Acharnement contre le président Gbagbo: Les 28 ‘’Codes secrets’’ de l’impérialisme qu’il a violés

Par IvoireBusiness - Acharnement contre le président Gbagbo: Les 28 ‘’Codes secrets’’ de l’impérialisme qu’il a violés.

Les Présidents Laurent Gbagbo et Jacques Chirac au cours d'une audience à L'Elysée. Image d'archives.

Violer les ‘’Codes secrets’’ d’une charte dont on n’est pas partie prenante, peut conduire à la réclusion, loin des siens. C’est le cas du président ivoirien Laurent Gbagbo déchu du pouvoir en 2011 après avoir brillamment remporté le suffrage de ses concitoyens qui voient en lui le ‘’Libérateur’’. L’homme qui dit non à tout un système de domination établi depuis des siècles, pour le remplacer par un autre, nouveau, la ‘’Refondation’’, plus humain car plus sociable.
Le président Laurent Gbagbo est victime d’un système, celui de l’impérialisme occidental. Et sa présence à la Cour pénale internationale (Cpi) obéit au fonctionnement d’une certaine charte que se sont donnée des pays qui en sont les signataires. Quand des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (Ua) se lèvent pour dénoncer ce qu’ils appellent la « justice raciale » en ce qui concerne la capacité de la Cpi à ne juger que des dirigeants de race noire, ou ‘’tiers monde’’, c’est en toute connaissance de cause. Seulement, hélas, les dirigeant africains sont désunis et leurs voix dispersées se perdent ou sont tout simplement étouffées par une campagne médiatique qui prend sa source en 1885, année qui consacre l’impérialisme comme modèle de gestion à l’occidentale. Pour mieux comprendre ce qui arrive à l’ancien président ivoirien, pourquoi malgré son innocence, malgré l’absence de preuves des crimes dont il est accusé et pourquoi une magistrate de race noire est désignée pour le condamner et l’emprisonner loin du continent de ses ancêtres, à La Haye, LG Infos, votre journal préféré s’est offert l’honneur et le plaisir de publier en intégralité la ‘’Charte de l’impérialisme’’. En effet, dans notre édition du vendredi 4 juillet 2014, nous publions en page 4 l’intégralité de cette fameuse ‘’Charte de l’impérialisme’’. Elle a été élaborée à Washington pendant la « traite négrière » et discrètement négociée à la « conférence de Berlin » en 1885 au moment du partage de l’Afrique par les puissances occidentales. Mais ses clauses secrètes ont été renégociées secrètement-excusez la redondance - à Yalta au moment du partage du monde en deux blocs après la deuxième guerre mondiale et à la création de la « société des nations » qui est devenue l’Organisation des nations unies (Onu). Dès l’entame du présent article, nous disions que Laurent Gbagbo n’a rien fait pour être prisonnier à la Cour pénale internationale (Cpi). Pris sous un autre angle, nous pouvons affirmer que Laurent Gbagbo est à La Haye pour avoir tenu tête à ceux qui se font appeler la ‘’communauté internationale’’ contrairement à ses pairs africains qui eux ont décidé de jouer les « marionnettes » le mot est des signataires de la Charte de l’impérialisme. Pour la bonne compréhension de la situation que vit l’ancien président ivoirien, nous avons cherché et trouvé un lien avec la lettre et l’esprit de cette charte dont la « disposition générale » n’est rien d’autre que la traduction du mépris qu’ont les occidentaux pour les autres civilisations. L’article 1 commence ainsi : ‘’De la Devise : -Devise de l’impérialisme: Gouverner le monde et contrôler les richesses de la planète ; Notre politique est de diviser pour mieux régner, dominer, exploiter et piller pour remplir nos banques et faire d’elles les plus puissantes du monde.’’ Le comportement des dirigeants africains les uns contre les autres, est la parfaite illustration du bon fonctionnement de que l’article en question et illustre surtout que ses éditeurs ont réussi leur pari. Le Frère Guide Libyen Mouammar Kadhafi a été isolé de ses homologues du continent et du monde arabe avant d’être sauvagement exécuté par l’Otan, (Organisation du traité nord atlantique) l‘armée de la charte de l’impérialisme. Avant lui, d’autres dirigeants africains ont perdu la vie pour avoir revendiqué la souveraineté de leur Etat. Ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire en septembre 2002 et qui a abouti à la chute de Laurent Gbagbo, en 2011 n’aurait jamais eu lieu si des pays voisins de la Côte d’Ivoire et leurs dirigeants n’avaient pas accepté de jouer les « marionnettes » au service de l’impérialisme. La formule de « diviser pour mieux régner » a bien fonctionné jusqu’à ce que Laurent Gbagbo tombe.
Laurent Gbagbo : «La souveraineté de la Côte d’Ivoire, c’est elle que je suis chargée de défendre. Et elle, je ne la négocie pas».
Mais avant que Gbagbo ne tombe, il avait remis en question l’article 2 de la charte qui est une des dispositions sacro sainte à laquelle il ne faut s’hasarder à s’attaquer. Cet article dit ceci : ‘’Aucun pays du tiers-monde ne constitue un Etat souverain et indépendant.’’ Or justement pour Laurent Gbagbo, « La souveraineté de la Côte d’Ivoire, c’est elle que je suis chargée de défendre. Et elle, je ne la négocie pas. » (Discours d’investiture du Président Laurent Gbagbo le 4 décembre 2010). L’article 3 de la charte de l’impérialisme dénie à tout autre Etat du tiers monde tout pouvoir indépendant : ‘’Tout pouvoir dans les pays du tiers-monde émane de nous, qui l’exerçons par la pression sur les dirigeants qui ne sont que nos marionnettes. Aucun organe du tiers-monde ne peut s’en attribuer l’exercice.’’ Laurent Gbagbo s’y oppose énergiquement. Cette phrase de son discours à la Nation le 7 août 2011 est une véritable offense aux occidentaux qui ne le lui ont pas pardonné : « En ce qui me concerne, je continue de refuser la position de la monture dans laquelle l’on veut absolument maintenir le peuple africain. En effet, je reste persuadé que dans rapport dialectique du cavalier et de la monture, quelles que soient la qualité et la quantité du foin que le cavalier donne à la monture, la position de celui-là (le cavalier) reste largement confortable par rapport à la position de celle-ci (la monture). (Laurent GBAGBO), Message aux Ivoiriens le 7 Août 2011). Un discours qu’il avait déjà tenu lors de l’intronisation du Chef du village d’Anonkoua-Kouté – commune d’Abobo – le samedi 30 septembre 2006 : « Nous ne ferons pas ce que les autres nous dictent. Je ne suis pas président de la République pour travailler sous la dictée de quelqu’un. Je ne suis ni gouverneur, ni Sous-préfet, ni préfet, ni représentant de quelqu’un. Je suis Chef de l’État élu par son peuple, c’est tout ! » Avait-il clarifié à ses risques et périls.
Quant à l’article 4 : ‘’ Tous les pays du tiers-monde sont divisibles et leurs frontières déplaçables selon notre volonté. Le respect de l’intégrité territoriale n’existe pas pour le tiers-monde.’’Il nous rappelle tout simplement les rébellions à vocation séparatiste comme le Mpci (Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire) de Soro Guillaume qui a annexé le nord ivoirien, le Mnla (Mouvement national de libération de l’Azawad) qui a annexé le nord malien, la secte islamique Boko Haram qui veut le nord du Nigeria pour en faire une république islamique, etc. Tous ses mouvements sont suscités par les Occidentaux. L’ancien président ivoirien a beau prôné la démocratie et juré par ce modèle de gouvernance, l’article 6 de la charte de l’impérialisme du titre II du « régime politique » s’oppose violemment à sa velléité indépendantiste : ‘’Tout pouvoir et gouvernement établi par nous est légal, légitime et démocratique. Mais tout autre pouvoir ou gouvernement qui n’émane pas de nous est illégal, illégitime et dictatorial, quelle que soit sa forme et sa légitimité.’’ Ainsi donc le démocrate Gbagbo qui protège les richesses de son, lui dont le pouvoir légal est légitimé par l’onction populaire, devient « le dictateur Gbagbo qui refuse de donner le pouvoir au vainqueur Alassane Ouattara ». Cette rengaine qui est reprise par tous les médias occidentaux leurs outils de propagande. Nous n’étalerons pas tous les articles déjà disponibles dans notre édition de vendredi 4 juillet, mais le n° 14 au titre « IV des droits fondamentaux » retient particulièrement notre attention : ‘’On ne parle pas de génocide, de massacre ni des « crimes de guerre » ou des « crimes contre l’humanité » dans les pays où nos intérêts sont garantis. Même si le nombre des victimes est très important.’’ Cet article éclaire plus sur les raisons de la présence de Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (Cpi)où il est accusé de crimes contre l’humanité, crimes de guerre, génocide, etc.. Au titre V des traités militaires, il est dit à l’article 20: ‘’Toute intervention militaire a pour objectif de protéger nos intérêts et ceux de nos valets.’’ C’est à l’aune dudit article que l’on comprend aisément la mission officielle de la force française Licorne et des Casques bleus de l’Onu. Quant à la mission officieuse elle est dévoilée à l’article 21 : ‘’Toute opération d’évacuation des ressortissants des pays Occidentaux cache notre mission réelle, celle de protéger nos intérêts et ceux de nos valets.’’.
Laurent Gbagbo «élément dangereux» pour les impérialistes
Quand, en septembre 2002, Laurent Gbagbo décide d’éradiquer la rébellion naissante, la France s’interpose sous le prétexte fallacieux «d’évacuer ses ressortissants et des autres pays occidentaux». En réalité, il s’agissait «de protéger les intérêts et ceux des valet», les rebelles et leurs mentors locaux. Au titre VII des accords entre puissants, Laurent Gbagbo devient un élément dangereux pour les signataires de la charte de l’impérialisme. Dès lors il devient la cible de l’article 23 qui stipule : ‘’Notre objectif est de déstabiliser et détruire les régimes qui nous sont hostiles et installer nos marionnettes sous la protection de nos militaires sous la couverture des mandats des forces de l’« Onu ». Et quand il tient des propos révolutionnaires du genre : « Je serais heureux si après ma mort, cette phrase était inscrite sur ma tombe : « Cet homme a travaillé pour son pays et pour l’Afrique.» (GBAGBO Laurent), Le Temps de l’Espoir, Johannesburg, Les Editions Continentales, 1995, p. 131, il ne tarde pas à rentrer en conflit avec l’article 25 de la charte de l’impérialisme qui stipule : ‘’Notre devoir est de maintenir l’Afrique et d’autres pays du monde dans le sous-développement, la miser, la division, les guerres, le chaos pour bien les dominer, les exploiter et les piller a travers les «Missions» de «Nations-Unies’’. L’article 28 vient couronner le mépris occidental à l’égard des autres parties du monde et répond aux dirigeants de l’Union africaine (Ua) qui accuse la Cpi de pratiquer une «justice raciale» alors que c’est bel et bien le rôle que la charte de l’impérialisme a assigné à cette institution :‘’Les dirigeants des puissances Occidentales ne peuvent être poursuivis, arrêter ni incarcérer par les cours et tribunaux de l’«Onu», même s’ils commettent des «crimes de guerre», de « génocide» ou des «crimes contre l’humanité’’.

Par Simplice Allard
sallard05@yahoo.fr