Abidjan-UNJCI/ Détournement des 5 millions offerts par Ouattara : Un ultimatum d’une semaine à Habiba Dembélé pour ‘’rembourser les fonds’’

Par 5minutesinfos.net - Détournement des 5 millions offerts par Ouattara. Un ultimatum d’une semaine à Habiba Dembélé pour ‘’rembourser les fonds’’.

La présidente intérimaire de l’Unjci, Habiba Dembélé.

Scandale ? Ils étaient tous furieux vendredi dernier, lors d’une réunion houleuse de 13 heures à 17 heures à la maison de la presse, Abidjan-Plateau. Furieux d’être membres du Conseil de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire-UNJCI, et de s’être fait niquer sur ‘’les 5 millions de francs CFA’’ du président de la République Alassane Ouattara. Sommes reçues le 2 mai 2014 pour la célébration de la journée de la liberté de la presse. Et dire qu’ils ont tous défilé aux côtés de la superbe ministre de la communication ivoirienne, depuis le siège du journal pro-gouvernemental, jusqu’au lieu de la cérémonie, à leur siège. Des kilomètres de sueur pour ne voir que flou, après.
Vendredi dernier, ils étaient tous furieux lors du grand oral imposé à la présidente intérimaire de l’Unjci, madame Habiba Dembélé. Comment est-ce possible qu’un duo de femmes à réussi, l’intérimaire de présidente et son assistance directe, à soustraire une telle somme sous leurs yeux, eux d’ordinaire vigilants sur les questions pécuniaires? Ne cessaient-ils de se plaindre et de s’apprendre qu’à eux-mêmes ! ‘’Comment, est-ce possible qu’assises côte-à-cote avec les autres membres du Conseil avec 5 million dans le sac, sans que personne n’en sente l’odeur ?’’, grognent-ils, ce vendredi là. Quiconque ne réussit une telle prouesse.
Ils ne l’auraient certainement pas su, si un vice-président, le président du comité de d’organisation de la fameuse journée de liberté de la presse édition 2014, n’avait pas été remercié par quelques mécontents de la présidence de la République au sujet de l’ingratitude de l’UNJCI :
«Comment interroge-t-il ? », pour comprendre la juste colère de la voix de la présidence. «Mais le président Ouattara vous remet 5 millions de FCFA et au cours de votre cérémonie vous n’êtes même pas en mesure de nous remercier si vous ne voulez pas, lui, le remercier». Surpris de cette annonce, le président du comité de l’organisation de la journée décide de se rendre à la présidence pour s’assurer de l’erreur des voix du palais présidentiel.
Et là-bas, il s’aperçoit de la véracité de la révélation. Les traces existent bel et bien à la présidence. 5 millions ont effectivement été offerts par le chef de l’Etat pour toutes les organisations de monde de la presse ivoirienne, pour la journée de la liberté de la presse 2014. Il n’en croit pas à ses oreilles et à ses yeux, lui, président du comité d’organisation de la cérémonie. Il contacte dès cet instant les autres membres du Conseil de l’UNJCI pour éclairer cette situation. ‘’Il faut tirer cette histoire au clair’’. Une rencontre d’urgence est convoquée alors le vendredi 18 juillet denier, mais au lendemain de la parution d’un article de journal sur la destination non éclairer de cette somme.

Réunion houleuse de 13h-17h : Habiba et l’ultimatum et le pardon
Ils étaient quasiment tous là autour de la table de conférence. Et hop ! De surprise en surprise, la colère monte dans tout le corps du Conseil de l’UNJCI. Ils constatent tous que les fonds sont reçus effectivement du chef de l’Etat Alassane Ouattara, comme son soutien à toutes les organisations de la presse, à l’organisation de la journée de la liberté de la presse.
«Où sont passés les 5 millions de francs CFA ? » interrogent les membres du conseil. Car cet argent était destiné pour l’ensemble des organisations de la presse ivoirienne. «1,5 million FCFA a servi pour la construction villa de l’Ebony, puis le reste 3 millions FCFA ont servi au paiement des jetons de présence des journalistes’’ pour la couverture, confie-t-elle au conseil, selon les fuites de la rencontre.
Or certains membres se souviennent qu’au cours d’une des rencontres du Conseil, l’information leur a été donnée de savoir que la présidente intérimaire dit financer sur fonds propre la construction de la villa de ‘’l’Ebony’’ sans que le conseil n’en décide. Quelle dame de cœur ! Elle prend son maigre salaire de la RTI pour construire la villa de l’Ebony, dont on ne sait plus l’édition. Est-ce sa mission? Soit ! Donc dès réception de la manne elle s’est remboursé le financement de la villa de l’Ebny qui n’a pas eu de lauréat l’année dernière. Puis les 3.5 millions FCFA auront servi à payer les perdiems des journalistes venus pour la couverture médiatique.
Alors qu’elle soutenait avoir informé les membres du conseil de l’usage fait des fonds, ce vendredi là, c’est l’émoi autour de la table du Conseil. Visiblement personne dans son bureau n’était informée. Seule sa collaboratrice directe. Mais qui est-ce ?
«A la fin de la cérémonie, nous avons adressé une lettre de remerciement à la présidence», lâche la présidence, selon les échos reçus de la MPA, devant le conseil médusé avec au premier rang, le Secrétaire général de l’UNJCI. Lequel a entre autres missions d’établir les procès-verbaux de toutes activités et courriers de l’UNJCI. «Comment est-ce possible que le courrier ne soit pas fait par le SG ? », interroge-t-on.
«L’existence de cette somme encore moins son usage n’est mentionné nulle part dans le bilan fait par le trésorier de l’UNJCI», brandi ce jour-là par le président du comité d’organisation de la journée. Aucune trace des 5 millions de FCFA du président Ouattara aux organisations de la presse. Et pourtant ils ont été reçus des belles mains de personnes très magnanimes de la présidence de la République.
Ni le Secrétaire général ni le comptable encore moins le président du comité d’organisation de cette journée (lequel était tout furieux de ne savoir l’existence même de ce fonds), n’ont eu écho de l’usage de cette somme.
«La présidente Habiba ne pouvait que demander pardon et de promettre fermement de rembourser cette somme. Le Conseil lui a accordé juste une semaine pour remettre cette somme en place», confie-t-on à la sortie de l’impressionnante réunion du vendredi dernier, des membres du Conseil de l’Unjci.
Ces quelques échos de la réunion du vendredi dernier de 13 heures à 17 heures entre les membres du Conseil, disent un peu plus sur l’éthique véritablement appliquée dans cette maison des journalistes, au Plateau, d’autant que l’ambiance qui a régné ce jour là, reste descriptible de la tension à l’UNJCI. La question de la fin de l’intérim du fait du dossier des 5 millions de FCFA n’a pu être abordée.
Dire qu’à l’UNJCI, la présidente intérimaire et son équipe appliquent avec excellence maestria, les sages paroles de Laurent Gbagbo : «L’argent n’aime pas le bruit». Habiba se donne juste quelques jours pour rembourser la somme qu’elle a judicieusement utilisé dans le silence ! La prochaine rencontre s’annonce palpitante.

Réaction de la présidente Habiba Dembélé : «Il n’en est rien !»
‘’5minutesinfos.net’’ veut aussi savoir : «Salut madame Habiba, il est de plus en plus question de détournement par vous de la somme de 5 millions de francs FCFA reçue de la part du chef de l’Etat, destinée aux organisations des la presse ivoirienne, à l’occasion de la journée de la liberté de la presse 2014. Qu’en-est-il ?».
«Cher confrère, il n’en est rien. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il n’y a jamais été question de détournement au niveau du conseil. Il y a eu une réunion hier au cours de laquelle tout le monde a été mis au même niveau d’information.
Le Conseil reste concentré sur la cohésion au sein de l’Union, jusqu’au prochain congrès pour le renouvellement des instances en toute quiétude». Voilà qui est clair !

Boga Sivory, président du comité d’organisation de la journée de la liberté de la presse édition 2014 : «J’étais à Divo»
«Je n’étais pas à Abidjan, je viens d’arriver de Divo, ce vendredi 18 juillet (date de la réunion du Conseil), et je n’ai pas encore rencontré la présidente Habiba Dembélé pour lui demander ce qu’il en est sur ce qui se raconte. Dès que je la encontre, dans la semaine, vous en saurez davantage sur cette rumeur. Ce sont des rumeurs».
Ainsi a palé le président du comité d’organisation de la journée de la liberté de la presse édition 2014 qui ne sait à quoi ont servi les 5 millions de FCFA du chef de l’Etat Alassane Ouattara.

Mireille Akoua Bonny