Côte d'Ivoire: Lettre au Président Aboudramane Sangaré

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinkions - Lettre au Président Aboudramane Sangaré.

Sangaré Aboudramane plébiscité ici par les Femmes du FPI.

LETTRE AU PRÉSIDENT ABOUDRAHAMANE SANGARÉ

Suite à votre élection au poste de président par intérim du Front Populaire Ivoirien (FPI), à la formation de votre équipe et aux rencontres que vous avez eues avec certaines organisations politiques ivoiriennes le 18 mars dernier, je viens par ma présente vous assurer et vous rassurer de notre soutien total.
D’abord de votre élection; en acceptant, enfin, de prendre le devant de notre parti, ne serait-ce que de façon intérimaire, je viens vous signifier combien de fois cette décision a apporté un soulagement incomparable dans les rangs des millions des camarades qui, pour les uns commençaient à douter de la capacité de l’effet du sphinx qui renait de ses cendres de notre parti, les autres qui étaient presque perdus à la croisée des chemins et pour certains qui mordicus ont toujours cru au grand retour de notre bateau sur la première ligne de bataille politique. De notre côté, le doute a été banni de notre comportement et ce, depuis le début de la mineure traversée de désert que le parti a connue. Nous savions que le FPI, notre parti a « les femmes et les hommes pour gouverner » ; vous savez qui je reprends ici, donc pas besoin de vous le rappeler. En vous, Président, à travers ma modeste personne, les militants du FPI, précisément ceux de la Section de Londres que j’ai l’honneur de diriger, placent toute leur confiance pour faire avancer notre parti, pour redorer son blason jusqu’au retour très attendu du Président de la République de Côte d’Ivoire, son Excellence Laurent Gbagbo. Votre venue sonne aussi le glas à certains opportunistes véreux qui, fondant leur militantisme dans le pantalon de votre prédécesseur, monsieur Affi, ont continué de jouer «aux équilibristes de la république». Ils comptaient devenir, au grand dam des militants, les représentants de notre parti. Cela, nous le savons désormais et nous ne regarderons pas le dos de ces nageurs nous échapper, nous les battrons très proprement sur le terrain de la politique. Et, nous en sommes certains, ils retourneront dans leurs cages se coucher à jamais.
Ensuite de la formation de votre équipe; à travers ce que vous venez de présenter au monde entier, vous démontrez très vivement que notre parti est prêt à tout moment pour relever les défis contre lui dressés par quelques esprits malins qui croyaient le transformer en une coquille vide, voire en un parti d’accompagnement. Vous avez de la manière la plus retentissante, fermé un débat qui n’avait pas sa raison d’être ou qui devait se laver en famille. Hélas ! Le pouvoir et l’envie de devenir « quelqu’un aussi» ont faire croire à certains de nos camarades que ce sont eux qui font le parti et non l’opposé. Des repêchés politiques se faisaient passer pour les maîtres de la maison. Ils ont oublié que le FPI est une machine politique à l’image de son leader charismatique, le Président de la République, son Excellence Laurent Gbagbo. Une fois encore, nous sommes avec vous.
Enfin des rencontres avec certains partis politiques de la place; nous vous encourageons sur ce chemin. Multipliez ce genre de discussions. Nous croyons en vous. S’agissant du parti LIDER et surtout de son leader, nous lui avions tenu rigueur pour le fait qu’il soit parti à un moment capital de notre lutte où, à gauche comme à droite du microcosme politique ivoirien, il était vu comme celui qui, venu des rangs du FPI, allait combattre tout de suite, la dictature que la France et ses alliés venaient d’imposer aux Ivoiriens à travers leur marionnette Allassane Dramane Ouattara. Sous nos coups de massue, il a pris son courage pour conduire les destinées de son parti. Nous lui ouvrons la porte parce que vous savez ce que vous faites et nous savons qu’il est parti sans les tintamarres qui caractérisent les récents alliés locaux d’Allassane Dramane Ouattara qui pensaient gagner le débat et la bataille avec les matraques, la justice et les dozos d’Allassane Dramane Ouattara qu’ils fustigeaient hier. Oh honte à eux. Mais nous savons que vous êtes prêts à les reprendre au sein du parti, surtout comme des militants de base, comme des agneaux perdus qui retournent à la maison. Ne les chatiez surtout pas, car nous avons beaucoup à faire. Le temps et notre histoire commune les jugeront. Les Ivoiriens vous attendent sur un front commun très important: les arracher à la dictature d’Allassane Dramane Ouattara pour leur redonner la vie qui leur a été enlevée depuis le mois d’avril 2011.

Une contribution de Sylvain De Bogou, Secretaire General de la Section FPI de Londres