Dictature Ouattara - 8 mois de détention à Korhogo: Voici la maison ou Gbagbo était torturé

Par Notre Voie - 8 mois de détention à Korhogo: Voici la maison ou Gbagbo était torturé.

Après plusieurs jours de bombardements démentiels de sa résidence officielle à Abidjan- Cocody, le président ivoirien Laurent Gbagbo est renversé du pouvoir, le lundi 11 avril 2011, par l’armée française. Elle était appuyée par les forces onusiennes, des mercenaires ouest-africains, et la rébellion armée pro-ouattara. Deux jours plus tard, le héros panafricain de la lutte pour la souveraineté est déporté par un hélicoptère de l’Onuci, à Korhogo, au Nord de la Côte d’Ivoire. Trois années ont passé. Le complot international contre Gbagbo s’est poursuivi avec sa déportation à la Cpi, à la Haye (Pays-Bas), le 30 novembre 2011, où il est encore injustement détenu.
Avant la Cpi, le président Laurent Gbagbo a été torturé pendant huit mois par le régime Ouattara avec la bienveillance de l’Onu et de la « communauté internationale », dans un mouroir à Korhogo. Une maison en apparence anodine (voir photo). Contrairement à ce que les médias français et autres
soutenaient, Gbagbo n’était pas dans la villa luxueuse des chefs d’Etat ivoiriens
à Korhogo, construite par feu Félix Houphouët-Boigny. Lors de notre
récent passage à Korhogo à l’occasion du festival des arts sacrés des savanes (fassa), nous avons rencontré un sachant des conditions de détention inhumaines du président Gbagbo.
Sous le couvert de l’anonymat, cet ex-rebelle pro-ouattara non intégré aux frci, a fait des révélations : « Le président Gbagbo n’était pas détenu à la résidence officielle des Chefs d’Etat ivoirien communément appelée «Présidence». Il y était conduit de temps en temps dans le but de recevoir de hautes personnalités à leur demande. C’est le cas de sa rencontre avec Monseigneur Desmond Tutu, Kofi Annan et autres. J’ai eu cette information grâce à un soldat de l’ONUCI. Il m’a aussi fait savoir que le président Gbagbo était détenu dans une pièce indépendante située à côté de la résidence principale réservée
aux chefs d’Etat ivoiriens. Sur une des vidéos qu’il m’a présentée, on voit le président
Gbagbo qui sort de sa cellule et se dirige vers des gens assis sous un préau. Après
cette brève détention en ces lieux, selon lui, le président Gbagbo a été transféré dans
une maison totalement fermée, une propriété de Fofié Kouakou, au Quartier 14, en
bordure de route, face à l’Hôtel Les Studios.
Le président Gbagbo était enfermé dans une petite chambre où il ne voyait pas la lumière du jour. J’avoue que c’était difficile, très difficile pour un homme de son âge. Même moi-même, je ne pourrais pas résister plusieurs mois à ce que Gbagbo a enduré». Notre informateur affirme avoir remarqué un jour à 22 h, une voiture aux vitres teintées alors qu’il était allé rendre visite à une de ses connaissances qui habite à proximité de la villa interdite au public, la maison où était détenu le président Gbagbo. « Cette nuit-là, le «Barbu» (c’est le pseudonyme donné à Korhogo à l’ex-chef rebelle Martin Fofié Kouakou, ndlr) est arrivé à bord de son véhicule de type 4X4 aux vitres teintées. Il a traversé la voie bitumée et est entré dans le quartier, avant de garer devant le deuxième portail de la maison, celui qui s’ouvre sur l’intérieur. Le président Gbagbo est descendu avec un Frci et sont entrés dans la cour par le portillon. Quant au commandant Fofié, il a continué son chemin sans descendre. C’est ainsi que j’ai découvert le lieu où le président Gbagbo était détenu. J’ai compris alors pourquoi on n’ouvrait quasiment jamais le portail de cette maison », révèle-t-il. Lors de sa première comparution devant la Chambre préliminaire1 de la Cpi, le 5 décembre 2011, Laurent Gbagbo avait dénoncé les conditions inhumaines dans lesquelles il était détenu.
Ces présentes informations semblent corroborer cela.
Propos recueillis par

Schadé Adédé