durable et définitive dans notre pays, un accord à l’instar de l’accord de paix israélo-palestinien, entre l’OLP de Yasser Arafat et Israël de Itzhak Rabin, accord signé, sous l’égide du Président Bill Clinton le 13 septembre 1993, malgré l’existence avérée de Sabra et Chatila (du 16 au 18 septembre 1982), un accord à l’instar de celui signé entre Nelson Mandela et Frederick Declerk, malgré les 27 ans de prison de Mandela et l’existence avérée de Sharpeville (21 mars 1960) et Soweto (16 juin 1976). Le FPI souhaite cette paix pour le peuple de Côte d’ivoire.
Cette exigence du FPI montre la différence ontologique qui existe entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Le FPI veut que le vent de la paix balaie à jamais les cumulo-nimbus de la violence, de la haine, de l’exclusion, du rattrapage ethnique, que le RDR a emmenés dans le ciel de notre cher pays.

3- Appel aux Houphouetistes

Nous voudrions, pour terminer, lancer un appel et rappeler à tous ceux qui se réclament de l’Houphouetisme que feu le président Houphouët-Boigny a enseigné : «La paix n’est pas un vain mot, mais c’est un comportement». Pendant combien de temps, ces Houphouetistes assisteront-ils au dépiècement de leur pays, au génocide des leurs dans le silence coupable d’une alliance ?
Nous avons tous, le devoir de sauver la Cote d’Ivoire. Le sang et les souffrances des ivoiriens nous obligent au dépassement. Nous pouvons mettre un terme à ce cycle infernal dans lequel nous enferme chaque jour un pouvoir qui chosifie l’homme au nom de son règne.

Conclusion

Le choix de demeurer dans un dialogue avec un pouvoir qui nous pourchasse peut être incompris. C’est le prix que nous avons choisi de payer au nom de la paix pour la Cote d’Ivoire. Puissions-nous être compris des gouvernants actuels du pays ? Espérons le bien vivement pour une paix durable dans notre pays.

Pour la Coordination du FPI en Exil
Dr ASSOA ADOU, Président