Côte d’Ivoire : Echec total de l’investiture de Ouattara au « Felicia ». La honte du siècle. Les limites d’une alliance RHDP de façade

Par IvoireBusiness - Echec total de l’investiture de Ouattara samedi dernier au stade Houphouët Boigny « Felicia ». La honte du siècle et les limites d’une alliance RDP de façade.

Echec total de l’investiture de Ouattara samedi 25 avril 2015 au stade Houphouët Boigny.

L’investure d’Alassane Dramane Ouattara, chef de l’Etat sortant, samedi dernier comme candidat du RHDP (RDR + PDCI de Bedié + UDPCI + UPCI + dissidents MFA) à l’élection présidentielle de 2015 malgré son inéligibilité selon la constitution, a été un échec cinglant. Les militants du RHDP ou ce qu’il en reste, ont boudé l’évènement, malgré le tapage médiatique et les valises de billets de banque qui circulaient à gogo pour motiver les militants, convoyés dans des bus de la SOTRA, la compagnie nationale de transport.
C’est en effet un public clairsemé qui a effectué le déplacement samedi au stade Félix Houphouët Boigny pour adouber son champion. Alors que les organisateurs attendaient 200.000 personnes, seule une poignée de 20.000 militants a effectué le déplacement, signe du rejet par son propre camp de sa candidature.
Pourtant, ce sont deux milliards de Fcfa qui ont été déboursés par Alassane Ouattara pour le succès de ce qui devait être la grand’messe de l’année.
Les deux milliards du contribuable ivoirien déboursés n’auront donc servis à rien.
L’alliance hypocrite RHDP au pouvoir vient ainsi de montrer ses limites, et prouver qu’il s'agissait d’une alliance de façade, qui n’est pas majoritaire en Côte d’Ivoire comme tente de le faire croire le pouvoir.
C’est aussi la preuve que le RHDP ne croit plus en la candidature de Ouattara à cause de son inéligibilité, selon l’article 35 de la Constitution.
La polémique sur son inéligibilité, lancée par Christian Vabé président du RPCI-AC, n’a cessé d’enfler et devenir une affaire d’Etat, au point que le chef de l’Etat ait limogé Françis Wodié de la tête du Conseil constitutionnel, et se soit ensuite senti obligé de monter lui-même au créneau pour se justifier et s’enfoncer, en invoquant une obscure jurisprudence 48. Laquelle avait vite été battue en brèche par l’ex-Président d’Afrique Sud, Thabo M’beki, au cours d’un récent séjour à Abidjan.
Même le Président Laurent Gbagbo, de sa cellule à la Cour pénale internationale, a mis fin au débat en confirmant l’inéligibilité d’Alassane Ouattara, et en rejetant toute jurisprudence, de quelque nature que ce soit.

Nous y reviendrons.

Eric Lassale