Côte d’Ivoire : Affi N'guessan humilié par le parti communiste français à Paris. Le PCF l’accuse de « Collabo » de Ouattara et refuse de le rencontrer

Publié le Mercredi 24 Juin 2015.

Par IVOIREBUSINESS - La réponse négative du Parti Communiste français à la demande d’audience d’Affi N’guessan. Le PCF l’accuse d’être à la base de la division du FPI et d’être un collabo de Ouattara contre le FPI de Laurent Gbagbo.

Affi N'guessan à son arrivée à l'Ambassade de Côte d'Ivoire en France à bord d'une voiture diplomatique de l'Ambassade.

Réponse du Parti Communiste français à la demande de rencontre de Monsieur Affi N'guessan.

" A l'attention de Monsieur Affi N'guessan

Monsieur,

Vous avez exprimé le souhait de rencontrer la direction du parti Communiste Français. Vous n’êtes pas sans savoir que nous avons fait part, à de nombreuses reprises, des critiques à l’encontre des pratiques inquietantes du régime d’Alassane Ouattara.
La répression mortelle des récentes manifestations et la nouvelle arrestation de cadres politiques d’opposition par les forces armées du régime ne font que renforcer ce triste constat.

La Côte d’Ivoire a plus que jamais besoin d’une justice impartiale, de vérité et de réconciliation, d’apaisement.
Force est de constater que ce n’est malheureusement pas le chemin emprunté.
Nous assistons à une dérive clanique et affairiste d’un pouvoir qui démantèle tous les acquis sociaux, qui maintient des centaines de prisonniers politiques en détention comme le dénonce bon nombre de défenseurs des droits humains, dont Amnesty International. Ils pointent aussi les multiples violations des droits civils, les milliers de réfugiés et de déplacés abandonnés à leur sort.
Une manifestation de la dérive de ce régime autoritaire est également l’immixtion du pouvoir et de la justice dans les débats internes d’organisations de la societé civile, des syndicats et des partis politiques. C’est la liberté même qui est attaquée. Or, vous avez à plusieurs reprises, rendu possible cette immixtion en faisant appel aux forces armées et à la justice du pouvoir d’Alassane Ouattara.
Vous comprendrez que nous ne pouvons vous recevoir dans ces conditions.
Nous espérons que les débats et désaccords politiques pourront se résoudre dans les instances prévues à cet effet et en dehors de toute pression extérieure.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur, l’expression de nos salutations les plus distinguées.

Le parti Communiste Français."